Je vous laisse découvrir la dernière de Julie d aiglemont....
Ainsi va notre beau pays.
Julie d aiglemont sur Facebook
Une petite chronique.
Le Quingue Tchaaarl, qui régnait enfin sur la Grande Brittanie après le règne interminable de sa mère, la Quine Elizeboeuffe, était fort marri. Sa visite dans notre pays était reportée à la belle saison, lorsque le calme serait revenu, lui avait fait savoir Notre Calamiteux Freluquet, lequel se trouvait aussi marri que son cher cousin.
Sa Dépitée Suffisance nourrissait depuis des mois le dessein de recevoir le Quingue Tchaarl et la Reine-Qu-On-Sort Camomilla à Versailles, dans le plus grand faste. Le Britannique avait fait savoir qu'il voulait se rendre à Burdigala par le chemin de fer. Ce prince avait des marottes, dont celle de se piquer de l'avenir de notre planète. Las ! Le duc du Dard-Malin excipa qu'il ne disposait point de troupes de reîtres noirs en nombre pour réquisitionner un convoi et l'escorter. On les avait toutes affectées à courir sus aux séditieux. La grande-duchesse de la Très-Bornée avait fait savoir qu'elle avait piscine et que par conséquent elle n'irait point accueillir le souverain brittanique à sa descente d'aéroplane.
Dans l'entourage du Roy, chacun et chacune avait finement susurré afin que la chose ne se fît point. "Versailles et son faste ne sont pas adaptés à la crise. Ces maudits Insoumis renouent avec une approche romantique mais dangereuse de l’instinct révolutionnaire. Certains veulent aller chercher le roi à Versailles, ce n’est pas la peine d’en rajouter » avait doctement énoncé un fidèle du duc de la Béarnaise.
Notre Poudreux Foutriquet avait eu ces mots que l'Histoire retiendrait : "Nous ne serions pas sérieux à proposer à Sa Majesté le roi et la reine de venir faire une visite d’Etat au milieu des manifestations".
Ainsi en allait-il au Royaume du Grand-Cul-par-dessus-Tête. Monsieur Ruissellus déplora fort que les manifestations fussent la cause qu'on ne reçût point le souverain de Grande-Brittanie. " Cela va gâcher les relations entre nos deux pays" pleurnicha-t-il, oubliant tout uniment une fois de plus son bréviaire. On ne s'étonnait plus, la chose était devenue coutumière.
Texte Julie d'Aiglemont
Illustration d'Alex, parue dans la presse grande brittanique. 😉
C’est bien ce mot d’humiliation qui s’impose aujourd’hui à la suite de l’annonce du report de la visite officielle du king Charles III chez nous. Le roi de Paris ne sera donc pas le monarque anglais ces quelques jours, l’événement étant remis à plus tard…
Qu’importe au fond puisque justement, en ce moment, nous en avons un autre, de roi de Paris. J’ai nommé sa majesté le surmulot. Il faut dire qu’il est à la fête jour et nuit, alors que, par la grâce des grèves, ce sont les ordures qui tiennent le haut du pavé. Nos rebuts et déchets suffisent à son bonheur. Nul besoin pour lui des fastes de Versailles, c’est autant d’économisé. La descente des Champs Élysées, il a coutume de la faire en passant par les égouts. C’est là encore autant de gagné en déploiement de forces de l’ordre pour assurer sa sécurité, les black blocks, si bien connus et pourtant assez mystérieusement si insaisissables, n’ayant pas encore investi ces endroits-là, bien que la fange et la merde nous semblent constituer leur milieu de prédilection.
A lire aussi, du même auteur: Vive la reine!
Humiliation, oui, car démonstration est faite devant le monde entier que la France, notre France, n’est même plus en mesure d’assurer une manifestation de cet ordre, primesautière, désuète diront certains. En tout cas davantage people que politique, davantage destinée aux magazines à couvertures glacées qu’aux comptes rendus du Quai d’Orsay. Il s’agissait au fond d’un moment de convivialité trans-Manche comme on les aime tant, avec flonflons et tapis rouge, dames premières à chapeaux improbables, discours royal avec accent oxfordien et president de la République se vivant le temps d’un banquet, le temps d’un soir en monarque absolu et rayonnant. Autrement dit, en souverain ayant la main sur tout.
Trop c’est trop!
Macron II sans Charles III
Un billet d’humeur de Sophie de Menthon.
D’accord, la réforme des retraites a été mal foutue avec des erreurs de chiffrages, des porte-parole incompétents, des incongruités, des injustices comme partout… Mais oui : il faut travailler plus, parce qu’il faut bien augmenter la masse de travail que nous fournissons (pour payer, entre autres, ces retraites dont tout le monde rêve…), et augmenter la richesse du pays pour alimenter le coût gargantuesque de l’administration !
On commence à s’indigner à 18 ans pour certains, on a même un nouveau héros lycéen des plateaux TV de 12 ans, notre « Greta » à nous – dont les parents ne doivent pas beaucoup aimer bosser.
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