RAMENER LES CENDRES À LA MAISON • Dernier monarque français, homme du coup d'État de 1951 et premier président de la République, Napoléon III est mort il y a tout juste 150 ans. À cette occasion, le député RN Jean-Philippe Tanguy a déposé hier une proposition de résolution pour obtenir le rapatriement en France des cendres de ce «personnage vulgaire, puéril, théâtral et vain», comme le dépeignait Victor Hugo. «Responsable de la ruine, de l'invasion et du démembrement de la France», selon l'Assemblée nationale qui l'avait déchu à l'issue de la débâcle de 1870, Napoléon III est mort en Angleterre et c'est là-bas, dans la perfide Albion, qu'il repose. Cette demande formulée par Tanguy «se justifie par plus d’un demi-siècle d’historiographie pour dépasser la "légende noire" du Second Empire pour établir un bilan objectif de cette période, sans diabolisation ni idéalisation. Son seul objectif est de ramener les cendres d’un homme, d’une femme et de leur enfant qui ont servi la France et les Français», peut-on lire dans un communiqué publié hier. Le député mariniste a également écrit à Macron en ce sens.
L'empereur Napoléon III, mort en exil en Angleterre en 1873, est inhumé, aux côtés de son épouse, l'impératrice Eugénie et de leur fils unique, le prince impérial Louis-Napoléon dans la chapelle de l'abbaye Saint-Michel à Farnborough dans le nord-est du Hampshire en Angleterre. Honnie sous la IIIe République, l'image de l'Empereur a évolué en France et depuis la fin du xxe siècle différentes personnalités politiques ont demandé le rapatriement de sa dépouille en France, demandes dont les médias se sont parfois fait l'écho mais sans que celles-ci n'aient jamais eu l'approbation des descendants de la famille impériale, ni aient été portées ou soutenues par l'État français.