La photo. Lorsque Cherbourg était la plaque tournante de tous les trafics
Quand les jerricans d'essence poussent dans les champs ! Cette photo (crédit Nara) a été publiée cette semaine dans l'édition de la Manche d'Ouest-France. Elle illustre un article sur tous les trafics organisés dans le port de Cherbourg, une fois celui-ci libéré des Allemands le 26 juin 1944. Il devient un site essentiel pour les Américains qui doivent fournir quantité de matériel pour les troupes en première ligne qui poursuivent la libération de la France avant de foncer vers l'Allemagne. Des tonnes et des tonnes de carburant, de conserves, de cigarettes et de bien d'autres choses transitent ainsi par le port du Cotentin. Après des années de privation, certains ont bien du mal à résister à la tentation. Bien souvent, le marché est simple. Contre l'alcool local, du calvados, on peut se faire des échanges fructueux. De toute façon, les autorités américaines ne sont pas surprises. Elles avaient bien anticipé que cette économie de troc allait se mettre en place. En tout, quelque 20 000 tonnes sont débarquées chaque jour à Cherbourg. C'est astronomique comme le montre cette photo avec ces jerricans qui ont recouvert des champs entiers.