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ARAGON

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  Louis Aragon, devant la tombe de sa femme. SETBOUN MICHEL/SIPA 00004757_000031 Il y a quarante ans, un poète français rendait l’âme. L’occasion pour redécouvrir un homme toujours ailleurs. Le 24 décembre 1982, Louis Aragon mourait à Paris, à son domicile de la rue de Varenne, un peu après minuit. L’hommage fut national, ou presque. Le Parti Communiste mit sa photo accompagnée d’un drapeau tricolore à l’entrée de l’immeuble du Colonel Fabien. Les journaux y allèrent de leurs abondantes nécrologies, parfois surprenantes.  Le Figaro  le couvrait ainsi d’éloges tandis que  Libération  n’hésitait pas à railler la vieille folle stalinienne. Finalement, Aragon était un écrivain aimé par la droite (François Nourissier, Jean d’Ormesson), vénéré par les communistes qui enterraient avec lui leur place prépondérante dans le monde intellectuel et moqué par les gauchistes. Aragon était le maître des masques : jamais un écrivain n’aura tenté à ce point de s’expliquer, de se commenter, de se préface