Saint Martin de Tours, évangélisateur de l’Europe
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La région Bretagne octroie une très généreuse subvention au film sulfureux Les Algues vertes
Publié le 08/11/2022
On ne jouera pas, ici, au petit jeu des comparaisons avec le baroque Au revoir là-haut, d’Albert Dupontel : il tournerait en défaveur de cette « suite », cette fois scénarisée à cent pour cent par Pierre Lemaître, et à laquelle Clovis Cornillac offre une mise en scène d’un classicisme humble mais ample. On ressent, d’emblée, son plaisir à coller à la forme feuilletonesque de cette histoire d’une femme rompue qui se relève, Madeleine Péricourt, fille de Marcel et sœur d’Édouard, la gueule cassée d’Au revoir là-haut.
Le film s’ouvre en grandes pompes funèbres sur le cercueil de Marcel, et le saut dans le vide d’un enfant. Nous sommes en 1929 : Madeleine, devenue héritière de la banque familiale, va, rapidement, tout perdre à cause de la cupidité et de la perversion des hommes. La vengeance de cette fière déclassée se fera de plus en plus incendiaire avec l’aide de personnages secondaires, tous défavorisés par la vie ou la société, et que le réalisateur se plaît à anoblir à chaque séquence, douce ou burlesque : une géniale nounou qui ne parle pas un mot de français, une cantatrice au cœur fragile mais vaillant face à la peste brune qui monte, et l’ancien chauffeur de Madeleine qui a été le témoin écœuré de sa chute. Clovis Cornillac s’est donné le rôle de cet homme du peuple, manière Jean Gabin des années 30. Le couple qu’il finit par former avec Léa Drucker, magnifique colonne vertébrale, orgueilleuse et frémissante, du film, se détache du casting d’ensemble, où chacun s’amuse de sa partition un peu théâtrale et délicieusement datée : Fanny Ardant en diva, Olivier Gourmet en député ridicule façon vaudeville, Benoît Poelvoorde en traître à la Jules Berry et la délicate Alice Izaac en mode Viviane Romance. À la manière, justement, du cinéma français d’avant guerre attaché aux acteurs, aux décors et aux costumes, cette célébration du courage féminin et des petites gens n’a d’autre ambition que d’être un parfait spectacle populaire, et c’est cela, justement, qui est si plaisant.
Lorsqu'une femme hérite de l'immense fortune de son défunt père, les vrais problèmes commencent. Elle doit faire face à toutes sortes d'obstacles.
Historique de Clovis Cornillac, 2h16
Couleurs de l'incendie débute par un double drame qui mêle à la fois une chute et un envol. Paris, 1929. Alors que Madeleine Péricourt (Léa Drucker, impériale) assiste aux funérailles de son père, son jeune fils s'élance soudain du balcon de la luxueuse demeure parisienne et s'écrase sur le cercueil de son grand-père. Devant un parterre d'invités nantis rassemblés dans la cour de cet hôtel particulier parisien, le terrifiant vol plané de cet Icare désespéré précipite le destin de l'héritière légitime de l'empire Péricourt. Très ancré dans la tradition du roman français, Pierre Lemaître orchestre ici avec Clovis Cornillac l'adaptation de son propre ouvrage pour en tirer un scénario à l'atmosphère balzacienne. Clovis Cornillac, dont c'est le quatrième film, réussit son pari. Il s'empare des ressorts dramatiques de cette fresque romanesque où l'ambition démesurée le dispute à la convoitise ou aux trahisons vénales, pour en tirer un polar vengeur à la mise en scène ample et soignée. Le tout soutenu par une galerie de portraits contrastée, où même les personnages secondaires ne manquent pas d'épaisseur, à commencer par Fanny Ardant, qui brille de mille feux en cantatrice vieillissante avide de réussite et de reconnaissance. O.D.
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CHANGEMENT DE VIES • Nouvelles vies pour les anciens du quinquennat Hollande (mais pas Hollande lui-même qui lorgne toujours 2027). Selon l'Obs, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault devrait devenir le 15 novembre et pour deux ans président de la Fondation Jean-Jaurès, think tank classé à gauche et fondé par Pierre Mauroy. Il restera parallèlement patron de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage. Son ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti va quant à elle devenir patronne de la direction des Affaires culturelles de la ville de Paris, rapporte France Info. L’intéressée précise ne pas avoir encore «de date de prise de fonction précise pour des raisons administratives».
ET SINON ••• Un amendement déposé par LR prévoyait de supprimer le poste de secrétaire général de la Mer car il faisait doublon, selon les auteurs, avec celui de secrétaire d'État à la Mer. Voilà qui n'est pas sympa pour l'actuel secrétaire général de la Mer, un certain Didier Lallement, que la droite entendait donc mettre dans le camp du chômage. Heureusement pour lui, la chambre basse a rejeté cet amendement.
Absent de la scène médiatique et politique depuis sa défaite aux législatives, Christophe Castaner a été annoncé à divers postes : président du conseil de surveillance du Grand port maritime de Marseille, ministre d’État de Monaco - ce qu’il a démenti… Selon Politico, l’ancien ministre de l’Intérieur pourrait finalement hériter de la présidence de la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc, vacante depuis le départ de Thierry Repentin. Un poste, couplé à la présidence du tunnel de Fréjus, dont le titulaire est nommé par l’Élysée.
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