MONDIAL 2022

 



Premier match des Bleus à la Coupe du monde. Place aux champions du monde en titre. L’équipe de France jouera ce soir à 20 heures son premier match de la Coupe du monde au Qatar contre l’Australie, qui était déjà son premier adversaire en 2018.



Dimanche soir, alors que s’ouvrait le Mondial au Qatar, des habitants de la ville allemande de Herne ont commémoré l’événement à leur façon. 20 000 bougies funéraires ont été installées dans les travées du stade du SC Westfalia Herne, tandis que le terrain a été jalonné de 6500 ballons de football remplis de sable - comme le nombre de travailleurs migrants décédés sur les chantiers qataris d’après une enquête du Guardian.

La phrase du jour

«Celui de ma grand-mère était excellent. Ma mère a repris la recette. Son tiramisu est divin, parfaitement dosé.»

L’attaquant Olivier Giroud, en interview dans Le Parisien de ce lundi. Plus loin, il cite un verset de la Bible. Divin, on vous dit.

En ouverture, le Qatar s’offre une douche froide dans le désert

Et soudain, la gêne s’est abattue sur le Qatar. Face à une équipe d’Equateur pourtant bien modeste (44e au classement FIFA), la sélection du pays hôte s’est inclinée dimanche en ouverture de la Coupe du monde (0-2) dans une rencontre où les cartons jaunes (6) auront été plus nombreux que les frappes cadrées (3, toutes équatoriennes). Un doublé d’Enner Valencia en trente minutes – qui aurait pu être un triplé si l’assistance vidéo à l’arbitrage ne s’en était pas mêlée – et le match était plié. Ce piètre spectacle s’est déroulé devant des tribunes bien calmes dans un premier temps, puis totalement clairsemées en deuxième mi-temps, nombre de supporteurs qataris ayant quitté le stade à partir de la soixantième minute. Motif invoqué : il fait trop froid (vrai) et de toute façon, la sélection perd. Le tout après une cérémonie d’ouverture un peu gênante et boudée par les célébrités. Notre récit de cette première soirée.


Les sept équipes européennes qui envisageaient de porter pendant les matchs de la Coupe du monde 2022 le brassard « One love » contre les discriminations, en particulier visant les personnes LGBT, y ont renoncé, ont-elles annoncé dans un communiqué aujourd’hui. La Fédération internationale de football les a menacées de « sanctions sportives » si leurs capitaines portaient ce brassard sur le terrain. Les équipes et fédérations de football de l’Angleterre, du Pays de Galles, de la Belgique, du Danemark, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Suisse avaient annoncé cette initiative en septembre.



Reportage

Coupe du monde 2022 : en ouverture, le Qatar s’offre une douche froide dans le désert



Pour le premier match de la compétition, le pays hôte s’est incliné face à l’Equateur (0-2), dans un stade aux tribunes vite clairsemées et après une cérémonie boudée par les célébrités.
par Julien Lecot, envoyé spécial à Al Khor (Qatar)
publié le 20 novembre 2022 à 20h25

Et soudain, la gêne s’est abattue sur le Qatar. Face à une équipe d’Equateur pourtant bien modeste (44e au classement Fifa), la sélection du pays hôte s’est inclinée dimanche en ouverture de la Coupe du monde (0-2) dans une rencontre où les cartons jaunes (6) auront été plus nombreux que les frappes cadrées (3, toutes équatoriennes). Un doublé d’Enner Valencia en trente minutes – qui aurait pu être un triplé si l’assistance vidéo à l’arbitrage ne s’en était pas mêlée – et le match était plié. Les six mois de préparation à l’étranger des Qataris n’y changeront rien.

Mauvaise ambiance

Ce piètre spectacle s’est déroulé devant des tribunes bien calmes dans un premier temps, seulement sauvées par l’ambiance mise par les quelque 5 000 Equatoriens présents. Puis totalement clairsemées en deuxième mi-temps, nombre de supporteurs qataris ayant quitté le stade à partir de la soixantième minute. Motif invoqué : il fait trop froid (vrai) et de toute façon, la sélection perd. Le «amazing ambiance, amazing match» («ambiance extraordinaire, match extraordinaire») lâché par le speaker à la fin de la rencontre ne convaincra personne.

Avant de mettre les pieds sur le gazon du stade Al-Bayt (60 000 places), la journée attendue depuis douze ans par l’émirat se déroulait pourtant à merveille. En début d’après-midi, le métro de Doha commençait déjà à se colorer. Du jaune des maillots équatoriens, évidemment, mais aussi aux couleurs de l’Argentine, de l’Australie, des Pays-Bas… Arrivés au bout du métro, les supporteurs rejoignaient sans encombre les navettes se rendant au stade, à 50 kilomètres au nord de Doha, à proximité de la petite ville d’Al-Khor. Pour permettre à tous de voir l’enceinte en forme de tente traditionnelle des nomades qataris, l’organisation avait prévu une bonne centaine de bus circulant sans interruption. Le long de l’immense autoroute à cinq voies qui relie la capitale à Al-Khor, le décor est fait de sable surtout, de villas gigantesques un peu et d’immeubles en construction par dizaines. A l’arrivée au stade, ce paysage désertique fait cependant place à d’immenses étendues d’une herbe parfaitement verte, dans un pays où il ne pleut en moyenne que neuf jours par an.

Drapeaux et maillots

Visage peint de jaune-rouge-bleu et maillot de sa sélection sur le dos, Pablo, arrivé au Qatar la veille, racontait avoir payé autour de 5 000 dollars pour venir soutenir les siens : «J’ai beaucoup voyagé, déjà fait deux Coupes du monde, mais je n’ai jamais vu un métro comme ça. Je ne sais pas combien ils ont payé pour tout ça, mais c’est fantastique.» Les critiques, liées notamment aux conditions de travail des ouvriers qui ont façonné les stades, semblaient bien loin.

Pour trouver des Qataris, il fallait trouver les accès aux parkings où les locaux garent leurs voitures – le métro qatari est surtout fait pour les touristes et les étrangers. Ici, tout le monde vient au stade en tenue traditionnelle : thobe blanche pour les hommes, abaya et hijab noirs pour les femmes. Les plus farfelus se baladent avec de petits drapeaux à la main aux couleurs du Qatar. Les maillots de la sélection sont, eux, réservés aux expatriés installés à Doha depuis parfois plusieurs générations, mais qui n’ont pas la nationalité qatarie. Comme Musaiba, 23 ans, et sa sœur Tsamia, 35 ans : «Notre père est arrivé du Bangladesh en 1982. Nous, on est nées ici. A l’international, on sent que le Qatar est haï, ce qui est dur à comprendre puisqu’énormément de choses ont été mises en place ici ces dernières années.» Jassim, lui, agite un drapeau palestinien «pour leur montrer que nous les soutenons». Difficile avant la rencontre, pour ce jeune homme, de citer plus d’un ou deux noms de son équipe nationale : à 21 ans, il s’apprête à mettre pour la première fois de sa vie les pieds dans un stade.

Morgan Freeman sorti du placard

Deux heures plus tard, à l’intérieur de l’enceinte, culture et histoire sont au menu de la cérémonie d’ouverture. Tenue traditionnelle, désert, dromadaires : tout y est passé. Jusqu’aux images d’un passé semble-t-il lointain, où les Qataris tapaient déjà la balle, un maillot jaune et orange sur le dos. Tee-shirt que l’émir Tamim ben Hamad al-Thani a dédicacé en direct dans le stade, au côté du prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et du patron de la Fifa, Gianni Infantino.

Outre ce pied de nez peu crédible à ceux qui disent que le Qatar n’a pas de culture foot, l’émirat a aussi sorti Morgan Freeman du placard. Seul invité de renom, avec la star de la K-pop Jungkook, d’une cérémonie que beaucoup de célébrités ont boudé. Dans un stade plongé dans le noir, l’acteur américain de 85 ans a parlé d’inclusion, de tolérance et de diversité avec un jeune Qatari sans jambes. Le show d’une trentaine de minutes s’est terminé par un spectacle pyrotechnique à base de feux d’artifice, mascottes volantes et maillots géants aux couleurs des 32 nations qualifiées. Un joli spectacle que les Qataris n’ont pas réussi à reproduire sur le terrain...








Ce dimanche 20 novembre, les joueurs du sélectionneur Felix Sanchez ont chuté logiquement face aux Équatoriens (0-2), devenant ainsi le premier pays organisateur à perdre lors du match d’ouverture.

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