dimanche 31 juillet 2022

31 JUILLET 1944

 

31 juillet 1944, la dernière page de Saint-Exupéry


 Durée de la vidéo : 2 min.
Dans le rétro : 31 juillet 1944 : la dernière page de Saint-Exupéry

Article rédigé par
A.-C. Lambard - France 2


Le 31 juillet 1944, l’avion d’Antoine de Saint-Exupéry s’écrasait en mer au large de Marseille, abattu par un tir allemand. Ainsi disparaissait l’auteur du Petit prince, chef d’œuvre devenu succès planétaire.

Il est un peu plus de 8 heures lorsqu’il décolle de la base de Borgo en Corse. Antoine de Saint-Exupéry part à bord d’un avion américain. Ce 31 juillet 1944, le commandant Exupéry effectue une série de photos de reconnaissance au-dessus de Grenoble. Il prépare le débarquement en Provence prévu 15 jours plus tard. Seulement, sur le retour, les heures s’écoulent et Saint-Exupéry ne revient pas. Il est porté disparu.

Trop vieux pour piloter un avion de guerre

"Oui, c’était une mission de trop, mais pas la mission de trop. Il y en avait déjà eu d’autres de trop avant. Saint-Exupéry n’aurait pas dû faire de vols de guerre, il a presque 15 ans de trop pour piloter un avion comme ça. Au combat, les américains ne confient pas ces avions à des pilotes de plus de 30 ans en général", analyse Luc Venrell, découvreur de l’avion de Saint-Exupéry. Saint-Exupéry avait en effet déjà 40 ans lors de ce vol.

vendredi 29 juillet 2022

LE COIN DES CURIOSITÉS

 

La station biologique de Roscoff, un laboratoire les pieds dans l'eau 

La station biologique fête ses 150 ans. Elle est devenue incontournable dans l'étude et la conservation des algues. Un véritable or bleu.


L'incontournable station biologique de Roscoff
La station biologique de Roscoff, située dans le Finistère, fête cette année ses 150 ans. Ce lieu d’observation de la faune, de la flore et de l’océan, fondé par le naturaliste Henri de Lacaze-Duthiers, est rapidement devenu une référence et une encyclopédie, à elle seule, des organismes vivants. Notre journaliste Bruno D. Cot s'est rendu sur place.

📖 Extrait de l'hebdo du 28 juillet : "Ce véritable laboratoire "les pieds dans l'eau" n'a cessé de s'étendre tout au long de son histoire. Avec un gigantesque vivier, un aquarium, des salles de travail, des hébergements pour accueillir chercheurs et étudiants, un jardin botanique et une bibliothèque remarquable."


Corail solitaire, appelé "Caryophyllia smithii", au large de Roscoff, dans le Finistère.

Corail solitaire, appelé "Caryophyllia smithii", au large de Roscoff, dans le Finistère.

Yann FONTANA/CNRS Photothèque


" Vous voulez qu'on pose une ligne de traîne ?" 

Devant notre mine déconfite, Noël, l'un des marins du Neomysis, la joue un peu taquin. Effectivement, ce n'est pas avec le filet de 30 centimètres de diamètre qu'il vient de mettre à l'eau que la journée s'annonce miraculeuse en matière de pêche au gros. Ce navire côtier appartient à la station biologique de Roscoff (CNRS/Sorbonne Université) et les prélèvements qu'il effectue aujourd'hui, entre le continent et l'île de Batz, ne risquent pas de bouleverser l'état des ressources halieutiques françaises.  

Ce qui intéresse les scientifiques montés à bord dès potron-minet se mesure à l'échelle de l'infiniment petit et se résume au phytoplancton (végétaux) et au zooplancton (animaux) : des cyanobactéries, des eucaryotes, des larves, des vers, des crustacés, des oeufs de poisson, etc. Une fois le filet relevé, suivent plusieurs manipulations avec des bouteilles d'échantillonnage à de plus grandes profondeurs pour récupérer des micro-algues, ou encore l'utilisation de sondes mesurant les différentes caractéristiques de l'eau - température, pression, salinité, courants, oxygène, chlorophylle, etc. "Nos relevés en mer, nous les faisons tous les quinze jours, au moment des marées de mortes eaux et avec un matériel standardisé", explique Eric Thiébaut, directeur adjoint de la station et enseignant-chercheur à Sorbonne Université.  

Une tradition vieille de 150 ans

Ces gestes augustes du préleveur ont été initiés ici en baie de Morlaix avant de gagner une quinzaine d'autres laboratoires du littoral dans le reste de l'Hexagone. Finalement, ils perpétuent une tradition vieille de 150 ans puisque c'est en 1872 que le naturaliste Henri de Lacaze-Duthiers créa la station biologique de Roscoff (SBR), la plus ancienne d'Europe, avec un seul leitmotiv : une science de terrain. "Il était visionnaire et convaincu que les organismes s'étudient non pas morts, formolés dans des bocaux comme à Paris, mais vivants, dans leur milieu naturel", souligne Catherine Boyen, la directrice du site finistérien. 




jeudi 28 juillet 2022

LE COIN DES CURIOSITÉS

 


comprendre l'Histoire à l'échelle du Grand Ouest

Redécouvrir des personnages oubliés

La rubrique "Histoires d'Ouest" qui paraît chaque samedi en fin de journal et sur le site ouest-france.fr dans une version enrichie, n'a pas pour seul objectif de rappeler les événements marquants du passé de nos régions.

C'est aussi l'opportunité de ressortir de l'ombre des personnages populaires en leur temps dont l'Histoire n'a pourtant pas retenu les noms.


C'était le cas, cette semaine, avec la parachutiste bretonne, Emma Le Roux, admirée dans les "Années folles" avant de disparaître totalement de la circulation aérienne et terrestre.

La courageuse jeune femme de Saint-Brieuc qui a, entre autres, fréquenté la grande aviatrice et journaliste Marie Marvingt (lire La fiancée du danger de Michèle Khan), s'était pourtant illustrée dans de nombreux meetings en France et à Bruxelles. Le lien "Histoires d'Ouest", ci-dessous, vous permettra de faire sa connaissance si vous le souhaiter.


Dans cette newsletter nous ferons aussi un crochet par l'impressionnant cimetière de bateaux de Landévennec, dans le Finistère, et par Villers-sur-Mer (Calvados), par le biais d'une photo inédite de la plage normande à l'été 1922, il y a pile cent ans.


Il sera également question de la catastrophe de Brest du 28 juillet 1947, de Jean Chouan, de Louis Blériot à la Une. Enfin, un numéro d'Ouest-France de 1972 nous fera part de l'étonnante découverte d'un yogi de l'Himalaya qui a vu le Yéti... Une bestiole, ma foi, bien sympathique.


Bonne lecture !



Olivier Renault et Didier Gourin, journalistes à Ouest-France

Histoires d'Ouest

Emma, Le Roux, l'intrépide parachutiste bretonne des "Années folles" tombée dans l'oubli  

Dans les années 1920, une jeune Bretonne a fait frissonner les foules avec ses sauts en parachute. Les journaux ont régulièrement signalé ses performances pendant trois ans puis elle est tombée dans l’oubli. Elle s’appelait Emma Le Roux.

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À Landévennec, le cimetière marin est un havre de paix pour les anciens bateaux de guerre  

À la pointe du Finistère, les anciens bâtiments de la Marine nationale attendent de gagner leur ultime escale, un...

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Dans les archives d'Ouest-France

Le 28 juillet 1947, scénario catastrophe à Brest

Un cargo rempli de nitrate d’ammonium, l’Ocean Liberty, explose en rade de Brest. Le bilan est très lourd : vingt-six...

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La Une. Montage de haut vol en première page !

Puisque notre mois de juillet a été largement consacré à l'Ouest aérien, finissons-le en beauté avec cette Une du 27 juillet 1909.

Ce jour-là, L'Ouest-Eclair revenait sur "le triomphe de Blériot" qui, deux jours plus tôt, avait réussi à traverser la Manche en avion.

La photo retenue pour illustrer l'article a une petite particularité : le visage de l'aviateur a été collé sur le nez de son avion. L'intérêt de cet "effet spécial" qui sera très très rarement utilisé en Une, est triple. Son originalité attire l'attention et rompt avec l'habituelle sévérité de la première page. La dimension informative de l'illustration est aussi renforcée par l'artifice qui permet de mettre, tout autant, en valeur l'avion que le visage du pilote. Enfin, le collage apporte une touche humoristique à l'ensemble et fait de l'événement un joyeux exploit. (O.R.)

Le livre. Jean Chouan et les faux-sauniers

Ce n'est pas seulement une biographie de Jean Cottereau dit "Jean Chouan", célèbre contrebandier du sel et contre-révolutionnaire mayennais, que nous propose Denis Messager dans son livre : Jean Chouan et les autres, paysans, faux-sauniers, insurgés : chronique d'une famille de l'Ouest, mais une immersion dans la France rurale des XVIIIe et XIXe siècles.

Le co-président de l'association des amis du musée Jean Chouan à Saint-Ouën-des-Toits, en Mayenne, livre ici le résultat de dix années de minutieuses recherches et nous fait découvrir une famille décidément haute en couleur.


614 pages. 25 €.

La photo. Dolce vita à l'ombre de la grande villa disparue de Villers-sur-Mer

Cette semaine, direction Villers-sur-Mer ! Mais sur la plage du Villers d'hier. Celui d'il y a cent ans tout rond. Cette très jolie photographie sur plaque de verre a été prise à l'été 1922 sur le sable de la station balnéaire du Calvados.


En dehors de la sympathique scène de plage d'autrefois, nous observons dans le fond à droite, l'une des villas emblématiques de Villers-sur-Mer : "La Burgonde". Ne la cherchez pas, elle n'existe plus. Cette impressionnante bâtisse a été construite "en 1890 pour Abadie, fabricant de papier à cigarettes au Theil-sur-Huisne (Orne)", nous apprend le site

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