Selon l’ancien directeur de notre service de renseignement extérieur, «le pronostic vital de notre pays est engagé». Précisons qu’outre sa carrière dans l’espionnage international, Pierre Brochand a été diplomate en Hongrie, en Israël et au Portugal. Dans un entretien exclusif brûlant, il expose avec une clarté implacable les conséquences inéluctables de l’immigration de masse dans un Occident qui s’est vidé de son contenu collectif au profit d’une société des individus. | |||
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L’homme est synthétique.
L’habitude de rédiger des notes, sans doute. Pour lui, lorsqu’une population arrive sur un territoire, il y a cinq possibilités.
. L’interdiction, c’est-à-dire fermer hermétiquement ses frontières, option privilégiée en Europe de l’Est, jamais envisagée en Europe de l’Ouest pour des raisons économiques et humanistes.
. L’assimilation, largement abandonnée: d’une part, nous ne savons plus ce que nous sommes; d’autre part, parce que le nombre a fait imploser notre capacité concrète à la mener.
. L’intégration, sorte de compromis éphémère qui fait peser l'essentiel de l'effort sur le pays d'accueil.
. La séparation, conséquence de l’échec des deux options précédentes. Et dernière possibilité,
. la sécession, c’est-à-dire l’abandon officiel par l’État national de la souveraineté sur certains pans de son territoire.
Selon Pierre Brochand, le personnel politique aux affaires sait à quelle marche de l’escalier nous en sommes, mais préfère repousser l’orage que le prévenir. Nature et finalité des émeutes, «guerre civile», «insurrection» ou «soulèvement», le rôle des ethos, logos et pathos, Pierre Brochand effectue un travail important de clarification des termes à employer pour désigner la situation réelle. Un entretien aussi douloureux qu’important à lire. Comme disait Pie XII, «ça brûle mais ça éclaire».