MEN
L'an dernier, la Cérémonie du palmarès avait attiré 3,23 millions de festivaliers, soit 17,4% du public.
C'est le border collie Snoop du film Anatomie d'une chute de Justine Triet qui a remporté le fameux prix de la Palm Dog 2023. Le chien est très présent dans ce film de la réalisatrice française car il est le compagnon d'un petit garçon malvoyant. Il a notamment impressionné le jury dans une scène où il parait malade... Quel acteur !
Ce film, présenté dimanche 21 mai, montre le procès de Sandra, accusé du meurtre de son mari, décédé un an plus tôt dans leur maison isolée à la montagne. Leur fils malvoyant assiste à ce procès où il voit le couple de ses parents disséqué en public.
Discours de Justine Triet à Cannes : la palme d’or d’une main, un uppercut à la réforme des retraites de l’autre
Le discours vivement engagé de la réalisatrice d’«Anatomie d’une chute» a «estomaqué» la ministre la Culture.
La critique de la palme d’or Cannes 2023 : «Anatomie d’une chute» de Justine Triet, couple et blessures
Après «Victoria» et «Sibyl», Justine Triet imagine le procès d’une héroïne accusée de l’homicide de son mari, dans un film passionnant et limpide qui a remporté la Palme d’or de cette 76e édition.
Festival de Cannes : «Anatomie d’une chute», on se pâme pour la palme
Joie ! Le jury du Festival a remis la palme d’or à Justine Triet pour le brillant «Anatomie d’une chute». Le grand prix va à «The Zone of Interest» de Jonathan Glazer. Deux films aux antipodes du rapport possible entre le cinéma et la vie.
Festival de Cannes : «Anatomie d’une chute», on se pâme pour la palme
Ruben, tu nous as bien eus, tout est pardonné ! Complètement dingue, un miracle, on l’avait demandé et on l’a eu. Justine Triet et son Anatomie d’une chute décrochent la récompense suprême. Soit très exactement le film le plus honnête, brillant et bouleversant de cette édition souvent brouillonne et désaccordée dans ses propositions de cinémas les plus hétérogènes, entre vieux briscards et gestes conceptuels. A 44 ans, Triet est la plus grande cinéaste française en ce moment et ce depuis la découverte à Cannes de sa Bataille de Solférino, dans la petite sélection off de l’Acid, suivi par Victoria à la Semaine de la critique et Sibyl, déjà présenté en compétition. On ne peut que féliciter le jury mené par le Suédois Ruben Ostlund pour ce choix, et c’est bien la preuve qu’un cinéaste avec lequel on n’a pas d’affinités de point de vue peut nous combler au-delà de tout en décernant une nouvelle palme d’or française à une réalisatrice, deux ans seulement après le couronnement du Titane de Julia Ducournau, par ailleurs membre de ce jury avisé.
Anatomie d’une chute a remporté ce samedi la Palme d'or du 76e festival de Cannes. Le film de la Française Justine Triet succède à Ruben Östlund, réalisateur de "Sans filtre".
Il s'agit de la dixième Palme d'or pour un film français, et Justine Triet devient la troisième réalisatrice sacrée de l'histoire du Festival. La cinéaste de 44 ans succède à Jane Campion ("La leçon de piano", 1993) et Julia Ducournau ("Titane", 2021), confirmant le lent mouvement vers l'égalité dans une industrie du cinéma historiquement dominée par les hommes.
Discours engagé contre la réforme des retraites
En recevant son prix, la cinéaste a vivement dénoncé la façon dont le gouvernement français a "nié de façon choquante" le mouvement contre la réforme des retraites. "Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines", a-t-elle ajouté, estimant que le pouvoir cherchait aussi à "casser l'exception culturelle sans laquelle (elle) ne serait pas là aujourd'hui". En réponse, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak s'est dit "estomaquée" par le discours de la réalisatrice.
Justine Triet accède au sommet du cinéma après quatre films, dont "Sibyl", déjà sélectionné à Cannes et autant de portraits de femmes.