« Ma France, mon pinard, mon cochon »

 

Jean Dujardin et, à sa gauche, le fameux coq.
Jean Dujardin et, à sa gauche, le fameux coq. — FRANCK FIFE / AFP

RUGBY

Coupe du monde de rugby : De l’homme-coq au béret-baguette, le malaise de la cérémonie d’ouverture

William Pereira

La cérémonie d’ouverture incarnée par une France révolue et bourrée de clichés n’a pas fait l’unanimité. Certaines bizarreries ont même suscité le malaise ce vendredi au Stade de France, avant le match entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande

Soulagé après la victoire inaugurale du XV de France contre les All Blacks (27-13) comptant pour la poule A de la Coupe du monde de rugby 2023, Antoine Dupont livre au micro de TF1 un aveu de faiblesse : « On a eu du mal à rentrer dedans [la première période] avec la pression du match d’ouverture à domicile ». Dans notre livre, la médiocrité de l’entame française tient moins au stress de l’enjeu qu’au malaise causé par la cérémonie d’ouverture, la gêne ayant glacé le sang des hommes de Fabien Galthié et par extension paralysé leurs muscles pendant quarante minutes. Ça se tient, non ?

La France béret-baguette veut perdurer

Info de la soirée : à un an des JO de Paris 2024, la France continue d’irradier le monde à coups de béret-baguette. Une image incarnée vendredi soir par Jean Dujardin, aka « Jean-Miche », à laquelle plus grand monde ne souscrit. Les victimes du syndrome de Paris ont eu le temps d’avoir des enfants et de leur passer le mot. Mais passons donc sur le marcel, la casquette et la belle moustache. Arrêtons-nous sur la vraie star (malgré elle) de la soirée, cette chimère 50 % homme, 50 % coq, 100 % malaise. L’avis de la rédaction ? Scénaristiquement pas indispensable. L’avis des réseaux ? Pareil, avec supplément vanne : « Michel Sardou en coq sénile », bien vu Twitter (enfin X).

« Ma France, mon pinard, mon cochon »

Plus fâcheux, la cérémonie, qui paraît-il, célébrait « l’art de vivre à la française », n’est pas vraiment inclusive. Ici un manque de représentativité, là-bas des symboles désuets, comme le magnifique jambon de pays apparu à plusieurs reprises à l’écran, limite ostentatoire. On frôle parfois la version chorégraphiée du mème rétrograde « ma France, mon pinard, mon cochon », blablabla.

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