DURALEX

 Qui ne s’est jamais amusé à lire son âge dans un verre Duralex? Ce rite, que l'on dirait vieux comme le monde, a enchanté des générations et des générations d'écoliers à l'heure de la cantine : il constituerait même, à en croire, la sociologue Géraldine Comoretto une «ouverture sur le futur et sur l’imaginaire»

Un ouvrier sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, en juillet 2021.
Un ouvrier sur le site de La Chapelle-Saint-Mesmin, en juillet 2021. GUILLAUME SOUVANT / AFP


En 1946, Duralex met au point le «Gigogne», son premier verre de table qui séduit par sa forme ronde et... son numéro inscrit au fond du verre. Il s’agit en fait du numéro du moule avec lequel le verre a été fabriqué : cette indication doit permettre de remonter facilement la chaîne de fabrication en cas de défaut. Les enfants, eux, y lisent la révélation de leur «âge» imaginaire. Et ce notamment à la cantine, puisque les qualités «incassables» du «Gigogne» ont fait du gobelet un incontournable des restaurants scolaires. «Utilisez-le comme un marteau, laissez-le tomber, tapez dessus, faites-le passer de la glace à l'eau bouillante», incitait la réclame de l’entreprise dans les années 60. Ce slogan publicitaire n’est que partiellement exact: il arrive au «Gigogne» de casser en mille morceaux, mais ces morceaux ont l’avantage de n’être pas aussi coupants que ceux d’un verre classique.

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