Fagradalsfjall , un volcan islandais qui menace d’entrer en éruption. Une éruption potentiellement majeure.
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| | L'Islande sous la menace d'une éruption volcanique majeure | |
| | Grindavik. Les dégâts ne vont pas s’arrêter à ça. BEN MAKORI / REUTERS |
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Les habitants de la ville de Grindavik (à quarante kilomètres de la capitale Reykjavik) ont dû évacuer sous la consigne stricte des autorités. Ils n’avaient guère le choix. Sous leur pied, des rivières de magma sous haute pression provoquent d'incessants séismes, soulèvent les routes et fissurent les bâtiments, signes précurseurs d'une éruption volcanique potentiellement majeure. Il faut dire que l’Islande est située pile à la jonction entre la plaque nord-américaine et la plaque eurasienne. Drôle d’endroit pour s’installer, me direz-vous. Oui, mais s’il n’y avait pas cette faille, il n’y aurait justement pas d’île. Un peu comme le Japon. | |
Nous avons recueilli les explications de monsieur Magnus Tumi Guðmundsson, professeur de géophysique à l'université d'Islande. «Lors de l'événement qui a débuté vendredi, la croûte terrestre s'est déchirée sur 10 à 12 km de long et le magma a comblé la brèche très rapidement. Il est remonté à 800 mètres de la surface.» Cette faille balafre sur une quinzaine de kilomètres la surface du sol. «Vendredi, la rapidité du magma s'engouffrant dans cette fissure était exceptionnelle, des centaines de fois supérieure à ce que l'on a pu observer ces dernières années autour du volcan Fagradalsfjall», ajoute une savante. Le nom de ce volcan rappelle le célèbre Eyjafjallajökull, qui avait perturbé largement le trafic aérien en 2010, annulant quelque cent mille vols.
Pour le moment, la situation géologique reste imprévisible. L’éruption peut se produire dans plusieurs minutes, heures, journées voire semaines. Dans le cas possible d’une éruption sous-marine, l’interaction de l’eau et du magma pourrait créer des colonnes de fumée de quinze kilomètres de haut. Sur les réseaux sociaux, des affirmations selon lesquelles une quantité de CO² supérieure à celle émise par les activités humaines en un an pourrait être émise. Comme souvent, c’est faux: «Complètement absurde» même, selon Magnus Tumi Guðmundsson. |
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