Le film de Marie-Monique Robin sur les pandémies fait un tour de Bretagne
Dans ce film avec Juliette Binoche, la journaliste Marie-Monique Robin enquête sur les origines des pandémies comme la Covid. A voir au cinéma de Loudéac le 24 janvier 2023.
Comment des épidémies deviennent-elles des pandémies ? Et si la pandémie de coronavirus était le fait des humains ? Pourquoi a-t-on besoin de l’opossum ou du renard pour éviter une pandémie chaque année ? Pourquoi devrions-nous bien plus nous méfier de nos braves cochons que des chauve-souris ?
La Ligue des Droits de l’Homme et le cinéma municipal de Loudéac, s’associent pour projeter, mardi 24 janvier 2023, le film La Fabrique des Pandémies. Ce sera la prochaine étape d’une tournée à travers les salles obscures bretonnes pour ce film-enquête de Marie-Monique Robin, celle qui avait pourfendu les pesticides chimiques dans le documentaire à succès Le Monde selon Monsanto.
« C’est un film qui aurait dû sortir dans les salles, mais qui n’a finalement été diffusé qu’à la télévision », regrette un peu Isabelle Allo, la directrice du Quai des Images. Ce film fait suite au bestseller éponyme de Marie-Monique Robin et a obtenu dix prix internationaux.
La section de Loudéac – Centre-Bretagne de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), présidée par Gaëlle Gouérou, fait venir Philippe Laville, des membres du groupe de travail de la LDH nationale dédié à la santé, l’environnement et la bioéthique. Il échangera avec les spectateurs à l’issue de la projection.
Il sera accompagné par le Dr François Deleume, porte-parole de l’association « Alerte médecins contre les pesticides ». Car la biodiversité et sa préservation sont au cœur du sujet : notre santé en dépend.
Scientifique mais pas ardu
« C’est un film qui est très scientifique, indique Isabelle Allo, mais il est aussi très pédagogique« , avec une Juliette Binoche « qui se met à notre place ». C’est-à-dire, des gens ordinaires qui ne connaissent à peu près rien à la science, mais qui ne sont pas pour autant incapables de comprendre, pour peu qu’on leur explique bien. Et les scientifiques qu’a rencontré l’actrice font un bel effort de clarté et de pédagogie.
La maire adjointe à la culture, Gwenaëlle Kervella, se réjouit que le cinéma municipal amène au public « de la connaissance. C’est la connaissance qui mène à l’éveil du sens critique, afin que chacun puisse se faire une opinion« . En l’occurrence, on ne ressortira pas de ce film sans comprendre un peu mieux l’immense bazar planétaire que nous vivons depuis trois ans.
Au delà de son aspect scientifique, La Fabrique des Pandémies reste « un beau film » sur le plan esthétique, qui fait voyager à travers de nombreux pays sur une musique signée Emilie Loizeau.
« On en sort un peu plus sachant, et optimiste« , sourit Gaëlle Gouérou. Optimiste, car « grâce aux travaux scientifiques qui ont été menés depuis dix ans, on sait que l’on peut encore corriger la trajectoire. » Moyennant pas mal de choses à faire…
Bref, un film qui fait du bien et qu’il faut donc aller voir.