CEUX QUI PARTENT...

 «Enfin» diront certains,

 «dommage» grommelleront d’autres,

 la mort dans l’âme. Le couperet du nouveau gouvernement est donc tombé ce vendredi après-midi et Emmanuel Macron a décidé de ne pas reconduire un certain nombre de ses anciens ministres dans le premier gouvernement d’Elisabeth Borne. Tour d’horizon des recalés.

Roselyne Bachelot

Pour lancer rapidement son second quinquennat, Emmanuel Macron aurait pu faire les choses vite. Nommer son nouveau Premier ministre dans la foulée de sa victoire, pour installer la nouvelle équipe au bout de quelques jours seulement. Mais le chef de l’Etat a fait tout l’inverse. Au grand désespoir de la désormais ex-ministre de la Culture Roselyne Bachelot. «Merde pour mes billets d’avion», aurait lâché l’ancienne chroniqueuse télé en apprenant que le conseil des ministres post-réélection de Macron ne serait pas le dernier du gouvernement Castex. C’est que l’ancienne ministre de Sarkozy, âgée de 75 ans, n’avait pas l’intention de poursuivre l’aventure, elle qui avait quitté la vie politique en 2012 et qui n’était revenue sur son choix que parce que le ministère de la Culture, «ça ne se refuse pas».

Jean-Baptiste Djebbari

Même pas débarqué, déjà recasé. La non-reconduction au gouvernement du désormais ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari ne devrait pas lui être trop douloureuse. C’est que le ministre Tiktokeur avait déjà prévu de retourner dans le privé. Sa nouvelle boîte, Hopium, spécialisée dans les véhicules à hydrogène, n’a pas attendu la présentation du nouveau gouvernement pour rendre publique la nomination de Djebbari comme administrateur de l’entreprise. Comme Djebbari, le secrétaire d’Etat au Numérique Cédric O avait prévenu, dès le mois de mars, qu’il comptait quitter la vie politique, expliquant à Libé que «la politique est un engagement et non un métier».

Jean-Yves Le Drian

Deux quinquennats mais pas trois. Après dix années sans interruption à la tête d’un ministère – à la Défense de 2012 à 2017 sous Hollande puis aux Affaires étrangères de 2017 à 2022 sous Macron –, l’expérimenté Jean-Yves Le Drian s’arrête là. Pas illogique à 74 ans. Mais d’après le Canard enchaîné, le locataire du Quai d’Orsay aurait tenté de négocier pour poursuivre l’aventure encore un petit peu, mettant en avant un supposé besoin de continuité nécessaire dans la gestion de la guerre en Ukraine. D’ailleurs, du côté de l’autre ministère en lien avec la diplomatie, le ministère des Armées, Florence Parly n’est pas reconduite non plus. Ce à quoi elle semblait s’attendre. «Un cycle s’achève», soufflait-elle au Figaro début mai.

Jean-Michel Blanquer

De «vice-président», dixit le Point en 2018, à indésirable ? Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont décidé de ne pas prolonger le bail de Jean-Michel Blanquer au gouvernement. Pendant cinq ans, le désormais ex-ministre de l’Education nationale a pourtant été maintenu coûte que coûte malgré les nombreuses grondes et mobilisations du milieu éducatif. A tel point qu’il est le ministre en charge de l’école resté le plus longtemps en exercice. Sans doute que l’Ibiza Gate a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En tout cas, le défenseur de «l’anti-wokisme» ne semblait pas se faire d’illusion concernant une potentielle reconduction. «Le plus probable c’est que je ne repique pas», affirmait-il le 11 mai dernier. Libéré de toute charge ministérielle, Blanquer peut en tout cas désormais se consacrer à la découverte du Loiret, territoire qu’il connaît peu mais où il est candidat aux législatives.

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