STARMANIA

 

“Starmania”, le retour 2022 : une renaissance noire et vénéneuse

Laurence Le Saux

Comment redonner une profondeur narrative à une œuvre culte devenue machine à tubes, régulièrement entendus sur Chante France ou Nostalgie ? De cette tâche ardue, le metteur en scène Thomas Jolly, habitué du théâtre public, se sort admirablement. Son Starmania – freiné par le Covid, et qui lui demanda une gestation plus longue que celle d’une éléphante, aime-t-il à rappeler – éblouit littéralement. Peu de faux pas dans ce retour aux sources, donc au spectacle historique de 1979, dont trente-trois représentations seulement avaient été données. En introduction, un discret hommage à son compositeur Michel Berger : un piano blanc, planté sous les projecteurs, rappelle l’éminent mélodiste. Avant de laisser la place à Monopolis, mégalopole glaçante, où les habitants semblent désincarnés. La ville du futur, terriblement actuelle, est une énorme étoile noire – une référence au nom de la bande d’un voyou local – menaçant machin anguleux qui se scinde en deux, parcouru d’escaliers et d’échelles. Un décor exigeant pour les artistes, qui chantent en montant ou descendant les marches ! Lire la suite

► Lire aussi : « “Starmania” : l’épopée rock qui a rendu le monde stone »

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