Durant ce repas, Jésus évoque également la trahison qu’il va subir par son disciple Juda.«Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera», raconte Saint Jean (13,21). Tous les textes bibliques«montrent que Jésus est conscient qu'il va vers la mort et qu'il l'accepte», commente l’historien.
Jésus et ses disciples se retirent ensuite dans le jardin des Oliviers. Là, des serviteurs du Grand prêtre de Jérusalem, guidés par Juda, viennent le chercher avec une cohorte romaine, rapporte l’Évangile selon Saint Jean. Mais pourquoi cette trahison ? L’état des recherches ne peut qu’offrir des hypothèses «fragiles», confesse Jean-Marie Salamito. «Juda aurait attendu que Jésus libère les juifs du joug des Romains, et, découvrant que ce n’était pas son projet, l’aurait trahi. C’est une explication parmi d’autres.»
Après avoir déjà décidé des coupes budgétaires de 10 milliards cette année et de 20 milliards supplémentaires l’année prochaine, le gouvernement cherche des économies pour compenser le déficit public, qui atteint 5,5 % du PIB en 2023, soit 0,6 % de plus que prévu. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a réuni tous les chefs des groupes parlementaires à Bercy pour brainstormer des solutions, notamment une troisième réforme de l’assurance chômage en cinq ans. Le gouvernement vise à réduire le déficit à 3 % d’ici 2027 sans augmenter les impôts, à l’exception des superprofits des entreprises. En outre, le Premier ministre a annoncé que l’État porterait plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre un élève qui a faussement accusé le proviseur de son lycée de l’avoir agressé après avoir refusé d’enlever son voile. Cette affaire illustre les défis persistants autour de la laïcité en France, avec près de huit Français sur dix estimant qu’elle est en danger, selon une enquête récente.
La Russie persiste dans ses accusations. Après les déclarations de Vladimir Poutine impliquant l’Ukraine dans l’attentat revendiqué par l’État islamique, le directeur du FSB a accusé les pays occidentaux d’avoir facilité l’attaque de Moscou. Malgré l’absence de preuves, les allégations sont contestées par l’Ukraine, la France, l’Italie et la Grande-Bretagne. Le président biélorusse a également semé la confusion en affirmant que les auteurs de l’attaque ont tenté de fuir vers la Biélorussie. Pendant ce temps, les tensions augmentent avec des frappes de missiles en Ukraine, incitant Zelensky à demander un soutien accru de ses alliés occidentaux, tandis que Biden peine à obtenir un soutien financier des Républicains. Moscou aurait une production d’obus trois fois supérieure à celle des États-Unis et de l’Europe. Dans ce contexte, la France se prépare à mobiliser ses ressources militaires et la Pologne envisage des mesures pour contrer les intrusions russes dans son espace aérien.
Les chrétiens du monde entier s’apprêtent à entrer dans une semaine de célébrations retraçant les derniers jours de Jésus à Jérusalem, période fondamentale dans leur religion. Mais que fêtent-ils précisément ?
«La foule nombreuse étendit ses manteaux sur le chemin, d'autres coupaient des branches des arbres et les étendaient sur le chemin». Jésus de Nazareth entre dans Jérusalem entouré d’une foule en liesse, raconte Saint Matthieu dans le chapitre 21 de son Évangile : «Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !», crie la foule, qui acclame celui qu’elle voit comme le Messie.
Près de 2000 ans plus tard, les chrétiens du monde entier célèbrent encore l’«entrée triomphale» de Jésus dans la Ville sainte, durant le dimanche des Rameaux. Ils rentrent ainsi dans la Semaine sainte, dernière partie du Carême, un temps liturgique de 40 jours consacré à Dieu. Ce dernier s’achève avec la Vigile pascale, dans la nuit du samedi au dimanche suivant, nuit durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. Ces quelques jours sont le centre «de l’année chrétienne et de sa liturgie», avance d’emblée Jean-Marie Salamito, historien spécialiste de l'histoire antique du christianisme.
Et pour cause, les événements qui se sont écoulés autour de l’année 30 de notre ère ont posé les fondations du christianisme tel qu’il est encore pratiqué aujourd’hui. «On est au cœur du mystère chrétien, avec cette particularité que la Passion et la Résurrection sont des événements uniques mais réactivés chaque année dans la célébration», résume le professeur à la Sorbonne.
L’entrée dans Jérusalem
Cette semaine particulière commence ainsi par la commémoration d’une entrée remarquée. Jésus est accueilli par une foule importante aux portes de Jérusalem. D’abord car c’est un homme très «populaire», rapportent de nombreuses sources historiques, y compris non chrétiennes. Mais aussi car la Pâque juive [période juste avant laquelle Jésus arrive dans la cité, NDLR] était une grande fête de pèlerinage, durant laquelle la ville attirait habituellement du monde. «C’est donc une scène assez spectaculaire», commente Jean-Marie Salamito.
Le Nazaréen fait son entrée sur un âne, animal qui est d’abord un symbole de paix. «Entrer sur un cheval aurait été le fait d’un chef de guerre», analyse l’universitaire. Mais cela renvoie surtout à la prophétie de Zacharie qui déclarait, chapitre 9, que le roi d’Israël arriverait sur un âne. «Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne » (Livre de Zacharie 9,9).
Aujourd’hui encore, cette fête n'a pas perdu de sa célébrité : «C'est un dimanche de très grande influence dans les églises de France car beaucoup de gens qui ne viennent pas à l'église d'habitude s'y rendent pour cette célébration, avec la volonté d'avoir des rameaux bénis par les prêtres», explique le professeur à la Sorbonne. Qui poursuit : «On est donc bien dans cette logique chrétienne que le centre de toute l'Histoire est la vie de Jésus, et que le centre de la vie de Jésus est cette Semaine sainte».
Si la scène est belle, Jésus est pourtant grave, relatent les textes bibliques. Car le Nazaréen a déjà affirmé à ses disciples qu’il mourrait dans cette ville : «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés» (Luc 13, 34). Pour l’évangéliste, le regard de Jésus est même différent : «Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem» (Luc 9,51). D’autant qu’il n’a pas pour habitude de se rendre dans les grandes villes, note Jean-Marie Salamito. «Jésus a toujours une action qui se situe en contexte rural. C’est un homme qui a vécu àNazareth, mais aussi à Capharnaüm, deux villages. C’est une manière d’être proche du peuple des campagnes.»
On termine avec notre jeu du jour. Quelle figure passée le LR David Lisnard a-t-il décidé d'ériger en modèle à suivre parce que, oh, c'était mieux avant ?
«Les Leçons de Pompidou», de David Lisnard et Christophe Tardieu, Les Éditions de l'Observatoire, 285 p., 23 €. En librairie le 27 mars.L'Observatoire
Georges Pompidou développera cette idée dans une interview au journal télévisé de 20 heures du 20 janvier 1967 : « Le but est de définir une politique, une action, de la faire approuver par le pays et ensuite de l'appliquer ou de tâcher de l'appliquer au gouvernement. Or, gouverner c'est décider, décider c'est choisir, et c'est choisir entre des solutions qui présentent toujours des avantages et des inconvénients… On ne gouverne pas avec des “mais”. Je dirais même que gouverner, c'est l'art d'éliminer les “mais”. Le dialogue, la discussion, la délibération, c'est avant la décision. Quand c'est décidé, c'est terminé. Il n'y a pas d'action politique en dehors de cela. » La leçon est évidemment utile pour notre temps et on ne peut que l'approuver. » On est bien loin de la pratique du « en même temps ».
L’ancien animateur télé et ministre de la Culture est mort à l’âge de 76 ans. C’est sur le plateau de « C à vous » que son ami et confrère a été informé de cette disparition.
«On vient à l’instant d’apprendre la mort de Frédéric Mitterrand.» C’est Anne-Elisabeth Lemoine qui a fait savoir, en direct de son émission « C à vous » diffusée sur France 5, la disparition de l’homme de télévision et ancien ministre de la Culture à Stéphane Bern . Alors que « monsieur patrimoine » était invité dans le talk-show pour échanger au sujet de son élection en tant que conseiller municipal dans son village, la triste nouvelle est tombée - confiant à Babeth la lourde tâche de l’annoncer en direct.
Dès lors que la présentatrice a prononcé ces mots, Stéphane Bern n’a pas pu s’empêcher de masquer son trouble, portant ses mains à son visage d’effroi et retenant ses larmes. Face au mutisme du spécialiste historique, Lorrain Sénéchal a pris le relais en établissant une rapide biographique du défunt. Une fois après avoir repris ses esprits, Stéphane Bern a déclaré :« je suis très ému parce qu’évidemment, c’était mon modèle, c’était un ami. J’aurai du mal à en parler au passé ». Et de poursuivre :« Je le savais malade évidemment, on échangeait, je prenais des nouvelles auprès de Jean-Gabriel, son frère mais ça me touche vraiment. »
Les deux hommes de télévision s’étaient rencontrés sur les plateaux de tournages à l’occasion du passage de TF1 à Antenne 2 de Frédéric Mitterrand et de la création de son émission Du côté de chez Fred. Stéphane Bern y participait alors. « Je faisais toutes ses émissions l’après-midi du côté de chez Fred. Ma grand-mère m’appelait en me disant qu’elle m’avait vu avec des socquettes blanches et en me disant “comment tu peux porter des socquettes blanches chez Fredo ?!”. C’est le premier qui m’a donné ma chance et après il me disait “à quoi bon que je continue maintenant que tu es là” même si j’aurais aimé qu’il continue », s’est-il confié face à Anne-Elisabeth Lemoine.
La tristesse a laissé place à une sorte de goût amer lorsque le présentateur de «Secrets d’histoire» a réalisé sa perte. « Vous savez, c’est horrible ce que je vais dire, mais je pense qu’il n’aurait pas dû être ministre. Il me disait que ce qu’il aimait c’était faire de la télévision et raconter des histoires et tout le monde lui a tourné le dos après. » Toujours selon l’invité de «C à vous», cette bascule vers la politique a été particulièrement néfaste pour Frédéric Mitterrand.
« Quand vous entrez dans l’arène politique, que vous prenez des responsabilités et que vous êtes ministre, les gens ne vous regardent plus. [...] Il a eu du mal à remonter la pente », a-t-il déploré avant d’ajouter, toujours sur un ton grave : « C’était un aller sans retour et après il a payé le prix fort. Tout le monde se détourne de vous, vous n’avez plus de boulot plus rien. Je pense que ça a provoqué un choc, j’ai beaucoup de peine ce soir, vraiment, d’apprendre la mort de Frédéric. C’est mon ami Fredo. »