samedi 25 mai 2024

PALMARÈS CANNES 2024 IMAGINÉ...

 palmarès rêvé

Festival de Cannes 2024 : le palmarès rêvé de «Libé»

Avant la cérémonie de clôture du 77e Festival samedi et le verdict du jury présidé par Greta Gerwig, la team culture dresse son palmarès idéal, parce qu’on a bien le droit de rêver.
par Didier PéronSandra OnanaOlivier LammLuc Chessel et Elisabeth Franck-Dumas
publié le 24 mai 2024 à 20h38
Après deux semaines denses en gros films malades et de malades, désaccords le couteau entre les dents et enthousiasmes disruptifs, les épaves du service Culture s’efforcent d’ordonner leurs emballements en un palmarès presque œcuménique avec quelques catégories maison.

Palme d’or

All We Imagine as Light de Payal Kapadia

Et la lumière fuse. Première Indienne sélectionnée en compète, la cinéaste nous bouleverse avec son premier long de fiction magnifique et généreux sur un trio de femmes dont les chemins se croisent et se nouent. Lire notre critique.

Grand Prix

Anora de Sean Baker

Sean Baker transforme l’excès. Bourré d’énergie et porté par la formidable Mikey Madison, le film du cinéaste américain sur une jeune travailleuse du sexe tentant de s’extirper de sa condition par un mariage fortuné ravit. Lire notre critique.

Prix du jury

Bird d’Andrea Arnold

L’oiseau fait son génie. Trois fois prix du jury à Cannes, la cinéaste britannique signe un film émouvant et juste au plus près des corps adolescents, et met un pied dans le fantastique. Lire notre critique.

Prix de la mise en scène

Caught by The Tides de Jia Zhangke

Rushes en fusion. Après six ans d’absence de long métrage, le Chinois revient avec un film fabriqué à partir de morceaux et de chutes de ses anciens films. Un film bilan et formidable, pourtant plus simple et plus radical, pour raconter une histoire d’amour ratée. Lire notre critique.

Palme d’honneur

Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof

Fable, vie, liberté. Métaphore de la situation de son pays, le film du cinéaste iranien désormais en exil fait monter la parano dans une famille au fil du mouvement de contestation, et mêle à la fiction la violence d’images documentaires. Lire notre critique.

Prix d’interprétation féminine

Mikey Madison dans Anora de Sean Baker

Démente. La comédienne explose tous les compteurs du début à la fin du film, hallucinante aussi bien dans l’espèce de bonheur sexy à se vendre et se négocier au début, que dans le revers de hargne à ne pas tout perdre.

Prix d’interprétation masculine

Barry Keoghan dans Bird

Instinct suspendu. Habitué aux rôles de gamin bizarre, l’Irlandais au passé rude et au jeu instinctif incarne un père bordélique et aimant dans Bird d’Andrea Arnold. Lire notre portrait.

Prix du scénario

The Apprentice d’Ali Abbasi

Le poker mentor de Trump. Le cinéaste dano-iranien réveille la compétition avec le récit rondement mené de la rencontre entre le futur président des Etats-Unis et le sulfureux avocat Roy Cohn, qui lui apprendra tous ses trucs et fera de lui la créature que l’on connaît. Lire notre critique.

Prix des jeunes révélations oufs

Mallory Wanecque et Malik Frikah dans l’Amour ouf de Gilles Lellouche

Passion magique. Elle dans le rôle de la lycéenne grande gueule, fille d’un réparateur de télés, orpheline de mère, lui dans celui du fils de docker, rejeton turbulent d’une famille nombreuse et habitué à se prendre depuis le plus jeune âge des roustes, les deux jeunes acteurs font de l’ombre aux stars Adèle Exarchopoulos et François Civil. Lire notre critique.

Caméra d’or

Vingt Dieux de Louise Courvoisier

Prix spécial du Jura. S’inspirant du lieu et de l’entourage de son enfance, la jeune cinéaste signe un premier film authentique et intelligent, chronique du milieu agricole, avec deux comédiens non professionnels fabuleux. Lire notre critique.

Un Certain Regard

Flow de Gints Zilbalodis

Aventures en terrain minet. Sans jamais s’appuyer sur une voix off ou un habituel anthropomorphisme, le long métrage d’animation du cinéaste letton, sur des animaux en pleine exploration après un déluge, stupéfie par sa maîtrise et sa hauteur de vue. Lire notre critique.

Queer palm

Baby de Marcelo Caetano ex-aequo avec les Reines du drame d’Alexis Langlois

Daddy moi oui. Solaire et sensuel, le deuxième film du Brésilien Marcelo Caetano narre la relation entre un jeune délinquant et l’homme mûr qui le prend sous son aile, entre exploitation et passion. Lire notre critique

Fist prodige. Entouré d’un casting formidable, Alexis Langlois conte depuis le futur l’histoire d’amour entre deux starlettes que tout opposait, et file avec ce premier long camp et musical un sacré lifting au cinéma français. Lire notre critique.

Prix de l’empreinte carbone

Grand Tour de Miguel Gomes

Colons irritants. Sur les traces d’une femme abandonnée traquant son fonctionnaire de promis à travers l’Asie du début du XXe siècle, l’épopée hybride du cinéaste portugais est un triste ratage. Lire notre critique.

Prix du Syndicat de la croûtique

Megalopolis de Francis Ford Coppola

Mais que fait «Megalopolis» ? Péplum rétrofuturiste imbitable et brumeux, avec de vrais morceaux de fascination dedans, le dernier film maousse de Francis Ford Coppola nous a laissé éberlués. Lire notre critique“Megalopolis”, de Francis Ford Coppola.  Le grand œuvre tant attendu de Francis Ford Coppola se retrouver bon dernier de notre classement des films en compétition. Et pourtant… Cette fable politique rétrofuturiste ne tient pas debout et se noie dans un mélange prétentieux et abscons. 

Prix de la corruption

Parthenope de Paolo Sorrentino

Palace, ton univers impitoyable. Le cinéaste italien revient pour la septième fois en compétition avec une énorme machinerie sur la vie des riches et puissants, à l’esthétique de publicité et cofinancée par un grand couturier, nous gavant à l’idée que les nantis aussi ont une âme. Lire notre critique.

“Parthenope”, de Paolo Sorrentino

Gary Oldman.

Gary Oldman. Photo Gianni Fiorito/Pathé/The Apartment/Numero 10/Logical Content Ventures

Beaucoup de prétention et de pompe, aussi, dans cette évocation, à travers plusieurs décennies, du destin d’une femme brillante et fascinante, personnification de Naples, la ville natale du réalisateur. Un film-purge au parfum de mélancolie frelatée et à l’esthétique publicitaire qui multiplie les plans gratuits



La grosse gerbe d’or

The Substance de Coralie Fargeat

Rides or die. La réalisatrice française s’éclate avec une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin, avec Demi Moore en star sur le retour, tentant de se refaire une jeunesse grâce à un sérum aux effets secondaires monstrueux. Lire notre critique.

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