Audiard

 «Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os».

Selon les statistiques,  les impôts suivent la même courbe en hausse. 

Ce n’est pas possible, vous diront les Bornistes bornés : la Première ministre a solennellement avancé en août qu’«il n’est pas question d’augmenter les impôts des ménages». Mais le diable fiscal se niche dans les détails. Si ce n’est l’État, c’est donc son frère municipal qui nous taxe cet automne. Exemples : en faisant partie des 6 ménages français sur 10 qui sont propriétaires, votre taxe foncière augmentera de 62,6 % si vous êtes parisien, 22, 6 % si vous êtes troyen, 20,5 % si vous êtes isséen, 33,2 % si vous êtes grenoblois, 21,5 % si vous êtes messin, 11,9 % si vous êtes bordelais, 7,1 % si vous êtes lillois, etc. On le voit, pas de clivage droite-gauche qui vaille ici : les grandes villes les plus touchées sont gérées aussi bien par des socialistes que des écologistes, des centristes ou des élus de droite. Cela doit être cela, ce qu’on appelle l’égalité devant l’impôt.

Mais s’il n’y avait que cela. Puisque l’État est incapable de réduire ses dépenses publiques en gérant mieux ses administrations, il ne peut faire autrement que de poursuivre ses hausses de taxes et d’impôts. Et le président de la République Macron de «trahir ses promesses électorales», note l’avocat fiscaliste Jean-Philippe Delsol. Raison pour laquelle, comme le souligne Ghislain de Montalembert dans son enquête, les entreprises vont elles aussi sentir passer le vent du boulet fiscal. La suppression définitive de la deuxième tranche de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) prévue en 2024 est repoussée de trois ans. Les concessionnaires aéroportuaires et autoroutiers vont voir leurs taxes augmenter. Et moult niches seront bientôt nettoyées pour faire rentrer de l’argent dans les caisses du Moloch étatique. Et comment croyez-vous que les entreprises compenseront le manque à gagner induit par ces prélèvements obligatoires en augmentation ? En faisant grimper leurs prix, faisant des ménages - supposés épargnés ! - les victimes indirectes des mesures gouvernementales. Michel Audiard avait raison : «Le jour est proche où nous n’aurons plus que l’impôt sur les os».



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