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Le 16 octobre 1793, Marie-Antoinette est condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire au terme d'un simulacre de procès qui aura duré deux jours. Après l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, la gauche de la Convention nationale réclame immédiatement la peine de mort pour celle qu'on appelle désormais la veuve Capet. En mars 1793, Robespierre en particulier demande que Marie-Antoinette soit traduite devant le Tribunal révolutionnaire. Le 5 octobre 1793, la Convention nationale vote le décret ordonnant que « le tribunal révolutionnaire s'occupera sans délai et sans interruption du jugement de la veuve Capet ». Le 15 octobre, Marie-Antoinette se présente face au Président du tribunal, Herman, et à l'accusateur public Fouquier-Tinville. Les annales patriotiques et littéraires rendent compte de l'ouverture de ce simulacre de procès :
La lecture des interrogatoires de l'accusée et des témoins, dont rend compte la presse révolutionnaire à la manière d'un feuilleton (« la suite à demain »), permet de mesurer la faiblesse de l'accusation et des charges retenues contre la reine déchue. Le Président Herman articule son instruction autour de quelques thèmes majeurs : les relations de la reine avec l'Autriche, son train de vie, son influence supposée néfaste sur Louis XVI et son rôle dans plusieurs épisodes controversés de la Révolution. Ainsi, sur la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791, les échanges entre le Président et l'accusée sont rapportés dans Le Mercure universel :
Sur sa fuite à Varennes, dans Le Républicain françois :
Marie-Antoinette essuie aussi toutes sortes de remarques sur sa manière d'éduquer ses enfants, comme lors de cet échange rapporté dans Les Annales patriotiques et littéraires :
Au terme de deux jours de procès, Le Mercure universel annonce :
La reine est exécutée le 16 octobre 1793, place de la Concorde, devant une foule nombreuse. Cet article fait partie de l’époque : Révolution (1789-1799)
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