mardi 20 septembre 2022

20 septembre 1992, MAASTRICHT

 Maastricht, trente ans après

Aujourd'hui, le traité de Maastricht fête ses 30 ans. Le 20 septembre 1992, les Français approuvaient par référendum ce texte qui transformait la Communauté économique européenne (CEE) en Union européenne. Trois décennies plus tard, nous avons demandé à Jean-Louis Bourlanges et Henri Guaino ce qu'ils pensent des effets de cette transformation européenne sur la France.

 
Jean-Louis Bourlanges. Fabien Clairefond
 

Le président de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale revient sur ces trente dernières années de construction européenne, estimant que la guerre en Ukraine va changer la donne, forçant l'UE à se confronter à «ces enjeux de puissance qu'elle avait dédaignés». Pour lui, «l'institution d'une Union authentiquement politique est (...) une affaire de vie ou de mort pour notre vieille Europe». Mais pour être honnête, l'attitude des Européens inquiète Jean-Louis Bourlanges qui les sent «fragiles, désunis et indéterminés». L'inverse de ce dont nous avons besoin pour défendre des valeurs et institutions qui le méritent.

 
Henri Guaino. Fabien Clairefond
 

La construction européenne enthousiasme moins Henri Guaino. Il a participé à l'écriture du retentissant discours de Philippe Seguin en faveur du «non» à Maastricht. L'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy dresse la liste de toutes les conséquences néfastes du traité de 1992, de l'effondrement de l'autorité de l'État, à la crise de la démocratie en passant par la désindustrialisation et la montée des communautarismes. Face au piège de Maastricht qui consiste à dire à chaque crise que «si ça ne fonctionne pas bien c'est parce que l'on n'est pas allé assez loin», Henri Guaino appelle au «retour à la responsabilité politique en rendant à la loi nationale sa primauté dans l'ordre juridique interne».

  Aller au contenu principal Aller à la recherche des programmes Aller au pied de page Découvrez tout l’univers TF1 INFO Créer un compte Se ...