samedi cinq cercueils ont été découverts au pied de la tour Eiffel, remplis de plâtre et recouverts d’un drapeau français, avec la mention "soldats français de l’Ukraine".
⬛Cercueils, frappes... Poutine menace la France
Depuis que plusieurs alliés occidentaux de l’Ukraine, dont la France et les États-Unis, ont donné leur accord pour que Kiev puisse utiliser leurs armes afin de frapper des cibles militaires sur le sol russe, la tension est montée de plusieurs crans. Hier le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a tenu à "mettre en garde les responsables américains contre des erreurs de calcul qui pourraient avoir des conséquences fatales". Et ce mardi le porte-parole du Kremlin n'a pas exclu que les forces russes puissent frapper les instructeurs français, dont l'envoi est actuellement en discussion entre Paris et Kiev. "Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité" face aux frappes, a déclaré à la presse Dmitri Peskov. "Peu importe qu'ils soient Français ou non", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Oleksandre Syrsky, avait indiqué que la France allait envoyer "prochainement" des instructeurs afin de former les troupes de ce pays qui fait face à une offensive russe depuis février 2022. Le ministère ukrainien de la Défense avait cependant précisé peu après que l'envoi d'instructeurs était "toujours en discussion" avec la France et d'autres pays. Officiellement, la France ne dispose pas de militaires assistant ou formant les forces ukrainiennes en Ukraine. Le président de la République Emmanuel Macron a évoqué à plusieurs reprises la possibilité d'envoyer ces instructeurs pour aider Kiev, suscitant la controverse parmi ses alliés ainsi que la colère de la Russie qui multiplie les ingérences et les campagnes de déstabilisation à l’approche des élections européennes et des JO de Paris.
Faux documentaire gonflé à l’intelligence artificielle pour imiter la voix de l'acteur américain Tom Cruise, communiqués et articles factices, fake news… Selon le centre d’analyse des menaces du géant américain Microsoft, la Russie a augmenté l’ampleur de sa campagne de désinformation sur les réseaux, visant à diffamer la France, son président, ainsi que le Comité international olympique (CIO), mais aussi faire craindre une "explosion de violence" dans le pays, selon un communiqué posté dimanche.
Pour ce faire, des groupes d’influence russe ont notamment mis en ligne des vidéos trompeuses. L’une d’entre elles se fait passer pour du contenu produit par la chaîne d’information France 24 et assure que 24 % des billets vendus ont été restitués par crainte d’un attentat durant les Jeux, ce qui est faux. Une autre prétendument diffusée par le média Euro News, parle de Parisiens qui "souscrivent une assurance immobilière en prévision du terrorisme lors des Jeux".
Parallèlement à ces infox, samedi cinq cercueils ont été découverts au pied de la tour Eiffel, remplis de plâtre et recouverts d’un drapeau français, avec la mention "soldats français de l’Ukraine".
Les soupçons se portent une fois encore sur la Russie.
Les tentatives d’ingérences étrangères prennent des formes de plus en plus hybrides, comme l’explique la délégation parlementaire du renseignement, qui s’inquiète de la vulnérabilité de la France dans son rapport annuel publié en novembre 2023. "Le niveau de menaces d’ingérences étrangères se situe à un stade élevé, dans un contexte international tendu et décomplexé", soulignent les membres. Dans ce contexte, les questions de défense reviennent au premier plan dans le débat. Hier sur le plateau de C dans l’air l’invité, François Lecointre, ancien chef d’état-major des armées, a rappelé "la nécessité de se préparer à un affrontement plus direct sur le sol européen". Nos équipes se sont rendues sur le Charles-de-Gaulle, le fleuron de la marine française, qui multiplie les exercices depuis plusieurs semaines dans un contexte international tendu, sur fond de guerre en Ukraine mais dans la bande de Gaza. "Il est temps que la guerre s’arrête" a estimé Joe Biden vendredi dernier après avoir présenté un plan, en trois phases, chacune d’une quarantaine de jours, pour mettre fin au conflit à Gaza.
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Ce qui me choque c'est surtout que nous sommes très haut dans l'échelle "vigilance attentats" et qu'on ait pu déposer des cercueils avec une camionnette comme ça sur un tel lieu... à l'intérieur il y avait du plâtre... on aurait très bien pu y mettre quelque chose de bien plus létal....