Vous regrettez de passer des nuits blanches devant le Masters d’Indian Wells, mais sans Djokovic ? Devant Koh Lanta et ses plages de pub ? Essayez le direct de Public Sénat. Le spectacle est garanti, et la stratégie des protagonistes est décryptée le lendemain dans vos journaux. C’est vrai au moins cette semaine. Les crispations, coups de théâtre et bras d’honneur captés dans les hémicycles du Parlement français ont fait forte impression dans la presse internationale. Le spectacle parfois indigne offert par le débat politique en France est observé à l’étranger. Quelques commentaires perplexes se trouvent ici et ici…
ALGÉRIE
La conquête de l’Algérie, une « nouvelle croisade » Bataille d'Ascalon, 18 novembre 1177, tableau de Charles-Philippe Larivière, 1844 - source : Château de Versailles-WikiCommons Dès son déclenchement en 1830, la colonisation de l’Algérie est perçue par une certaine frange de la presse monarchiste comme un retour des « croisés » sur les terres des « infidèles ». Les figures de Louis IX et Richard Cœur-de-Lion sont, sans surprise, mobilisées. La conquête de l’Algérie fut une entreprise coloniale d’une violence rare, entraînant, durant sa première phase, entre 1830 et 1848, selon l’historien Jacques Frémeaux, entre 300 000 et 400 000 victimes (sur une population estimée à 3 millions d’habitants), en grande partie civiles. Pour atténuer cet aspect, en France, elle est surtout présentée à l’époque comme une entreprise glorieuse et chevaleresque héritière des croisades du Moyen Âge. Ce parallèle plaît aussi aux descendants de l’ancienne aristocratie qui, malgré la Restauration,