L’ancien animateur télé et ministre de la Culture est mort à l’âge de 76 ans. C’est sur le plateau de « C à vous » que son ami et confrère a été informé de cette disparition.
«On vient à l’instant d’apprendre la mort de Frédéric Mitterrand.» C’est Anne-Elisabeth Lemoine qui a fait savoir, en direct de son émission « C à vous » diffusée sur France 5, la disparition de l’homme de télévision et ancien ministre de la Culture à Stéphane Bern . Alors que « monsieur patrimoine » était invité dans le talk-show pour échanger au sujet de son élection en tant que conseiller municipal dans son village, la triste nouvelle est tombée - confiant à Babeth la lourde tâche de l’annoncer en direct.
«Tout le monde lui a tourné le dos»
Les deux hommes de télévision s’étaient rencontrés sur les plateaux de tournages à l’occasion du passage de TF1 à Antenne 2 de Frédéric Mitterrand et de la création de son émission Du côté de chez Fred. Stéphane Bern y participait alors. « Je faisais toutes ses émissions l’après-midi du côté de chez Fred. Ma grand-mère m’appelait en me disant qu’elle m’avait vu avec des socquettes blanches et en me disant “comment tu peux porter des socquettes blanches chez Fredo ?!”. C’est le premier qui m’a donné ma chance et après il me disait “à quoi bon que je continue maintenant que tu es là” même si j’aurais aimé qu’il continue », s’est-il confié face à Anne-Elisabeth Lemoine.
La tristesse a laissé place à une sorte de goût amer lorsque le présentateur de «Secrets d’histoire» a réalisé sa perte. « Vous savez, c’est horrible ce que je vais dire, mais je pense qu’il n’aurait pas dû être ministre. Il me disait que ce qu’il aimait c’était faire de la télévision et raconter des histoires et tout le monde lui a tourné le dos après. » Toujours selon l’invité de «C à vous», cette bascule vers la politique a été particulièrement néfaste pour Frédéric Mitterrand.
« Quand vous entrez dans l’arène politique, que vous prenez des responsabilités et que vous êtes ministre, les gens ne vous regardent plus. [...] Il a eu du mal à remonter la pente », a-t-il déploré avant d’ajouter, toujours sur un ton grave : « C’était un aller sans retour et après il a payé le prix fort. Tout le monde se détourne de vous, vous n’avez plus de boulot plus rien. Je pense que ça a provoqué un choc, j’ai beaucoup de peine ce soir, vraiment, d’apprendre la mort de Frédéric. C’est mon ami Fredo. »