RIEN QUE DES RACONTARS....

 

Si vous voulez faire plaisir à Nicolas Dupont-Aignan au mois de juin, vous pouvez vous acheter Où va le pognon ?, son meilleur bouquin, sorti en 2021. Sinon, vous pouvez le réélire une sixième fois député de l’Essonne. Il continuera ainsi à dépenser une partie de sa dotation matérielle en frais de taxis, cette enveloppe plafonnée à 18 950 € par an, à laquelle ont droit tous les élus au palais Bourbon. L’homme se déplace beaucoup en voiture. Il dispose d’ailleurs de deux abonnements de taxis G7 : un de député et un pour son parti, Debout la France (DLF). Étonnant, puisqu’il a déjà un chauffeur, payé par le mouvement 2 200 € par mois, plus 770 de location de véhicule. Ce qu’il y a, c’est que le chauffeur n’est pas toujours dispo : il est souvent en vadrouille avec la femme du député, Valérie Dupont-Aignan. Elle n’est pas élue et n’a aucune fonction chez DLF, mais elle aussi aime beaucoup la voiture, quand elle a besoin de faire une course, de rentrer au domicile conjugal dans le Ve arrondissement de Paris, ou de déplacer un meuble... Cette vieille habitude durerait depuis des années, racontent plusieurs sources : déjà, quand Dupont-Aignan était maire d’Yerres, madame ne se privait pas. Il serait même arrivé que le chauffeur emmène la chienne du couple, Douce (bichon maltais décédée depuis), chez le toiletteur. Cela explique le second abonnement : quand il n’a plus que ses pieds pour marcher, Dupont-Aignan se commande toujours un taco. Cela peut arriver à n’importe quelle heure de la journée, pour des trajets courts, ou plus longs, selon un récap des courses que Libé a consulté. Coût pour DLF : dans les 800 €. Le politique dément et parle de «médisances de merde, des ragots, des officines». Il a une explication : «Mon chauffeur ne travaille que quatre jours par semaine, et donc il y a un complément de taxi naturel.» Pour quel jour ? «Ça dépend des jours.» Il concède toutefois, comme il est toujours conseiller municipal d’Yerres, qu’il arriverait que sa femme l’accompagne quand il va en mairie, puis, comme elle travaille à la maison Caillebotte, toute proche, termine le trajet seule dans la bagnole. «Elle parcourt alors 200 mètres avec le chauffeur», assume Dupont-Aignan. Vérification faite : c’est un poil plus, 600 mètres en vérité. Mais où va le pognon ? T.B.

En voiture

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