Dans l’hémicycle, pas un chat mais Judith Godrèche en pull violet, la couleur emblématique des féministes. Les cinquante-deux députés votants viennent de se prononcer à l’unanimité pour la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les « violences commises dans les secteurs du cinéma, de l’audiovisuel, du spectacle vivant, de la mode et de la publicité ». L’actrice de 52 ans, qui a porté plainte pour viol sur mineur en février contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, sourit, en pleurs. On avait tellement pris l’habitude de la voir courageusement monter au front ces derniers temps qu’on est presque surpris de voir ses larmes couler. « Vous avez été entendue par les députés ! » lui a lancé l’élue écologiste Francesca Pasquini. Portée par cette dernière mais d’initiative transpartisane, la commission d’enquête répond à une demande plusieurs fois formulée par Judith Godrèche. Elle est l’occasion de « passer de la parole aux actes », comme l’a souligné la parlementaire après le vote. Lire le décryptage |