De Gaulle, l’éclat et le secret

De Gaulle général, de Gaulle résistant, de Gaulle président... Mais de Gaulle homme avant tout. Une minisérie assez lourdingue et trop hagiographique sur la vie du grand Charles, ici interprété (avec faux nez) par Samuel Labarthe.

Par Pierre Ancery


Printemps 1940. Alors que les troupes allemandes progressent inexorablement sur le territoire français, le gouvernement Reynaud s’est réfugié à Bordeaux. Mais le général de brigade Charles de Gaulle, qui a combattu à la tête d’une division blindée, refuse la défaite. Alors que les partisans de la signature d’un armistice, menés par Pétain, l’emportent au sein du gouvernement, de Gaulle choisit de s’envoler vers Londres. Là, il lance sur les ondes de radio, le 18 juin, son fameux appel, marquant le début de la Résistance française et celui de sa propre légende.

L’intention, annoncée dans le titre, était louable : retracer le parcours militaire et politique du grand Charles tout en montrant ses failles, sa part d’ombre. Dans ces trois premiers épisodes, qui couvrent la période de la guerre, cet ambitieux programme se heurte d’emblée à un obstacle de taille : le faux nez de Samuel ­Labarthe. L’acteur, qui semble déguisé comme pour une surprise-partie, a toutes les peines du monde à incarner un de Gaulle crédible. Il n’est guère aidé par les dialogues, trop souvent empesés et artificiels. Et si la chronologie historique est bien rendue (même si elle a tendance à verser dans l’hagiographie du personnage), les moments « intimes » de la série, consacrés à sa relation avec sa femme Yvonne et sa fille Anne, manquent franchement de subtilité.

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