Entre ces deux dates, s'ouvre une ère nouvelle avec la Première Guerre mondiale marquée par un retour au spirituel et au sacré. Alors que le 22 octobre 2022, Le Souvenir Français organise une exceptionnelle cérémonie pour ré-inaugurer la chapelle du Souvenir Français située entre Rancourt et Bouchavesnes-Bergen (Somme), alors que notre association réalise la première exposition permanente autour du thème des religions dans la Grande Guerre, nous avons souhaité nous interroger sur la reconquête religieuse qui accompagna la Première Guerre mondiale. Croire au front, c’est s’interroger sur le formidable développement de l’inscription du cœur de Jésus sur les drapeaux tricolores. Croire au front, c’est découvrir ce que fut l’activité des aumôniers catholiques, protestants, israélites et sur la fin de la guerre, musulmans. Croire au front, c’est étudier les œuvres de poilus, cet artisanat dans les tranchées, dont tant portent des marques religieuses. Croire au front, c’est s’interroger sur le choix de la stèle cruciforme pour les tombes de combattants dans les nécropoles nationales (pour tous, sauf pour ceux dont le livret militaire portait la référence d’une religion non chrétienne). Croire au front, c’est parcourir les communes de France pour lire la place des symboles religieux sur les monuments aux morts. La chapelle du Souvenir Français qui s’imposait comme le lien symbolique de la participation des soldats français à la bataille de la Somme, va désormais symboliser aussi le lieu de la connaissance des religions pendant la Première Guerre mondiale. Alors que l’Ukraine nous fait découvrir le rôle de la religion orthodoxe dans la guerre, Rancourt nous donne à comprendre une grande page de notre histoire. Photo : Chapelle du Souvenir Français à Rancourt-Bouchavesnes-Bergen Serge BARCELLINI Contrôleur Général des Armées (2s) Président Général de l'association "Le Souvenir Français" Contact : communication@souvenir-francais.fr |