Dès les premières semaines de la Libération, le Gouvernement provisoire cherche à encadrer l'épuration
Dès la Libération, l'épuration se met en place : spontanée, violente, née d'un désir de vengeance et de règlements de comptes, hors de tout cadre judiciaire, elle vise les collaborateurs ou ceux qui sont considérés comme tels. 10 000 personnes y trouvent la mort, 20 000 femmes sont tondues et promenées dans les rues et les chemins, pour leur "collaboration horizontale"
- Une épuration légale
Le Gouvernement provisoire de la République Française encadre une épuration légale. Définie par ordonnance du 26 juin 1944n modifiée et complétée dans les mois suivants, elle vise à éviter que d'anciens collaborateurs n'occupent des postes à responsabilité.
- Des tribunaux d'exception
Des tribunaux d'exception, pour lesquels il n'existe pas d'appel, sont mis en place : Haute Cour de Justice pour les membres du gouvernement de Vichy, notamment Philippe Pétain et Pierre Laval, qui sera condamné et exécuté le 15 octobre 1945; Cour de Justice et Chambres Civiques.
L'ordonnance du 26 août 1944 crée le crime d'indignité nationale, puni de dégradation nationale.
Les lois d'amnistie de 1947, 1951 et 1953 chercheront à tourner enfin la page de la guerre et permettre une réconciliation nationale. les personnes punies de dégradation nationale retrouvent une partie de leurs droits civiques.