Hier étaient remis les prix press club de l’humour politique. Parmi les primés, l’Insoumis Éric Coquerel qui a taillé : ce prix «permet à certains de faire des discours alors qu’ils n’en ont plus vraiment l’occasion». Le député LFI visait Richard Ferrand, ex-président LREM de l’Assemblée défait aux législatives, et lui aussi primé pour sa phrase sur Borne qui «est formidable mais personne ne le sait». Ce proche de Macron avait juste avant prononcé un discours laudateur plein d’humour et d’ironie envers la Première ministre : «Recevoir un prix pour un trait un peu flagorneur à l’endroit de la Première ministre est un gage d’espoir pour les courtisans en herbe qui ne manquent pas. Enfin, recevoir un prix mariant humour et madame Borne, c'est sans doute un hommage subliminal à cette figure rhétorique singulière que nous appelons oxymore.» Et de continuer à propos d’une cheffe de gouvernement qui «enchaîne les 49.3 comme madame le proviseur a infligé des heures de colle à des cours de récréation un peu trop turbulentes» : «Madame Borne a l’esprit primesautier de Lionel Jospin, utilise parfois le langage châtié de Dominique de Villepin, n’a pas encore le sens de la formule magique de Jean-Pierre Raffarin, est aussi taiseuse que son voisin normand [Édouard Philippe, ndlr]. Reste le train qu’elle aime passionnément, comme Jean Castex, puisqu’elle vient de la RATP qui s’est transformée en gare de triage entre Premier ministre entrant et Premier ministre sortant. Elle est un peu de chacun de ses prédécesseurs en même temps, mais elle est surtout elle-même.» Outre Coquerel et Ferrand, le grand gagnant du concours 2022 était Fabien Roussel (absent) pour sa tirade pendant la présidentielle : «La station d'essence est le seul endroit en France où celui qui tient le pistolet est aussi celui qui se fait braquer.» |