Pendant l'été 1940, les troupes allemandes arrivent à Bégard et réquisitionnent les maisons.
Chez Mythé, on écoute la voix de Londres depuis une radio cachée à la cave alors qu'un officier allemand et son ordonnance logent au premier étage...
Son père part en juin 40 pour rejoindre l'Angleterre.
En dépit du danger, Mythé commence à partir de 42 à transporter des messages : « Malgré mon jeune âge, je ne faisais pas ça naïvement. Les exécutions sont arrivées très vite, le contexte était pesant, nous mesurions les risques. »
Elle entreprend de se procurer un Ausweis (laissez-passer) qui lui permet de circuler en zone interdite vers la côte. Glissés dans ses cahiers d'anatomie les plans de défense côtière passent au nez et à la barbe de l'ennemi. Ils sont ensuite acheminés jusqu'aux Alliés, en Angleterre.
D'emblée, elle manifeste, par de « petits actes quotidiens », son refus du diktat des bottes marchant au pas de l'oie. Dans les rues de Bégard, l'adolescente se fait un devoir, lorsqu'elle croise des soldats de la Wehrmacht, d'occuper ostensiblement le trottoir pour les obliger à emprunter la chaussée. Du cran, de la part de cette jeune femme menue aux yeux sombres.
Circulant grâce à son Ausweis (permis) de lycéenne, elle apporte un précieux concours à l'évasion vers la Grande-Bretagne d'aviateurs britanniques, puis à la transmission à Londres d'informations décisives sur les défenses côtières organisées par l'armée allemande.
Mais pour moi tu seras à jamais ma maman adorée, mon amour de maman, mon tout.
Tu es partie. Ton dernier sourire sur ton si joli visage était le reflet de ton âme, pure, grande. Que tu étais belle maman.
Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante et plus!
Ce qui importe c’est l’âge qui me correspond. J’ai l’âge qu’il faut pour vivre libre et sans peur….. pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expérience que j’ai acquise et la force de mes désirs.
J’ai l’âge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.
Avec le temps, j'ai arrêté de dialoguer avec ceux qui ne m'écoutaient pas et avec ceux qui voulaient toujours avoir raison.
J'ai aussi arrêté de chercher les gens qui ne me cherchaient jamais, de penser à ceux qui ne pensaient jamais à moi.
J'ai commencé à faire ce qui me fait du bien, sans excès mais avec passion.
J'ai commencé à faire confiance à mon intuition pour tout, pour chaque choix, pour chaque personne.
J'ai commencé à éviter les gens négatifs et j'ai commencé à fréquenter les rares personnes positives.
Parce que j'ai appris à me respecter et j'ai commencé à me mettre en premier.
Parce que je pense que je le mérite.
Des projets ? Mais bien sûr.
À 71 ans , on a toujours des projets...
Je n’en manque pas.
Je projette de vivre encore un peu, de continuer à souffrir d’une manière honorable, c’est-à-dire sans éclats ni rancune, de reposer ma vue sur de beaux paysages, de rire en secret pour moi toute seule, et aussi de rire ouvertement quand j’en ai sujet, d’aimer qui m’aime…
Perros-Guirec. Une crèche qui met en scène Ploumanac’h
Dans la chapelle Saint-Guirec, à Perros-Guirec, une crèche maritime met en scène Ploumanac’h.
Pour la 4e année consécutive, la chapelle Saint-Guirec, à Perros-Guirec, abrite une crèche de Noël atypique : elle met en scène Ploumanac’h.
A l’initiative de l’Association pour le Pardon de Saint-Guirec, des reproductions de la poudrière, de la guérite, des rochers et de la lande accueillent les santons
Cette année la réalisation de la crèche s’inspire d’un bâtiment existant sur la côte, vestige d’un passé militaire. Il s’agit d’un ouvrage en granit appelé »poudrière » qui s’inscrivait dans le cadre du déploiement des travaux nécessaires à la défense côtière au XVIIIe et XIXe siècle.
Depuis l’après-guerre, le Père Noël est devenu le personnage iconique et international des fêtes de fin d’année. Pourtant, ce gros bonhomme joufflu tout de rouge vêtu, popularisé par la firme Coca-Cola, avait avant lui, d’autres figures traditionnelles, qui apportaient cadeaux et friandises aux enfants sages.
Saint Nicolas
Ce saint chrétien est sans doute celui qui inspira le personnage du Père Noël. Célébré en Belgique, aux Pays-Bas et dans le nord-est de la France, saint Nicolas est représenté en habit d’ecclésiastique, il se balade avec sa longue barbe blanche, sa crosse et son âne et apporte des bonbons et des cadeaux aux enfants.
Personnage historique, Nicolas fut en effet évêque de Myre, en Turquie, vers 300 après J.-C. La légende raconte que trois enfants, perdus à leur retour des champs, auraient frappé à la porte d’une maison, attirés par la lumière. Un boucher les accueille, leur offre l’hospitalité et en profite pour les tuer et en faire du petit salé.
Saint Nicolas, passant par là quelque temps plus tard, ressuscite les gamins et garde auprès de lui le boucher pour le punir. C’est le fameux père Fouettard, le méchant chargé de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, toujours vêtu de noir, et caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire. Tout l’opposé de saint Nicolas, qui est considéré comme le saint patron des enfants !
Barbassionné, Chalande, Janvier… Des déclinaisons de Saint Nicolas
La légende de saint Nicolas porteur de cadeaux s’est installée au fil des siècles dans tout l’Hexagone. Chaque région y a inclus des particularités locales et l’adapte à sa manière en lui donnant un nom différent : Chalande en Savoie, Père Janvier en Bourgogne et dans le Nivernais ou encore Barbassionné en Normandie…
Le Christkindel
En Alsace et en Allemagne, c’est le Christkindel – l’enfant Jésus personnifié par une jeune fille toute de blanc vêtue et coiffée d’un voile – qui apparaît le soir de Noël et distribue les cadeaux. Selon certains historiens, ce personnage est la déformation de la fête de la Sainte-Lucie (célébrée le 23 décembre avant la réforme du calendrier grégorien, en 1582). Pour d’autres, il s’agirait d’un personnage créé par Luther au XVIe siècle pour concurrencer la Saint-Nicolas refusée par le protestantisme…
Comme saint Nicolas a son père Fouettard, le Christkindel est accompagné de Hans Trapp (individu inspiré du chevalier sanguinaire Hans Van Trotta, qui terrorisa ces régions au XIIIe siècle), chargé de punir les enfants turbulents.
Saint Basile
En Grèce, c’est un autre saint qui apporte les cadeaux : saint Basile, en référence à saint Basile de Césarée, l’un des Pères de l’Église et précurseur du christianisme social qui vécut entre la péninsule hellénique et la Turquie au IVe siècle après J.-C.
Issu d’une famille noble, le prélat met sa fortune au service des plus démunis, afin de combattre la famine qui sévit dans la région. Il fait bâtir plusieurs hospices dans son diocèse afin de recevoir pauvres et malades, sans distinction de religion.
Le Tió de Nadal
Pour patienter, les Espagnols ont une autre tradition, celle du Tió de Nadal, littéralement « la bûche de Noël » (lire par ailleurs dans l’édition). Particulièrement présente en Catalogne, cette bûche creuse d’environ 30 centimètres de long, debout sur deux ou quatre jambes de bois et avec un grand sourire dessiné sur l’une de ses extrémités, est placée dans la maison à partir du 8 décembre. On « nourrit » la bête un peu chaque nuit, le recouvrant ensuite avec un drap rouge pour qu’il n’ait pas froid.
Le jour de Noël, on demande au Tió de « chier » (c’est le terme employé !) ce qu’il a dans le ventre, en le battant avec des bâtons et en chantant des chansons. La bûche ne donne que des friandises comme des bonbons, des noix, du turrón ou encore des fruits secs, à partager en famille.
Les Yule Lads
En Islande, les enfants n’ont pas de Père Noël mais treize lutins farceurs, les Yuke Lads, fils de l’ogresse Gryla, qui dévore les enfants qui n’ont pas été sages. Les Yules Lads apportent chacun leur tour, entre les 12 et 24 décembre, des cadeaux aux enfants. Cette tradition remonte à bien avant l’adoption du christianisme, vers l’an 1000, les Vikings y célébraient alors le solstice d’hiver.
Jul Tomte
Portant une grande barbe blanche, un petit bonnet rouge pointu, un manteau et des sabots de bois, Jul Tomte est le lutin de Noël qui, aidé de sa chèvre en paille, distribue les cadeaux aux enfants suédois. Contrairement au Père Noël, il ne descend pas par la cheminée mais frappe très fort à la porte des maisons avant de jeter les présents et de s’enfuir dans la nuit ! Pour le remercier, les enfants lui déposent à l’entrée un bol de lait et de flocons d’avoine avec une cuillère en bois.
Befana
En Italie, c’est une sorcière, la Befana, qui passe dans chaque maison où vivent des enfants la nuit précédant l’Épiphanie, le 6 janvier. Ces derniers accrochent une chaussette à côté de la cheminée ou de la fenêtre. Pour ceux ayant été bons et gentils au long de l’année, la Befana, souvent décrite comme une vieille femme volant sur son balai, mais arborant un sourire, dépose dans leur chaussette des caramels ou des chocolats. En revanche, pour ceux qui n’ont pas été gentils, elle remplit les chaussettes de charbon (aujourd’hui remplacé par de la réglisse).
Tante Airie
Célébrée dans le pays de Montbéliard, tante Airie a longtemps fait office de Mère Noël pour les enfants de la région. Ce personnage souriant et bienveillant du folklore local distribuait des friandises et des cadeaux aux enfants du pays la nuit de Noël.
On raconte là-bas qu’il s’agit d’une bonne fée protectrice de la région vivant dans une grotte cachée dans le massif du Jura tout proche. La légende raconte qu’elle écoute les rêves des enfants portés par le vent en collant l’oreille à la paroi de sa grotte… D’autres reconnaissent en elle la comtesse Henriette de Montbéliard (1387-1444) qui, dans les dernières années de sa vie, a montré envers ses sujets une générosité et une bonté inégalées.
Ded Moroz
En Russie, c’est Ded Moroz, alias Grand-Père Givre, qui distribue les cadeaux aux enfants lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. Le personnage est souvent représenté avec une longue barbe est un long manteau bleu, c’est une sorte de magicien symbolisant l’hiver russe ; il est accompagné de sa petite-fille Snegurochka,la fée des neiges.
C’est le régime communiste qui en fait un avatar du Père Noël. Mais contrairement à ce personnage célébré à l’ouest, Ded Moroz apporte les cadeaux non pas directement chez les gens, mais à des groupes comme les jeunesses communistes, les comités d’entreprises, les kolkhozes ou les Soviets locaux…
À l’origine, le personnage est un sorcier méchant et cruel, qui aimait congeler les gens, enlever les enfants et les emporter dans son grand sac. En guise de rançon, les parents devaient apporter des cadeaux pour payer la libération de leurs enfants. Il était donc plus proche du père Fouettard que du Père Noël !
Olentzero
Au Pays basque, Olentzaro est un personnage un peu grotesque qui fait son apparition la nuit de Noël. Représenté sous les traits d’un charbonnier dont la grosse tête est couverte de suie, avec sa faucille dans les mains et son sac à charbon sur l’épaule, il va de villes en villages avec son pottok (un petit cheval sauvage de la région).
Malgré son allure inquiétante, il distribue des bûches aux pauvres afin que nul ne souffre du froid la nuit de Noël. Le feu annonce également la nouvelle année et les jours qui commencent à rallonger. Olentzero fait encore aujourd’hui du porte-à-porte et distribue friandises aux enfants qu’il croise dans les rues, mais aussi vin et châtaignes aux adultes…
vendredi 21 décembre 2018
A l’occasion de la fête de Noël,
le temps est venu de chasser
les chagrins, les soucis et les douleurs
pour laisser place à l’amour, la joie et la bienveillance !
Je vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d’année,