mercredi 9 novembre 2022



Agnès Pannier-Runacher


 Paradis fiscaux

 


A l’Assemblée, la ministre Agnès Pannier-Runacher interpellée sur le patrimoine de ses enfants

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Des informations du site d’investigation «Disclose» ont révélé ce mardi que les enfants de la ministre de la Transition énergétique sont associés à une société liée à un pétrolier et pratiquant l’optimisation fiscale. La Nupes a interpellé la ministre lors des questions au gouvernement.
par Victor Boiteau
publié le 8 novembre 2022 à 18h08

Sommée de s’expliquer dans le chaudron du Palais-Bourbon. Quelques heures après les révélations du média d’investigation Disclose, ce mardi, selon lesquelles les enfants de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sont les associés d’une société liée à l’industrie pétrolière et en partie montée sur des fonds établis dans des paradis fiscaux, l’intéressée a été contrainte de contre-attaquer.

Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Pannier-Runacher a réfuté tout manquement en répondant aux interpellations venues des bancs de la Nupes. Devant les députés, la ministre a dénoncé des «allégations fausses et calomnieuses» concernant sa famille. Selon Disclose, les enfants de la ministre disposent d’un patrimoine transmis par leur grand-père (et père de la ministre), Jean-Michel Runacher, ex-dirigeant de la société pétrolière Perenco. Celui-ci a transmis en 2016, via une société nommée Arjunem, une partie de son patrimoine à ses petits-enfants.

«Je n’ai aucun lien avec la société Perenco»

«En 2016, mon père a souhaité préparer sa succession par une transmission directe à ses petits-enfants, a expliqué la ministre dans l’hémicycle. Cette transmission a eu lieu par le biais d’une entreprise française, soumise à la fiscalité française, par acte notarié établi à Paris et dans le plein respect des dispositions applicables par la loi française. Il n’y a donc rien de dissimulé, rien de caché.» Selon Disclose, le patrimoine de Jean-Michel Runacher provient de fonds spéculatifs installés dans des paradis fiscaux comme le Delaware, l’Irlande et l’île de Guernesey, et dans lesquels Perenco détenait également des investissements. Dans sa déclaration d’intérêts auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Pannier-Runacher n’a pas mentionné la société Arjunem.

«Je ne bénéficie pas et ne bénéficierai jamais de ses fonds, n’ayant aucun droit présent ou futur sur cette société», s’est justifiée la ministre, assurant que le «sujet n’a pas de lien avec [sa] fonction». La loi l’oblige en effet à déclarer ses participations directes et celles de son conjoint, mais pas celles de ses enfants. «Je n’ai aucun lien avec la société Perenco, a-t-elle ainsi déclaré. C’est une société étrangère qui exerce ses activités pétrolières hors de France. Je n’ai donc pas eu dans le cadre de mes fonctions de ministre à connaître d’activité de ce groupe.»

«Une affaire Cahuzac 2.0»

La réponse de la ministre de la Transition énergétique n’a pas convaincu les parlementaires. «Votre position exigera davantage d’explications que celles que vous venez de nous fournir», lui a répondu le socialiste Arthur Delaporte. Son collègue Aurélien Saintoul (LFI) l’a accusé de son côté de mensonge «par omission»«Votre ministre de la Transition énergétique coche toutes les cases du bingo de l’oligarchie, a tonné l’élu des Hauts-de-Seine. Fraude fiscale, népotisme, dissimulation et conflit d’intérêts avec les industries les plus polluantes.» Selon lui, la ministre «savait manifestement que c’était incompatible avec ses fonctions».

Prenant une nouvelle fois la parole, Pannier-Runacher a assuré que la société Arjunem «paie ses impôts en France». «Mes enfants ne sont en aucune façon actionnaires directement ou indirectement d’une société pétrolière qui serait Perenco», a-t-elle complété. Alors qu’une troisième interpellation visait Elisabeth Borne et la confiance accordée en sa ministre, la Première ministre a assuré que son «rôle n’est pas de commenter des articles de presse»«Nous ne sommes pas dans un tribunal», a lancé la cheffe du gouvernement en réponse à la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, sans répondre sur le fond des accusations. Plus tôt dans l’après-midi, l’élue de l’Isère avait comparé les révélations de Disclose à «une affaire Cahuzac 2.0», en référence à la fraude fiscale pour laquelle l’ancien ministre du Budget socialiste a été condamné. Pour la députée LR des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, l’impression est la même : «On a le sentiment très fort qu’elle a souhaité faire avec son père et ses enfants de l’optimisation fiscale.» De son côté, la majorité présidentielle s’est faite discrète. Lors d’une conférence de presse, le président du groupe Modem, Jean-Paul Mattei, a appelé à la «sagesse» et la «prudence». Et l’élu des Pyrénées-Atlantiques d’ajouter : «Chacun prendra ses responsabilités.»


RAMENEZ LE CONFLIT À LA MAISON • Grosse escadrille en ce moment au-dessus d'Agnès Pannier-Runacher. Après les révélations de Disclose hier sur l'apparent conflit d'intérêts de la ministre de la Transition écologique, liée indirectement au n°2 du pétrole en France, Politico en remet une couche ce matin. On apprend ainsi que le propriétaire du logement de Pannier-Runacher n'est autre que la famille Dassault. Le logement, situé dans le centre-ville de Lens, est occupé depuis 2017 par le compagnon de la ministre, l'ancien député PS Nicolas Bays. Pannier-Runacher y a emménagé en 2021, pile au moment où, alors candidate aux régionales dans les Hauts-de-France, elle cherchait un point d'attache plus local que Paris. «Elle n’avait pas connaissance du propriétaire de la maison, sachant seulement que son compagnon acquittait un loyer chaque mois», indique son entourage à Politico. Reste que, durant des mois, la ministre en charge de l'Industrie a eu pour propriétaire un grand industriel français...


PACIFICTION

 Critique

«Pacifiction» d’Albert Serra, de l’île sur le feu


Le chef-d’œuvre d’Albert Serra imagine un représentant de l’Etat en poste à Tahiti qui découvre la possible reprise des essais nucléaires. Dans le rôle du notable à l’affût, Benoît Magimel est impérial de dandysme cramé.
par Sandra Onana

Pacifiction est le titre d’un film qui ne ment pas sur l’endroit où l’on met les pieds : un champ de visions suaves et obscures, un espace de fantasmes éveillés, où spectateurs et spectatrices trouveront le trip le plus entêtant de la saison. Ce sont presque trois heures à se laisser engloutir dans un drôle de paradis noir, qui glisse de couchers de soleil en fluorescences nocturnes, dans des lagons bien trop bleus pour les yeux des mortels. Ainsi se révèle une île de Tahiti où les tensions postcoloniales apparaissant comme tamisées, parvenues à un point de somnolence. Un fonctionnaire de la métropole nommé De Roller, équivalent du préfet en Polynésie française, cultive une amitié tactique avec les locaux, se prétendant à leur service tout en surveillant les intérêts de l’Etat français.

Le périmètre de ses fonctions ? Plus qu’incertain. Tout juste affirme-t-il «faire de la figuration» dans les élections locales, se défendant d’ingérer dans les affaires. Ses relations avec les Tahitiens ? Elles sont tissées de paternalisme, d’égards onctueux (tout est «charmant», «ravissant», les «mon ami» sont de rigueur) et néanmoins, d’un état de qui-vive perpétuel. Car autour du commissaire, l’île bruit d’une rumeur insistante : des essais nucléaires auraient repris dans le Pacifique. La menace, c’est cette tache foncée dans l’eau, une trappe dans l’océan qui pourrait appartenir à un sous-marin. Les délégués polynésiens s’en alarment lors de réunions au cadre on ne peut moins formel – petits déjeuners et cocktails à parasol, où De Roller, seigneur en son domaine, s’efforce d’apaiser les méfiances. Un petit cirque de la vie politique insulaire, en chemise à fleurs, se raconte là, à 15 000 kilomètres du centre du pouvoir, dans un climat de farniente morbide.

Bonhomie douteuse

Une mouche a encore piqué Albert Serra. Catalan anticonformiste, du genre cintré, le cinéaste a joué à profaner Don Quichotte et Casanova, montré l’agonie de Jean-Pierre Léaud sous la perruque du Roi Soleil (la Mort de Louis XIV, 2016) et les fessées de libertins au siècle des Lumières (Liberté2019). Avec une passion intacte pour la figure duelle de l’homme de pouvoir (corps terrestre et corps politique), le voici revenu dans notre époque pour filmer un «haut-commissaire de la République». Il fallait un acteur capable d’en faire un protagoniste de délire, impénétrable, tournant le dos à l’intrigue et à la psychologie. Il fallait la superbe de Benoît Magimel, jeté là au maximum de la bonhomie douteuse, en sueur vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures, bouffi juste ce qu’il faut sous ses lunettes teintées, portant le costume ivoire comme une seconde peau.

Qu’est-ce que la diplomatie ? Une fiction politique, ironise Serra. Le job d’un blanc engoncé en habit de post-colon, qui se promène dans des décors sans trop savoir où se mettre, assurant à qui veut l’entendre qu’il ne sert à rien. Telle est l’une des jouissances de ce faux thriller parano, renvoyé à la vanité d’un monde frappé d’engourdissement, où Serra paraît saigner des fantasmes exotiques à blanc : combats de coqs et transe rougeoyante, visions d’une Babylone corrompue à l’ombre des night-clubs, où le tourisme sexuel prospère grassement… Il y aura, certes, une vague histoire de passeport disparu, un semblant d’enquête convoquant un défilé de créatures louches, comme autant d’éventualités d’intrigues. Le flottement est aussi la règle qui gouverne la totalité des dialogues : décousus, ils errent entre échanges de banalités obséquieuses et allusions à des mystères qu’il n’importera pas de résoudre.

Le film de banditisme sous les palmiers est ce système de signes que le cinéaste s’amuse à trafiquer, laissant traîner au bord du cadre des personnages de dos, désireux d’espionner quelque chose. Rayonne là la plus belle figure de femme fatale aperçue cette année : dans le rôle de Shannah, secrétaire privée de De Roller, fausse candide, agent double, l’actrice transgenre Pahoa Mahagafanau crève l’écran.

Renaissance façon «monstre sacré»

Nul ne doutera que ce Pacifiction, taillé dans une somme affolante de 540 heures de rushes, s’offre avant tout comme une étude sur sa star, un véhicule pour sa renaissance façon «monstre sacré». Des récits de tournage, on sait que Magimel a été dirigé à l’oreillette d’une scène à l’autre, sans connaissance préalable du texte ou de ce qu’il était précisément venu y faire. Baladé entre hôtels de luxe et boîtes de nuit, il affiche une ambiguïté d’autant plus parfaite que sa désorientation transpire dans chaque plan.

Sur une musique tahitienne lointaine et déphasée, l’acteur offre à la caméra un profil de boxeur, la figure cramée d’un homme qu’on verra s’enfoncer dans le dégoût au gré du film, jusqu’à ce monologue quasi parodique : «Y a plus de jour, y a plus de nuit, y a plus de temps. C’est ça, la politique.» Le temps s’étire à l’infini autour de sa silhouette forcie, revenue de moult passages à vide. Humain lessivé, acteur sublime, Magimel expose cela malgré lui, avec sa chair, et Albert Serra d’en faire la pâte d’un chef d’œuvre stupéfiant. Filmant Tahiti comme un tombeau de décadence sous les néons, le cinéaste libère une apocalypse de pluies tropicales, sillonne ciel et mer dans des gammes d’orange et de rose. D’une divagation d’outre-mer, il tire une expérience d’outre-cinéma, un cocktail d’opium dans un tequila sunrise. C’est l’extase et c’est vaseux, ça colle aux yeux comme une fin d’ébriété, quand les membres sont lourds et le chaos tourne au ralenti.




Affiche du film

Pacifiction – Tourment sur les îles, d’Albert Serra

Sortie le 9 novembre

C’était le grand ovni du dernier Festival de Cannes. Un film venu d’ailleurs donc, proposé par le réalisateur espagnol Albert Serra déjà connu pour quelques étrangetés cinématographiques, comme cette Mort de Louis XIV avec Jean-Pierre Léaud dans le rôle-titre. Cette fois, il fait plus simple, d’une certaine manière, mais en employant toujours et magnifiquement un acteur français. Ici, Benoît Magimel qui, depuis son rôle de collabo dans La Douleur d’Emmanuel Finkiel, fait des miracles au cinéma. Comme Claude Brasseur, l’âge et l’embonpoint aidant, il joue d’abord avec son ventre. Il faut le voir boutonner et déboutonner en permanence sa belle veste ivoire de commissaire du gouvernement français dans le Pacifique pour comprendre combien un film, c’est d’abord un corps dans un décor. On le suit, fasciné, empêtré dans des palabres sans fin. Il a la grâce...



Pacifiction, tourment sur les îles d’Albert Serra avec Benoît Magimel, Pahoa Mahagafanau, Matahi Pambrun, 2 h 45

LE FOOT

 Football

Mondial au Qatar : Didier Deschamps et le chemin de croix de la liste des 23

Coupe du Monde de football 2022 au Qatar, un mondial polémiquedossier

Le sélectionneur des Bleus doit annoncer la liste des retenus pour la Coupe du monde au Qatar, mercredi soir, au JT de TF1. Reste à savoir s’il décidera de faire vivre le souvenir de 2018 ou s’il fera le choix de la plasticité.

Mercredi soir, au JT de TF1, Didier Deschamps annoncera la liste des retenus pour le Mondial (20 novembre au 18 décembre) et le sélectionneur des Bleus en profitera pour faire le tour du propriétaire, à discrétion : le mensonge, le reniement, les demi-vérités et, qui sait, un début de défausse – comprenez-moi, j’ai des blessés –, expliquant par avance le fiasco tricolore à venir s’il devait survenir. Ou bien il fera tout le contraire.


Depuis dix ans que le Basque préside aux destinées sportives de la sélection, l’annonce de la liste des partants revêt un enjeu assez relatif : des titulaires que l’on connaît depuis des mois, des remplaçants choisis pour leur propension à fermer leur gueule le temps que ça durera (et tant pis s’ils débranchent aux entraînements durant la compétition à venir, Deschamps est compréhensif là-dessus) et un ou deux premiers rôles dans le fossé – Samir Nasri en 2014 sur l’autel de la toxicité ou Adrien Rabiot, jugé trop neutre, avant le Mondial russe en 2018.


Six des onze titulaires ayant attaqué l’Euro 2021 il y a maintenant quinze mois à Munich sont forfaits (N’Golo Kanté et Paul Pogba) ou blessés (Raphaël Varane, Lucas Hernandez, Presnel Kimpembé, Karim Benzema) à des degrés divers, la plupart de leurs remplaçants de l’époque ont disparu dans le siphon (Kurt Zouma, Corentin Tolisso, Thomas Lemar, Wissam Ben Yedder…) et le sélectionneur est à la croisée des chemins. Si la logique athlétique prévaut, Deschamps taillera dans les grandes largeurs et passera à autre chose : Jonathan Clauss, Youssouf Fofana, Ferland Mendy, Christopher Nkunku voire Pierre Kalulu ou Ibrahima Konaté. Mais il peut aussi décider de faire vivre le souvenir.

ROUTE DU RHUM

 

Route du Rhum. À Fréhel, véritable casse-tête en vue pour les skippers juste après le départ

Moins d’une heure après le départ, les Ultim doivent passer dans la porte des bouées du Cap Fréhel, puis ensuite ils devront slalomer entre plusieurs obstacles sur leur route. Pas simple du tout. Explications.

La Route du Rhum, départ Le public au Cap Fréhel
OUEST FRANCE

Peu après le départ de la Pointe du Grouin, les 138 concurrents de la Route du Rhum Destination Guadeloupe, doivent se diriger vers le Cap Fréhel, où se trouve une porte, marque de parcours, matérialisée par deux bouées (voir ci-dessous).

Les Ultim même au près, entre 25 et 30 nœuds, devraient mettre moins de 50 minutes pour y arriver. Par le passé, une fois franchie la bouée de Fréhel, les bateaux pouvaient abattre en grand et avaient le champ libre.

VOIR AUSSI. Le départ de la Route du Rhum en direct vidéo

Cette année, la situation est bien plus compliquée. En effet, à moins de deux milles dans le nord-ouest de la porte, se trouve désormais une zone interdite délimitant l’implantation du futur champ d’éoliennes en mer.

Puis un peu au nord de cette zone, la direction de course a signalé une zone de danger où il y aura des bateaux de pêche en action.
CARTE. Les classements et les positions en direct

Gymkhana en perspective

À ces deux obstacles, il faut rajouter, dans l’est, le plateau rocheux des Minquiers et ses roches affleurantes, ainsi que dans l’ouest le plateau des roches Douvres.

En clair, après, le cap Fréhel les bateaux vont devoir effectuer un véritable gymkhana, le tout avec un vent de sud-ouest, guère favorable à un passage, par en dessous.

La carte de la zone du cap Fréhel | ROUTE DU RHUM

Le Cléac’h : « On ne va pas chômer »

Une situation qui n’est pas sans inquiéter Armel Le Cléac’h, skipper de l’Ultim Banque Populaire : En termes de manœuvres, ça va être compliqué, avec beaucoup de virements, les dangers que peuvent représenter les autres concurrents, les bateaux spectateurs, les cailloux, les différentes bouées, bateaux de pêche, la zone du parc éolien qui se trouve sur la route, et un gros coefficient de marée… Ça fait beaucoup d’ingrédients, pour un début de course qui s’annonce assez tonique pour tous les concurrents. On ne va pas chômer pour s’extraire de la Manche, ça va être assez sportif. Ensuite, la route s’annonce assez rapide pour les Ultim. On travaille depuis deux jours sur ce nouveau scénario de départ, et on commence à avoir une idée de la stratégie générale, avec des points de vigilance sur les zones de transition, là où la course pourrait se jouer.

mardi 8 novembre 2022

MÉTÉO MARTINIQUE

 L'air humide et instable de l'Onde Tropicale en approche et située actuellement à l'Est de l'arc, devrait remonter sur la #Martinique et la #Guadeloupe ce mercredi avec un pic en milieu d'après-midi. Des averses localement orageuses accentuées par la faiblesse de l'alizé et l'air sec, sont possibles. Illustrations : Images sat. IR - Modèle AROME / MUCAPE à 15h (heure locale) le 09/11/22








Inondations et glissements de terrain en Guadeloupe et en Martinique. Des pluies diluviennes se sont abattues dimanche sur plusieurs communes de Guadeloupe provoquant des inondations et des glissements de terrain, quelques semaines après la tempête Fiona qui a causé de gros dégâts sur l’île.
En Martinique, des averses intenses ont copieusement arrosé le nord-est de l’île.


Point hebdomadaire du 6 novembre avec Olivier Tisserant 

Bonjour,

Les semaines se suivent et se ressemblent en termes de prévision cyclonique. Hormis un épisode pluvio orageux assez intense sur la moitié nord de l’arc antillais du fait de la proximité de l’onde qui est passée sur les grandes Antilles ce WE, et d’une onde qui menace de se renforcer au milieu de l’Atlantique, tout est calme dans la zone de développement majeure (Image 1).

La ZIC est très active en Atlantique avec pas mal de convection (Image 2). 


En plus de celle au nord de Porto-Rico, une onde tropicale se situe sur 45W et devrait intéresser l’arc antillais en milieu de semaine (Image 3). 

Pour le reste tout est assez calme dans les prévisions.

La raison de ce calme est toujours la même, à savoir un régime de vent d’altitude violents de secteur Ouest qui génèrent un cisaillement important sur toute la zone de développement majeure, bloquant ainsi toute velléités de développement cyclonique (image 4). 

On note cependant que la prévision de cisaillement est moins consensuelle pour la 2emoitié de la semaine, surtout sur le large de l’arc antillais, c’est à surveiller.

Les températures de l’eau poursuivent leur baisse par l’Est avec désormais quasiment les 2/3 de la zone de développement majeure qui se trouve à 28° ou en dessous (Image 5). 




Mais l’approche de l’arc antillais conserve des températures de l’ordre de 29° ce qui reste propice au renforcement cyclonique.

Pas de gros changement pour l’air sec et le sable qui restent très discrets et diffus et présents uniquement sur le large des côtes africaines (Image 6). 

On peut imaginer que cette bulle se déplace quand même doucement vers l’ouest ces prochains jours et compense un peu la baisse possible du cisaillement en approche de l’arc antillais.

Au final, pas de gros risques cycloniques pour l’arc antillais cette semaine encore. Il faudra quand même surveiller la baisse du cisaillement prévue dans la zone où l’eau reste chaude ces prochains jours.

Bonne semaine à tous.

 

PS : Les prélèvements pour l’abonnement à la zone privée sont suspendus à compter du 15 novembre puisque l’on va sortir de la saison cyclonique. Ils reprendront le 1 juin 2023 pour la prochaine. Durant cette période, je reste connecté et je vous ferai part des prévisions et des évolutions, notamment de El Nino.

 

 

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