Quatre îles et monuments incontournables pour s’évader sur la Côte de granit rose
Ploumanac'h et Trégastel (Côtes-d’Armor), sa côte et les îles alentour offrent au visiteur des paysages à couper le souffle. En plus de ses charmes balnéaires, la ville costarmoricaine dispose d’un patrimoine mégalithique remarquable.
Battue par le vent du large et caressée par les embruns, la terre de Trégastel (Côtes-d’Armor) offre un visage aux multiples nuances. Tout à la fois riche de vestiges archéologiques des premières civilisations, depuis les chasseurs du Néandertal jusqu’aux Celtes, et de merveilles naturelles comme la presqu’île Renote, la ville est aussi la destination privilégiée des familles. Il est vrai que ses deux plages principales présentent nombre d’atouts qui permettent à tous, petits et grands, de savourer sans compter les plaisirs du bord de mer : optimist, dériveur, planche à voile, kayak de mer…
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L’Archipel des Sept îles
L’Archipel des Sept îles, situé au large de Perros-Guirec et de Trégastel, est un site protégé depuis 1912 et classé réserve naturelle depuis 1976. Plus de 25 000 couples nichent dans ces îlots et l’île Rouzic accueille l’unique colonie française de Fous de Bassan. Parmi les 27 espèces d’oiseaux, le visiteur peut admirer le Macareux moine, le Cormoran Huppé, le Guillemot de Troïl, le petit Pingouin, le Fulmar Boréal, le Goéland Brun…
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Pour découvrir les beautés de la réserve, choisissez le bateau : à l’embarcadère de Trégastel ou à celui de Perros. Le vieux gréement Sant C’hireg peut, lui aussi, vous emmener au large. Une escale à l’île aux Moines, seule île où le débarquement est autorisé, est proposée aux visiteurs quand la marée le permet. Autre site incontournable, la vallée des Traouïéro, ses moulins à mer et ses deux gorges parsemées d’énormes rochers.
La Presqu’île Renote
La marche vous tente ? L’île Renote est un endroit merveilleux pour se promener au milieu des amas granitiques. Devenue presqu’île à la suite d’un remblai à la fin du XIXe siècle, cet espace naturel protégé abrite de nombreux chaos de granit rose ainsi qu’une faune et une flore caractéristique du bord de mer. En suivant le Sentier des Douaniers, vous aurez une vue imprenable sur les Sept îles, l’île du Gouffre, le Château de Costaérès dont Sienkiewickz, l’auteur de « Quo Vadis », fut l’un des occupants les plus fameux.
Le Patrimoine mégalithique
Le monument le plus remarquable est l’allée couverte de Kerguntuil, déjà fouillée puis restaurée en 1939. C’est une sépulture, longue de quelque neuf mètres, datant du néolithique final (vers 2000 avant J.-C.). Selon les archéologues, il s’agirait d’une représentation de la grande icône néolithique, la Déesse Mère, qui nourrit les vivants et protège les morts, schématisée par des seins et son collier pectoral.
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Quant à la Stèle Gauloise elle est un des rares témoins du second âge de fer et daterait de la fin du IVe siècle avant J.-C., sans doute de l’époque des Osismes (peuple celte armoricain). Des motifs symboliques y sont gravés : deux spirales en « S » et une spirale en corne de bélier. Le site d’origine de la stèle se trouvait tout près de l’actuelle chapelle Sainte-Anne. Elle est désormais visible sur demande dans le patio de la Mairie.
La Chapelle Sainte-Anne des Rochers et la Chapelle de Saint-Golgon
Avec l’église du Bourg, son chevet du XIIe siècle et sa « poutre de gloire » (une traverse qui supporte un crucifix) et la chapelle Saint-Golgon, la chapelle Sainte-Anne-des-Rochers est bâtie sur un lieu voué, depuis des temps immémoriaux, à la vie spirituelle. Au néolithique déjà, les hommes y avaient édifié un dolmen. La chapelle actuelle date de 1635. Délaissée après la Révolution du fait de l’importance prise par Trégastel-Bourg et du transfert du cimetière en ces lieux, la chapelle Sainte-Anne est alors souvent utilisée par les marins pour assembler leurs voiles sur le sol nu. En 1928, l’arrivée des touristes incite la mairie à agrandir la chapelle Saint-Anne en lui gardant encore son charme et son cachet. À l’entrée, le visiteur peut découvrir le torse sculpté d’un Christ mutilé, en granite de Kersanton. Il provient de la grande croix du calvaire du bourg frappé par la foudre en 1912.