C dans l’air du 28 mai 2024 : les invités et le sommaire
C dans l’air du 28 mai 2024, invités et sommaire – Ce mardi et comme chaque soir sur France 5, Caroline Roux vous donne rendez-vous pour un nouveau numéro inédit de « C dans l’air ».
Frappes à Rafah : l' »horreur », l’indignation… et après ?
Après la frappe israélienne qui a causé 45 morts et environ 250 blessés selon le Hamas dimanche soir dans un camp de déplacés près de Rafah, au sud de la bande de Gaza, les réactions de condamnation sont unanimes. La Maison Blanche s’est dite « bouleversée ». Emmanuel Macron, « indigné », a appelé « au plein respect du droit international et au cessez-le-feu immédiat ». 10 000 personnes ont manifesté hier soir à Paris. La Chine a exprimé sa « vive inquiétude ». Le Premier ministre israélien a parlé d’une « erreur tragique ». Dimanche, l’armée israélienne avait déclaré avoir visé deux hauts responsables du Hamas, dont le sort reste inconnu. Benyamin Netanyahou s’est engagé à enquêter sur les faits mais maintient sa stratégie.
De nouvelles frappes ont eu lieu ce matin à Rafah malgré la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), rendue vendredi 24 mai, ordonnant à Israël d’arrêter « immédiatement » ses opérations militaires dans la zone. La communauté internationale multiplie les mises en garde depuis le bombardement meurtrier. L’ONU a « condamné les frappes israéliennes » et demandé une enquête « complète et transparente » après l’attaque dans la ville surpeuplée de Rafah, où Israël mène des opérations au sol depuis le 7 mai. Une réunion d’urgence a été convoquée cet après-midi à huis clos pour discuter de la situation. Parallèlement, Pékin, qui a proposé plusieurs fois de jouer les intermédiaires entre Palestiniens et Israéliens, accueille à partir d’aujourd’hui plusieurs chefs d’État arabes avant le 10ᵉ Forum de coopération sino-arabe ce jeudi, une occasion pour la Chine d’afficher « une voix commune sur la question palestinienne », a expliqué ces derniers jours le vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
Dans ce contexte, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont officialisé ce mardi 28 mai la reconnaissance d’un État palestinien, y voyant « le seul chemin crédible vers la paix et la sécurité pour Israël et pour la Palestine ». Elles seront bientôt suivies par la Slovénie, qui a déjà entamé la démarche le 9 mai dernier avec un décret de reconnaissance qu’elle compte soumettre à son Parlement pour approbation d’ici le 13 juin. La reconnaissance de l’État de Palestine est « une nécessité » pour « parvenir à la paix » entre Israéliens et Palestiniens, ainsi qu’une question « de justice historique », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avant un Conseil des ministres historique. Dans la foulée, Israël a accusé l’Espagne d’être « complice » des « appels au génocide des Juifs ».