Victoires de la musique classique

 

Victoires de la musique classique: retour sur 30 ans d'émotions et de révélations

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Il y a 20 ans, la cantatrice Cecilia Bartoli recevait une Victoire des mains de Gérard Depardieu. L'acteur lui avait alors déclamé: «Cette Victoire t'aime, et moi aussi ! »
Il y a 20 ans, la cantatrice Cecilia Bartoli recevait une Victoire des mains de Gérard Depardieu. L'acteur lui avait alors déclamé: «Cette Victoire t'aime, et moi aussi ! » PIERRE VERDY / AFP

En direct de l'opéra de Dijon, la cérémonie reviendra sur les grands moments de son histoire, mercredi dès 21h10 sur France 3.

«Cette Victoire t'aime, et moi aussi ! » Ainsi parlait Gérard Depardieu en 2003, déroulant le tapis rouge de la 10e édition des Victoires de la musique classique à la cantatrice Cecilia Bartoli. Une séquence d'anthologie parmi bien d'autres. Depuis 1993, en effet, cette cérémonie célèbre en prime time le grand répertoire dans toute sa richesse, sa diversité et sa jeunesse… Avec des récompenses qui ont permis de lancer plus d'une carrière.

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Disques, concert, opéra. Tout ce qu’il faut savoir d’actualité de la musique classique, par Thierry Hillériteau.

Parmi les nommés ou les invités de cette édition 2023, diffusée en direct depuis l'Opéra de Dijon et présentée par Stéphane Bern, figurent plusieurs talents passés du statut de révélations des Victoires à celui d'artistes incontournables de la scène classique.

Revoir Yehudi Menuhin en 1999

À l'instar du violoniste Nemanja Radulovic ou du pianiste Bertrand Chamayou, tous deux nommés dans la section soliste instrumental (aux côtés de la gambiste Lucile Boulanger). Deux des innombrables musiciens que cette 30e cérémonie donnera à revoir à leurs débuts, lors d'une émouvante rétrospective de 50 minutes qui clôturera la soirée. Cette séquence nostalgie exclusivement composée d'images d'archives tirées des Victoires, rappelle combien la famille du classique s'est agrandie en trente ans.

Quel bonheur de revoir Radulovic à 19 ans, indomptable dans la Fantaisie de concert sur Carmen, de Sarasate. Ou encore les premiers pas avec le chef Emmanuel Krivine de son homologue Renaud Capuçon, sacré nouveau talent en l'an 2000. De se souvenir de l'étonnante mozartienne que fut Patricia Petibon, « sans voix » au moment de recevoir sa récompense. Et de la bluffante Reine de la nuit de Sabine Devieilhe, il y a dix ans tout juste, époustouflante de maîtrise des nuances. De se remémorer les délires de Natalie Dessay chez Bernstein. Et ceux plus récents de Marie Perbost dans l'Air de la folie .

On sourit en revoyant le jeune Alagna, déjà gouailleur, interpeller son manager Lévon Sayan, avec lequel il vient de perdre un pari. Ou Henri Salvador se prendre un fou rire en remettant sa récompense à Ivry Gitlis. « Moi qui ne sais même pas lire une note de musique », s'esclaffe-t-il.

On s'émeut surtout de revoir ces grands disparus : lord Yehudi Menuhin venu diriger en 1999. Georges Prêtre qui avait inauguré les Victoires classiques et avait reçu un trophée d'honneur en 2005. Slava Rostropovitch rejouant la Sarabande de la Suite no 2 de Bach, sous les regards hypnotisés de Radu Lupu et Jordi Savall…

C'est pour tous ces moments de légende et pour ceux qui s'écriront ce mercredi soir que l'on aime les Victoires.


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