“Les canaux ressemblent à des petites ruelles boueuses, où les bateaux touchent terre, et les fondations des palais antiques sont désormais visibles. Même sur le grand canal.”

C’est par ces mots que TG COM 24 décrit les effets de la marée basse en cours à Venise. Un phénomène météorologique typique dans la cité des Doges, même si bien moins célèbre que son opposé : “l’acqua alta”, la marée haute qui submerge régulièrement la ville italienne.

Pourtant, tout comme l’excès, le manque d’eau aussi peut se révéler dangereux pour Venise, car il limite la circulation des embarcations.

Ainsi, en ce moment, les “hydro-ambulances”, qui sont nécessaires pour les secours dans la ville, “ne peuvent plus circuler sur certains canaux, ce qui oblige le personnel médical à poursuivre son chemin à pied”, s’inquiète le site d’information italien.

Dans les colonnes du Corriere della Sera, Paolo Rosi, responsable du service des urgences, décrit ainsi les difficultés rencontrées par son équipe :

“La situation environnementale rend encore plus compliquée la gestion des secours dans la lagune, et particulièrement dans le centre historique.”

“Il faut souvent s’arrêter loin du point d’intervention et poursuivre à pied, et dans beaucoup de cas, nous avons dû transporter le patient dans nos bras. Les secours sont encore garantis, mais avec beaucoup plus de difficultés.”

Des dysfonctionnements qui devraient se poursuivre encore un moment, puisque le quotidien milanais ne prévoit pas la fin de ce cycle de marée basse avant vendredi prochain.

Pas de quoi s’inquiéter outre mesure néanmoins, puisque les marées basses sont “assez typiques dans la lagune dans les mois de janvier et février”, tempère le média italien, même si cette fois, note de son côté le quotidien régional Il Gazzettino :

“Le phénomène est extraordinaire, non pas pour son intensité, mais pour sa durée”.