Pour aller plus loin |
Un résumé du débat en vidéo par Le Monde. |
Nos résumés des principales propositions des candidats sur différentes thématiques. |
Qu’est-ce qui fait qu’un débat reste dans l’histoire ?
Du « monopole du cœur » (1974) à « l’homme du passif » (1981) ou l’anaphore de François Hollande (« moi président de la République », en 2012), chacun ou presque a sa petite phrase. Ces répliques sont préparées par les candidats, les journalistes les attendent et cette complicité fait que le lendemain, les mêmes extraits tournent dans tous les médias. Quand le débat est courtois et paisible comme en 1995 entre Jacques Chirac et Lionel Jospin, on s’ennuie, on est frustrés ! Tout l’enjeu pour les candidats est de caser ces punchlines au bon moment, et de paraître pugnace, mais pas agressif. L’agressivité, grossie par la télévision, est toujours un échec, on l’a vu avec Ségolène Royal en 2007 et Marine Le Pen en 2017. Dans le débat d’hier, il est bien difficile de retenir des phrases percutantes, sauf peut-être « vous parlez à votre banquier quand vous parlez à la Russie ». Côté Le Pen, son « climatohypocrite » était bien faible