Marie Tabarly raconte d’abord les jours dantesques qui ont précédé le franchissement du cap Horn. Elle évoque notamment « un surf d’anthologie à 28,3 nœuds ». Dans ces conditions très difficiles, avec une mer forte et désordonnée, l’équipage a dû rester concentré pour éviter que Pen Duick VI ne parte au lof. Marie Tabarly revient ensuite sur le passage du cap Horn, la délivrance, puis le moment où le bateau s’est fait dépasser par Charles Caudrelier, leader de l’Arkéa Ultim Challenge.
ALGÉRIE
La conquête de l’Algérie, une « nouvelle croisade » Bataille d'Ascalon, 18 novembre 1177, tableau de Charles-Philippe Larivière, 1844 - source : Château de Versailles-WikiCommons Dès son déclenchement en 1830, la colonisation de l’Algérie est perçue par une certaine frange de la presse monarchiste comme un retour des « croisés » sur les terres des « infidèles ». Les figures de Louis IX et Richard Cœur-de-Lion sont, sans surprise, mobilisées. La conquête de l’Algérie fut une entreprise coloniale d’une violence rare, entraînant, durant sa première phase, entre 1830 et 1848, selon l’historien Jacques Frémeaux, entre 300 000 et 400 000 victimes (sur une population estimée à 3 millions d’habitants), en grande partie civiles. Pour atténuer cet aspect, en France, elle est surtout présentée à l’époque comme une entreprise glorieuse et chevaleresque héritière des croisades du Moyen Âge. Ce parallèle plaît aussi aux descendants de l’ancienne aristocratie qui, malgré la Restauration,