MESSAGE BBC 5 JUIN 1944










Les sanglots longs des violons...

 3 juin : « L'heure des combats viendra… » : annonce le Débarquement et constitue l'ordre de lancement des opérations de sabotages des voies ferrées de l'ouest.

4 juin : « Les sanglots longs des violons de l'automne… » : une strophe de la chanson d'automne de Verlaine donne aux résistants l'ordre de sabotage généralisé des installations ferroviaires non encore détruites et des installations téléphoniques.

5 juin : « … blessent mon coeur d'une langueur monotone » : La seconde partie de la strophe vient d'être diffusée sur la radio de Londres. Mobilisation générale de tous les réseaux et passage à l'offensive : attaques de dépôts de munitions, de stations de transmission, embuscades sur tout le réseau routier, harcèlement des convois allemands. 

 

Opération Overlord
Pour activer la résistance juste avant le débarquement en Normandie, plusieurs centaines de messages codés ont été diffusés par Radio Londres :
  • le 1er juin, à titre de mise en alerte des réseaux,
  • le 5 juin, à 21 h 15, pour déclencher l'action la nuit même.
Comme exemple célèbre souvent cité, la première strophe du poème Chanson d'automne de Verlaine a été utilisée pour le plan rail du réseau VENTRILOQUIST de Philippe de Vomécourt en Sologne (celui-ci avait pour mission de saboter les voies ferrées allant vers la Normandie, afin de les rendre inutilisables pour l’envoi de renforts allemands), sous une forme légèrement altérée
  • le 1er juin « Les sanglots longs des violons d’automne… » (Verlaine écrit : « … de l'automne »), invite les saboteurs ferroviaires à commencer les sabotages.
  • le 5 juin « Bercent mon cœur d'une langueur monotone. » (Verlaine écrit : « Blessent mon cœur... »), informe les résistants du réseau VENTRILOQUIST de passer à l'acte.
  • Le même jour un autre message a été diffusé pour prévenir tous les réseaux de l'imminence du débarquement. « Les carottes sont cuites » Autre code à partir du même légume. « Yvette aime les grosses carottes », qui annonce le parachutage d'armes.

 

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Comment la Résistance s’est développée en Normandie entre 1940 et 1944, contribuant activement à la réussite du débarquement. Avec les témoignages d’anciens résistants, recueillis sur les lieux de leurs exploits.

Le 10 mai 1940, Hitler déclenche l’offensive allemande à l’Ouest. En un mois, la Wehrmacht envahit la France. Le 18 juin, l’appel de De Gaulle résonne sur les ondes de la BBC. Le 22 juin, Pétain signe l’armistice avec le IIIe Reich. Trois dates clés, trois événements qui ont poussé des milliers de Français à s’opposer à l’occupation allemande. En Normandie notamment, la résistance s’est révélée particulièrement active. Dans ce documentaire ponctué de nombreuses images d’archives, plusieurs résistants reviennent sur les lieux de leurs exploits et expliquent quelle a été leur mission, de 1940 à 1944. Qu’ils aient rejoint les forces de la France libre à Londres ou qu’ils soient restés dans la région pour résister de l’intérieur, tous avaient un but commun : continuer à se battre pour l’honneur de la France.

Un hymne au courage
“Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon coeur d’une langueur monotone…” Parmi les messages diffusés sur la BBC le 5 juin 1944 au soir, ces deux célèbres vers de Verlaine préviennent les résistants du débarquement imminent en Normandie. Les réseaux – on n’en compte pas moins de quarante dans la région – se mobilisent et organisent le plan “Violet” destiné à saboter les installations de communication allemandes. Depuis quatre ans, les résistants luttent sans relâche contre l’occupant, soit par des petites actions quotidiennes, comme l’arrachage des affiches allemandes, ou par des opérations de grande ampleur comme l’organisation de réseaux d’informations extrêmement performants. Aujourd’hui, ils expliquent pourquoi le choix de la résistance leur paraissait évident ; ils décrivent aussi les actions qui les ont le plus marqués et les risques qu’ils ont inévitablement pris. En se concentrant sur leurs témoignages, ce documentaire résonne comme un hymne au courage d’hommes et de femmes qui ont largement contribué à la défaite allemande. Il rend aussi hommage aux résistants tués par l’armée allemande, rappelant que 1 000 résistants normands ont été fusillés et que 4 000 ont été déportés.


Les Français parlent aux Français

Les Français parlent aux Français fut une émission quotidienne radiophonique en français sur les ondes de la BBC (Radio Londres). Elle fut diffusée du 14 juillet 1940 au 31 août 1944.
Après la défaite française et la signature de l'armistice le général de Gaulle réfugié à Londres lance l'appel du 18 juin pour poursuivre la bataille. Dans la foulée, une émission quotidienne, indépendante de la France libre est diffusée à partir du 14 juillet, date de la fête nationale française appelée « Ici la France » puis à partir du 6 septembre 1940 « Les Français parlent aux Français ».
Cette émission a joué un très grand rôle pour faire connaître les nouvelles du front expurgées de la propagande nazie, transmettre des messages codés à la résistance intérieure française mais aussi soutenir le moral des Français.

Ont participé à cette quotidienne :
Ils seront rejoints par : Franck Bauer, Pierre Dac, Maurice Diamant-Berger et Maurice Schumann qui sera le porte-parole officiel de la France Libre.
Le Général de Gaulle s'exprimait aussi dans l'émission en moyenne une fois par semaine.

Messages personnels

« Veuillez écouter tout d'abord quelques messages personnels. »

Messages en clair

Dans un premier temps, les messages personnels diffusés par la BBC permirent aux soldats séparés de leur famille et de leurs proches d'échanger des nouvelles.

Messages codés

Tout le monde a déjà entendu ces fameux messages codés énumérés par Franck Bauer, souvent amusants, sortant de tout contexte. Mais derrière ces phrases, se cache une signification importante, telle que :
  • transmettre un mot d'ordre, dans le cadre de la préparation d'opérations de Résistance,
  • accuser réception d'envois en provenance du terrain ;
  • communiquer une information secrète sur l'action ;
  • remercier ou féliciter les agents pour leur action ;
  • permettre aux agents sur le terrain d'apporter aux personnes avec qui ils sont en contact la preuve de leur authenticité et de leur sincérité ;
  • leurrer l'ennemi : noyés sous le flot des messages, les services de renseignements allemands étaient occupés, pouvant aussi bien se concentrer sur des opérations fictives aux contours indéfinis que de passer à côté de messages importants. En effet, les Nazis ne disposaient pas d'un nombre infini de postes radios ni d'un nombre d'opérateurs suffisant.
L'idée d'utiliser les messages personnels pour transmettre des messages codés est due à Georges Bégué, officier français du service secret action britannique SOE, premier agent de ce service parachuté en France en mai 1941.
Près de 2 000 agents du SOE ont été envoyés en mission sur le continent, souvent par voie aérienne mais aussi par la mer. Beaucoup furent démasqués et exécutés.
Si les Français, et les réseaux de résistance notamment, étaient à l'écoute des messages codés, c'était aussi le cas des nazis et du régime de Vichy. L'occupant mit en place un système de brouillage, mais il ne parvint jamais à couvrir l'indicatif sonore emprunté à la 5e symphonie de Beethoven. En morse, cette mesure représente la lettre « V » pour victoire. Il n'arrivait que rarement à décrypter et à comprendre la nature des messages. Quand il y parvenait, l'opération commanditée dans ces messages avait déjà eu lieu ; il décida donc de lutter contre ces messages par un autre moyen




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