Fabrice Luchini

 

 

L’argent est un sujet qui intéresse, intrigue, passionne Fabrice Luchini. Sans doute parce qu’il vient d’une famille modeste d’immigrés italiens qui en a manqué. Mais aussi parce que cela concerne tout le monde et que rien de ce qui concerne l’homme en général n’est indifférent à cet artiste hors du commun et en même temps totalement connecté à son public - d’où son succès. Il a même fait il y a quelques années de l’argent le thème d’un de ses spectacles. C’est pourquoi il m’a paru judicieux de prendre ce mot pour ouvrir son abécédaire personnel, que j’ai réalisé avec lui, chez lui, dans sa thébaïde de Montmartre, non loin de la Goutte d’Or (lettre G) où il a grandi. Dans ce mini-dictionnaire personnalisé, il dévoile - entre autres - les rapports qu’il a entretenus avec les hommes politiques (lettre H), en particulier tous les présidents de la République, de Giscard à Macron ; sa vénération pour Michel Bouquet (lettre B), Louis Jouvet (lettre J), Laurent Terzieff ; sa méfiance pour les idéologies (lettre I), car «Blaise Pascal me parle plus que le projet de Karl Marx» ; son évolution sur des sujets comme le couple (lettre C) ou la paternité (lettre P), thème du film splendide de Guillaume Nicloux, La Petite, qui sort en salles la semaine prochaine et qu’il illumine de sa présence, de sa finesse, de son émotion communicative ; son admiration pour les Fables de La Fontaine (lettre F), surtout celles qui évoquent, avec quatre siècles d’avance la France confinée (à vérifier au théâtre Montparnasse en octobre). Bref, un Luchini en très grande forme, toujours aussi fin, drôle et brillant.

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