que les gens laissent derrière nous en partant....
et on attend un signe...
un quelque chose...
un espoir...
de quoi donner un sens à tout ça.
Et on avance.
Quoi qu'on en pense .
🌹
La mort de mon mari ne m'a pas rendu plus forte ni plus faible"
"C'est un monde sans Jean.Pas si différent de celui d'avant.On ne fait pas le deuil , jamais. Je vis avec ça, il m'accompagne. Il n'est pas loin. C'est un monde un peu différent et en même temps je suis moi-même avec cette expérience de la disparition. La vie reprend ses droits, avec lui, qui n'est plus là.
Si on sait qu'on a le droit au bonheur, il est enfermé, jugulé".
Je m'adapte à la douleur.
Après l'accident, je n'avais pas envie de me sentir plus forte...
Ce drame ne m'a pas rendu plus forte ni plus faible.
C'est un compagnonnage avec la mort.
La fréquenter de façon aussi violente ça transforme.
Elle a une réalité.
Donc elle est plus présente qu'avant, elle me rend plus fragile avec elle.
En plus, en 2022, j'ai a eu le coronavirus et traîne depuis un covid long...
Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante et plus!
Ce qui importe c’est l’âge qui me correspond. J’ai l’âge qu’il faut pour vivre libre et sans peur….. pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expérience que j’ai acquise et la force de mes désirs.
J’ai l’âge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.
Avec le temps, j'ai arrêté de dialoguer avec ceux qui ne m'écoutaient pas et avec ceux qui voulaient toujours avoir raison.
J'ai aussi arrêté de chercher les gens qui ne me cherchaient jamais, de penser à ceux qui ne pensaient jamais à moi.
J'ai commencé à faire ce qui me fait du bien, sans excès mais avec passion.
J'ai commencé à faire confiance à mon intuition pour tout, pour chaque choix, pour chaque personne.
J'ai commencé à éviter les gens négatifs et j'ai commencé à fréquenter les rares personnes positives.
Parce que j'ai appris à me respecter et j'ai commencé à me mettre en premier.
Parce que je pense que je le mérite.
Des projets ? Mais bien sûr.
À 71 ans , on a toujours des projets...
Je n’en manque pas.
Je projette de vivre encore un peu, de continuer à souffrir d’une manière honorable, c’est-à-dire sans éclats ni rancune, de reposer ma vue sur de beaux paysages, de rire en secret pour moi toute seule, et aussi de rire ouvertement quand j’en ai sujet, d’aimer qui m’aime…
TÉMOIGNAGES. Ils se souviennent du 11 septembre 2001 comme si c’était hier
Quel que soit leur âge au moment où l’Amérique a été attaquée, nos lecteurs n’ont pas oublié ce qu’ils faisaient le 11 septembre 2001, il y a tout juste vingt deux ans.
Tout le monde se souvient où il était le 11 septembre 2001 quand deux avions contrôlés par des terroristes sont venus percuter les tours jumelles du World Trade Center, à New York. Les États-Unis venaient d’être frappés en plein cœur par les attentats les plus meurtriers de l’histoire.
Deux autres avions allaient s’écraser, l’un contre le Pentagone, près de Washington, l’autre dans un champ de Pennsylvanie, après la rébellion des passagers contre les pirates de l’air.
Marie avait 8 ans, l’âge de l’insouciance et des premières lectures de Harry Potter. « Ce 11 septembre, je suis rentrée de l’école, me suis précipitée en jetant mon cartable dans l’entrée. J’ai pris mon goûter pour venir m’affaler sur le canapé, impatiente de regarder un dessin animé. Choquée, je me suis retrouvée devant des images de fumée, de flashs spéciaux. Cette vision d’un avion s’écrasant encore et encore sur ces tours que je n’oublierais jamais. Le pire ? Je n’étais pas choquée, ni triste de ce spectacle mais bien furieuse de ne pas avoir mes dessins animés, jusqu’à ce que l’on m’explique. »
Nicolas venait de rentrer en classe de 4e, au collège Fénelon de Brest. « Je faisais mes devoirs quand ma mère est rentrée du travail et nous a annoncé, à mon frère et moi, la terrible nouvelle. Mon père est rentré quelques minutes plus tard. Blême, il nous a regardés tous les trois et nous a dit » c’est la guerre ». Nous avons regardé toutes la soirée les images des tours qui s’effondraient. J’ai eu beaucoup de mal à dormir et je suis resté traumatisé pendant de long mois. J’ai écrit une lettre pour figer mon ressenti, mes émotions. Elle est toujours à Brest chez mes parents. »
Stéphanie, presque 17 ans à l’époque, a appris l’horreur en rentrant chez elle. « Mon frère était déjà devant la télé. La première image que j’ai vue ça a été un avion s’écrasant sur une tour. Vu qu’il aimait les films d’action, je n’ai pas prêté attention aux paroles ni à l’affichage exact sur l’écran. Je lui ai demandé : « C’est quoi ton film ? » Et il m’a répondu » C’est pas un film, il y a eu des attentats à New York il y a 1 heure, c’est les infos ». Je me suis assise, j’ai suivi, je n’en revenais pas, j’en étais bouche bée, de voir le nombre d’attaques terroristes qu’il y avait eu, de voir ces images horribles d’avions dans les tours, et de voir les tours s’effondrer… Je me suis dit que New York ne serait plus New York sans les tours. C’était un symbole des USA… C’est ce qui représentait New York en dehors de la statue de la Liberté. »
Les écrans du supermarché
Plusieurs internautes, déjà adultes en 2001, se trouvaient au supermarché le 11 septembre 2001, comme Maryvonne, qui faisait ses courses dans une grande surface. « En passant devant le rayon télé, j’ai vu des images qui m’ont interpellée. Pensant que c’était un film, j’ai regardé quelques minutes et réalisé que c’était en direct. Je suis restée prostrée pendant un bon moment, choquée. J’ai continué mes courses en mode zombie, avec ces images qui me tournaient dans la tête. »
Hervé, commercial, s’est retrouvé au Géant Casino de Saint-Grégoire, près de Rennes, « face à un mur d’écran télé avec les images qui tournaient en boucle. J’ai pensé que c’était la 3e guerre mondiale qui commençait. Autour de moi des gens stupéfaits et d’autres qui vaquaient à leurs occupations comme si de rien n’était… »
Florence, elle, travaillait comme hôtesse de caisse. « Tous les clients me parlaient de ça : c’est la fin du monde, c’est l’horreur, il y a beaucoup de morts, les gens courent partout… Et moi, j’avais hâte de terminer et rentrer chez moi pour allumer ma télé et voir les images et les infos, pour me rendre compte de l’ampleur de la catastrophe. »
Avec Jacques Chirac à Rennes
Jean-Christophe était au campus de Ker Lann, à Bruz, près de Rennes, pour assister au déplacement du président de la République Jacques Chirac. « Un ancien ministre se précipite dans le couloir. Il est grand, brun, suivi de très près par une assistante. Tout en téléphonant, il demande à la cantonade « une télé, une télé ! » Le mur d’écrans des bac pro maintenance audiovisuelle est juste à côté. Il se précipite à ma suite, le deuxième avion percute la deuxième tour en direct. Le ministre est toujours en communication. Il a l’air complètement désemparé et ne sait visiblement pas quoi faire. Il répète plusieurs fois, en tournant en rond et en s’adressant à son assistante, « Il faut bouger, il faut bouger ! » A ce moment, le Président sort de la médiathèque le visage fermé. Avec l’agent de sécurité, je dévale l’escalier pour rejoindre le pupitre sur l’estrade prévue pour les interventions de l’inauguration. C’est très court, Jacques Chirac annonce qu’à cause des évènements qui se passent aux États-Unis, il doit rejoindre Paris immédiatement. Les petits fours ont un goût amer et cet étalage de denrées paraît presque obscène dans la situation. »
En direct de New York
Certains de nos lecteurs se trouvaient à « Big Apple » le 11 septembre 2001, comme Axelle, arrivée la veille comme fille au pair. « Ce jour-là, je venais de me réveiller au New Yorker Hotel et devais faire le tour de cette fabuleuse ville le matin même mais… »
Cyril, 20 ans, visitait New York avec deux amis depuis six jours et devait rentrer en France le 12 septembre. « Nous avions prévu, pour notre dernier jour, de monter au sommet du World Trade Center. Des Français rencontrés la veille nous avaient conseillé cette vue imprenable. Nous avions même trouvé des tickets de réduction, nous étions prêts. Alors que nous nous levions avec pour objectif cette dernière visite spectaculaire, nous allumons la TV. Quelques secondes de flottement, mais rapidement, nous comprenons que ce que nous voyons à l’écran est en train de se passer à quelques encablures de notre hôtel. Nous avons du mal à quitter ces chaînes d’infos en direct. Nous assistons à l’effondrement des tours, hagards. Nous décidons ensuite de descendre dans les rues. Et là, c’est le chaos : tous les regards sont rivés en direction de la pointe sud de Manhattan, d’où un panache de fumée s’élève dans le ciel. Rapidement, la moindre cabine téléphonique est prise d’assaut, les gens essayant péniblement de rassurer leurs proches. Nous, il nous aura fallu plusieurs jours pour prévenir nos familles que nous allions bien. Le trafic aérien étant paralysé, finalement nous serons bloqués jusqu’au 18 septembre où, avec un coup de pouce de l’ambassade de France, nous réussirons à prendre un vol retour. Entre-temps, nous aurons vu fleurir des milliers d’affiches d’avis de recherche à tous les coins de rue, nous aurons été évacués de notre hôtel et même de Central Park, le seul endroit où nous réussissions à trouver un peu de sérénité, pour de (fausses) alertes à la bombe, nous aurons été réveillés chaque nuit par le ballet incessant des véhicules de secours… Bref, c’est dans une ambiance pesante empruntée de paranoïa que nous achèverons notre séjour dans la Grosse Pomme, soulagés et heureux de retrouver le sol français. »
“Du grand spectacle”, “une déclaration d’amour à la France”, vante Anne-Claire Coudray. La cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde de rugby est l’occasion pour TF1 de célébrer les “valeurs” défendues par le regretté Jean-Pierre Pernaut et mises en scène par Jean Dujardin. Une France comme on ne l’a jamais vue – sauf dans les yeux des zemmouristes.
«Nous vous ferons vivre la cérémonie d’ouverture, promet Anne-Claire Coudray. On a vu les répétitions et je peux vous dire qu’elle ne ressemble à aucune autre. » Chouette, un spectacle novateur, iconoclaste, ça va changer des habituelles cérémonies compassées. « Ça va être du grand spectacle. » Decouflé peut aller se rhabiller, sa cérémonie des Jeux d’Albertville va être ringardisée. « A 20 heures, insiste la présentatrice de TF1 peu après, il y a cette cérémonie d’ouverture qui ne ressemble à aucune autre. » Décidément, elle promet d’être révolutionnaire. Pas trop avant-gardiste non plus, j’espère. Sinon, ça risque de déstabiliser le monde entier.
En attendant,« priorité au direct et à nos héros, décrète Isabelle Ithurburu. Les joueurs de l’équipe de France viennent de quitter à l’instant leur hôtel, on va les suivre, on espère que ça roulera bien ». Terrible suspense. L’envoyé spécial derrière le bus des Bleus raconte que, la veille, pour aller s’entraîner au Stade de France depuis Rueil-Malmaison, il leur a fallu une heure pour parcourir 17 kilomètres. Depuis le studio installé dans les tribunes du stade, Anne-Claire Coudray demande au reporter de livrer son analyse de la montée des joueurs dans le bus : « Dans quel état d’esprit vous les avez sentis ? — Des joueurs au visage serein. » On voit bien que ce n’est pas eux qui conduisent. La présentatrice rappelle : « Les Bleus ont rendez-vous avec les All Blacks. » Sauf si leur bus reste coincé dans les embouteillages. « C’est un match d’ouverture qui a déjà des allures de finale. » On n’aura jamais connu une Coupe du monde aussi brève. Isabelle Ithurburu précise : « On a hâte de partager cette soirée historique. » À peine commencée, la soirée est déjà entrée dans les annales — de TF1.
Marie-Sophie Lacarrau, présentatrice du 13 heures, assure le direct depuis la « fan zone » de Toulouse. « Pour un grand match comme nous allons en vivre un ce soir, nous sommes tous les mêmes, on se souvient tous de l’endroit où on était et ce que l’on faisait. » Forcément. Par exemple, tout le monde se souvient de l’endroit où il était et de ce qu’il faisait pour l’ouverture de la Coupe du monde 2007 sur TF1. Au Stade de France, Anne-Claire Coudray lance une interview sans concession de la ministre des Sports. « Le XV de France n’a jamais gagné la Coupe du monde. Est-ce que c’est pas l’année, ici à la maison ? Ce serait tellement beau. — Ce serait grandiose, on en rêve tous, réplique Amélie Oudéa-Castera. On a un XV de France qui s’est très bien préparé, avec beaucoup de professionnalisme. » Et de blessés. « Est-ce que cette compétition, c’est aussi un moyen de se rassurer sur notre capacité à accueillir de tels événements ? — Ça a été énormément de travail acharné sous l’autorité de Gérald Darmanin. » Pour que les supporters de l’Angleterre ou de l’Irlande se retrouvent dans le chaos à l’entrée des stades de Marseille et de Bordeaux.
L’envoyé spécial sur la pelouse, Christian Califano, livre un point météo : « C’est incroyable la température ! » L’effet de la ferveur populaire. Rien à voir avec le changement climatique : à la coupure pub, j’ai vu le spot de Total, sponsor officiel, il était rempli d’éoliennes et de panneaux solaires. « On peut déjà vous offrir un petit cadeau, annonce Anne-Claire Coudray. Des images exclusives de l’intérieur du bus du XV de France. » Fabuleux. Des joueurs penchés sur leur téléphone, d’autres qui regardent par les vitres, Antoine Dupont écroulé sur son siège. « Pas encore de sourire, pas de triomphalisme évidemment. » Incroyable. Les Bleus ignorent qu’ils ont déjà gagné la Coupe du monde.
Anne-Claire Coudray poursuit :« Vous voyez cette équipe de France qui s’avance vers son destin… » Oui, vers l’A86. « … On espère aussi vers un grand moment d’histoire. » Il suffirait de raccorder la rocade au Panthéon. La présentatrice rappelle l’envoyé spécial : « Vous suivez toujours le bus des Bleus. Ça roule bien, il risque d’arriver dans quelques minutes au Stade de France. » Zut, il va être en avance. « Absolument, confirme le motoreporter, c’est la bonne nouvelle, c’est que ça roule hyper bien. » Avec des motards de la police pour dégager les voitures sur les bas-côtés, c’est vrai que ça roule hyper bien.
Anne-Claire Coudray appelle la régie. « Je ne sais pas si on peut revoir ces images incroyables, ces images exclusives tournées au cœur de cette équipe. » Ces magnifiques images tournées à l’intérieur du giron de l’intimité du saint des saints — le bus. « Des images qu’on n’a pas l’habitude de voir et qui sont vraiment un beau cadeau. » C’est décidé, le 8 septembre sera désormais le jour de mon anniversaire.
Presque 20 heures, la présentatrice vante encore « cette cérémonie d’ouverture qui ne ressemble à aucune autre. On va vous raconter une histoire, c’est une déclaration d’amour à la France… » Le pays des Lumières et de Gérald Darmanin. « … Une déclaration d’amour à l’esprit du rugby. » Et à ces fameuses « valeurs » — mais lesquelles ? Celles incarnées par Bastien Chalureau (condamné en première instance pour une agression raciste), ou par Sébastien Chabal, invité d’honneur dans sur le plateau de TF1 pour produire des commentaires virilistes ? « … Avec Jean Dujardin, un peu entre Jacques Tati et Amélie Poulain. » Et Geneviève de Fontenay, j’ose l’espérer. « C’est un moment qui va être très étonnant. » Subversif, à n’en pas douter. « On va avoir une cérémonie exceptionnelle, confirme l’ancien international Frédéric Michalak. Qui met en avant la France. » La France de Gabriel Attal ? « Ça va être exceptionnel. » Il n’y aura pas une abaya.
« Est-ce que vous entendez ces clameurs derrière nous ?, demande Anne-Claire Coudray. C’est un village qui s’appelle Ovalie qui se met en place sur cette pelouse. » Un village de podiums improbables en guise de maisons. Isabelle Ithurburu anticipe : « La France va briller dans le monde. » Je crains que son éclat ne fasse de l’ombre à la galaxie entière. « Vingt minutes magnifiques, beaucoup de romantisme. » Comme entre Jean-Michel Blanquer et Anna Cabana. « Autant vous prévenir, avertit Anne-Claire Coudray, ils ont fait fort en termes de clichés… » Un hommage à Robert Capa ? « … Clichés au sens noble du terme. » Chouette, une ode à l’Ancien Régime. « Vous allez voir à peu près tout ce que représente la France à l’étranger… » Des tirs de LBD sur des manifestants pacifiques ? « … L’élégance, la bonne chère, le savoir-vivre, la gastronomie… » Oups, pardon : notre industrie agro-alimentaire. « … Des nez du parfumeur Guerlain… » Je ne savais pas que la cérémonie était diffusée en odorama. Bernard Arnault est passé par là, et TF1 ne manque pas de promouvoir la filiale de LVMH. « … Tout ce que la France fait de mieux. » Des Rafale made in Dassault ?
« Jean Dujardin se prépare dans le tunnel des joueurs. » Déguisé en SuperDupont, l’acteur tripote « une miche de pain en forme de ballon ovale » qu’il place dans un triporteur. Je suis ébloui par la subtilité de la métaphore. « Vous allez voir, pas de doute, on est bien en France. » Oui, c’est déjà ce que disait Depardieu dans Les Valseuses :« Y a pas d’erreur possible, on est bien en France. » La voix du speaker retentit : « Les Ovalines et les Ovalins ont leur caractère. Ils aiment le vin, le ballon ovale et la bonne chère. » Ils organisent des apéros saucisson-pinard, comme les militants d’extrême droite. Anne-Claire Coudray salue l’entrée de SuperDupont dans le stade : « Ecoutez, écoutez l’ovation pour Jean Dujardin… Vous allez avoir tout ce que la France fait de meilleur, le chocolat, la pâtisserie, le pain, la gastronomie, des sommeliers, des vignerons… » La picole et la bouffe, qu’est-ce qui pourrait mieux nous représenter ?
Jean Dujardin distribue ses pains en plastique dans le village en plastoc qui ne ressemble à rien — je suis déçu, Philippe de Villiers nous a habitués à beaucoup mieux au Puy du Fou. « C’est un peu le marché, s’émeut Anne-Claire Coudray, le marché qui nous est si cher… » Il était si cher au regretté Jean-Pierre Pernaut. « … Les marchés qui se tiennent tous les jours dans les trente-cinq mille communes de France. » Trente-cinq mille marchés par jour, on est champions du monde. « C’est un village gaulois qui se met en place sous vos yeux avec évidemment de la charcuterie. » Il manque juste quelques croix celtiques.
Anne-Claire Coudray prévient :« Si vous êtes surpris de vous retrouver dans les années 50… » Pas du tout, c’est ce que j’attendais d’une cérémonie qui ne ressemble à aucune autre. « … C’est sans doute parce qu’elles représentent les images d’Épinal qu’on a. » Ça se discute. Les années 40 n’étaient pas mal non plus. « Les années 50, c’est l’image d’Épinal. » Il n’y manque que le maréchal. « En tout cas, c’est celle que le monde entier connaît de nous, cette carte postale. » Il ne faudrait pas décevoir le monde entier, il pourrait croire qu’on discrimine les élèves racisées et qu’on tire à bout portant en cas de refus d’obtempérer. « Et puis il y a une raison secrète… » C’était le bon temps des colonies ? « … Il se trouve que la France a battu pour la première fois les All Blacks en 1954. » L’année de Diên Biên Phu, ça me fait chaud au cœur.
Isabelle Ithurburu intervient :« L’autre tradition de la France, c’est le bal musette. » Et la dénonciation des juifs mais c’était un peu compliqué à mettre en scène. « Vous allez découvrir la chanteuse Zaz, on la compare souvent à Édith Piaf. » Maurice Chevalier n’était pas disponible. La cérémonie qui ne ressemble à aucune autre se termine, Anne-Claire Coudray savoure : « On le sent tellement heureux, Jean Dujardin, ça a dû être une telle pression, c’est pas son métier de mettre en scène une cérémonie d’ouverture. » Heureusement, il a suivi les cours d’histoire d’Éric Zemmour. « Il l’a fait avec toute la générosité, avec l’aide de tous ces Français, avec ces représentants du savoir-vivre à la française, de l’élégance française. » Avec son coq et son képi.
La présentatrice de TF1 confesse :« Je dois vous avouer que je n’ai plus d’oreilles. » En effet, tous les correspondants étrangers ont relevé qu’en plus d’être ridicule et confuse, cette cérémonie d’ouverture leur avait brisé les tympans — ils n’ont pas le musette dans la peau.
« Le patron du rugby mondial, Bill Beaumont, se prépare à faire son discours, annonce Anne-Claire Coudray. Et vous avez reconnu Emmanuel Macron. » Ah oui, au pied du podium ! Pas évident de le reconnaître, il ne porte ni béret sur la tête ni baguette sous le bras. Bill Beaumont commence : « Amis de France et du monde, bienvenue… » Sifflets, huées… J’ignorais que le président de la Fédération internationale de Rugby était si détesté. « Emmanuel Macron va maintenant prendre la parole. » Les sifflements et les huées redoublent, le président esquisse des moues dégoûtées. Sans doute n’apprécie-t-il pas que le patron de World Rugby soit ainsi vilipendé.
Notre président déclare ouverte la Coupe du monde et là, surprise, les commentatrices ne se pâment pas sur les « clameurs » du stade. « Je vais revenir sur une information capitale », avertit Isabelle Ithurburu. Emmanuel Macron s’est fait huer ? Non… « Sam Cane est forfait, le capitaine des All Blacks est blessé. C’est vraiment une information importante pour ce match. » Sam Cane a dû voir Jean Dujardin, il a préféré s’exiler en Absurdie. « Restez avec nous, ordonne Anne-Claire Coudray, on va se quitter pour une courte pause et après on se retrouvera avec cette grande tour Eiffel qui sera déménagée. » Emmanuel Macron aussi, j’espère.
Christian Califano commente l’arrivée des Bleus sur la pelouse : « On les a vus en sortant prendre une énorme bouffée d’oxygène. » Une méga bouffée d’ozone, vu le pic de pollution enregistré depuis quelques jours. « Je voulais vous montrer quelque chose, intervientAnne-Claire Coudray. C’est ce maillot que vont porter les Bleus ce soir. Eh bien, je peux vous dire que c’est un maillot 100 % made in France… » C’est Jean Dujardin qui l’a tricoté avec ses petits doigts musclés. « […] Du tissu qui a été fabriqué sur notre sol à la teinture bleue qui évidemment aussi est française. » Même si le maillot est blanc. « Les salariés qui l’ont fabriqué sont très fiers. » Pourvu que la fierté compte dans le calcul de leur retraite. La présentatrice trompette : « Vous allez pouvoir suivre cette rencontre mythique. » Pas la peine, je suis déjà bouffé aux mythes.
L’ouragan Lee, bien qu’à bonne distance des petites Antilles, génère des effets périphériques sur ces îles. Une forte houle, avec des creux compris entre 2,50 et 3 mètres, a notamment été mesurée, sur les côtes exposées du Nord et de l’Est de l'arc antillais.
Nadine Fadel, avec Rudy Rilcy•
Bien que rétrogradé en catégorie 3, Lee reste considéré, par Météo France, comme un ouragan majeur. Il est prévu qu’il se renforce à nouveau, d’ici lundi. Le phénomène poursuit sa trajectoire vers l’Ouest-Nord-Ouest, en restant à bonne distance des îles .
Pour autant ses effets périphériques ne sont pas à négliger. C’est pourquoi la Guadeloupe est toujours en vigilance jaune pour "fortes pluies et orages", ainsi que pour le risque de "vagues et de submersion" qui pèse sur les côtes Nord-Est de nos îles. Tous les littoraux de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont aussi exposés à la forte houle, d’où la vigilance jaune en cours sur place.
Forte houle, ce samedi
La houle d'Est-Nord-Est générée par Lee a atteint nos côtes la nuit dernière, à commencer par celles du Nord et de l’Est de la Grande-Terre, de même que l’Est de Marie-Galante. Une houle assez énergétique et formant des creux approchant les 3 mètres. Elle a créé des déferlements, sur la façade Atlantique, en matinée, avant de s'amortir progressivement dans l'après-midi.
Le Nord Basse-Terre est aussi impacté. Cette longue houle est entrée dans le canal d'Antigua et a généré de gros rouleaux, dans le secteur de la pointe Allègre et des plages avoisinantes, au cours de la journée de ce samedi.
L’évolution de l’ouragan Lee
En s'orientant plus au Nord, dimanche et lundi, la houle pourra également affecter le littoral de Deshaies et le reste de la Côte-sous-le-Vent. Il est donc fort possible que les effets de Lee perdurent, dans nos territoires, au-delà du week-end, alors que l’ouragan regagne en puissance et ralenti sa vitesse de progression.
Il est possible qu’on ait des creux de plus de trois mètres.
Émile Abauzit, prévisionniste à Météo France Guadeloupe
Le relief de la Basse-Terre et ses abords, mais aussi une bonne partie de la Grande-Terre et la Désirade sont impactés par les fortes averses orageuses ; ce qui va perdurer jusqu'à la nuit prochaine.
Pour rappel, la vigilance jaune est un appel à la prudence adressé à la population. Celle-ci est invitée à rester attentive et à l’écoute des bulletins météo.