vendredi 18 novembre 2022

ROUTE DU RHUM

 

Ce vendredi 18 novembre, on n’a encore accueilli que cinq marins en Guadeloupe, chiffre à comparer avec les 138 skippers qui étaient au départ de Saint-Malo… En catégorie Class40 par exemple, un fait de course important survient : Xavier Macaire est en difficulté. Son Class40 Groupe SNEF est victime d’une voie d’eau ! Au beau milieu de l’océan Atlantique, à plus de 1 800 milles de l’arrivée aux Antilles, soit 3 330 kilomètres en langage terrien.

Deux fissures dans la coque du bateau

Alors qu’il évoluait en deuxième position des Class40 - une des séries de la Route du Rhum qui a été le plus durement touchée par les passages de fronts successifs et violents – Xavier Macaire a constaté deux fissures importantes dans la coque de son voilier, Groupe SNEF. L’une au niveau du fond de coque, l’autre au niveau du bouchain. Ces deux fissures ont pour conséquence de provoquer une voie d’eau à l’intérieur du bateau. La tuile.



Thomas Coville (3ème en Ultim) :



 « Imaginez ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qui arrive de 6 jours de mer durant lesquels il n’y avait que des vagues, du vent, de la vitesse, des chocs ; avec aussi un duel et un combat avec Charles et François et qui apprend le drame qui est arrivé cette nuit. Et là, ce n’est plus descriptible… Dans ma tête, je ne sais pas comment m’exprimer : c’est trop violent. J’ai fait des tas d’arrivées ici et, à chaque fois, effectivement, c’était tendu. Mais jamais on n’avait imaginé ça. Ce n’est donc pas forcément la même chose de venir au ponton et de vous parler et de faire comme s’il ne s’était rien passé.


Sinon, sur cette course, je voulais féliciter Charles : bravo. C’est un beau vainqueur, une belle équipe qui nous a emmené dans les Ultim il y a quatre ans. À l’époque, on ne voulait pas aller jusque-là et Gitana y était déjà, et avait déjà cette vision-là. On s’est même accroché souvent parce que nous ne voulions pas avoir ces bateaux-là. Parce qu’on voulait que ça n’aille pas trop vite ni trop loin : eux avaient déjà prévu et projeté de nous emmener là où ils voulaient nous emmener stratégiquement. La Route du Rhum, c’est une construction stratégique et philosophique 4 ans avant. Ils ont cru et voulu le vol tout de suite. Benjamin de Rothschild, qui a donné beaucoup à la voile, doit être content de là-haut.


Il y a nos bateaux et les autres. Une partie de la flotte est devenue obsolète et une autre qui peut jouer des duels et des matches comme sur cette Route du Rhum. Il faut le vivre de l’intérieur pour avoir cette chance et pour se rendre compte que c’est ex-tra-or-di-naire. Il faut un engagement physique, un engagement technique, une connaissance. J’ai eu l’impression d’être un incroyable privilégié d’avoir pu faire ce match avec les deux autres.


Je me suis vraiment éclaté, comme jamais. Pourtant, je pensais en avoir fait, en avoir vu… Ce n’était pas la cible. La cible, c’était d’aller chercher le deuxième front engagé dans 45 nœuds avec un engin comme ça tout seul. C’était la carte dans notre jeu. Quand c’est passé, là où les deux autres n’ont pas été, j’ai pensé avoir décroché la timbale. Mais le front s’est réorienté et ils ont pu le retraverser. On ne va réécrire l’histoire : c’est Charles qui a gagné.


J’ai un bateau d’une fiabilité incroyable. Je n’ai rien eu besoin de toucher… sauf ce matin avant l'arrivée où j’ai eu la peur de ma vie. J’ai pris un filet de pêche dans 4 mètres de houle avec la mer des alizés. Il a fallu que je plonge pour libérer mon plan porteur de dérive. Quand vous descendez en apnée sous ce bateau, avec le couteau et que vous faites 25 plongées… ça aussi c’est extraordinaire. »

jeudi 17 novembre 2022

COUPE DU MONDE 2022

 



Le stade 974 à Doha, l’un des huit à accueillir la Coupe du monde, le 15 novembre 2022.

Régi par une législation directement inspirée de la charia, le Qatar promet depuis des mois des accommodements à ses règles les plus restrictives pendant la Coupe du monde. Si le guide officiel publié par la FIFA à destination des supporteurs ne fait qu’une référence sibylline au respect de la « culture locale », le 1,2 million de visiteurs attendus restera astreint à un régime prohibitif, inédit pour un Mondial, en matière de mœurs, d’alcool ou de tenues vestimentaires.

Lire aussi : Coupe du monde 2022 : « Je ne suivrai pas ce Mondial qui me met mal à l’aise »

Le Qatar, un territoire à l’accès très limité

Les premières restrictions du Mondial s’appliquent avant même de poser un pied dans l’émirat. Qu’ils viennent à l’occasion du Mondial ou non, depuis le 1er novembre et jusqu’au 23 décembre, seuls les visiteurs détenteurs d’un billet pour un match de la Coupe du monde sont autorisés à entrer sur le territoire du Qatar. Pour séjourner plus de vingt-quatre heures, un justificatif d’hébergement est par ailleurs exigé.

Lire aussi sur la Coupe du monde 2022 au Qatar : Article réservé à nos abonnés Coupe du monde 2022 au Qatar : les raisons du malaise

Ces possesseurs de billets peuvent chacun venir accompagnés de trois personnes au maximum, à condition que celles-ci s’acquittent au préalable d’un droit d’entrée individuel de 500 riyals qataris (132 euros), à l’exception des enfants de moins de 12 ans.

A partir du 2 décembre et la fin de la phase de poules de la compétition, un ticket ne sera plus exigé pour entrer au Qatar, mais seulement le versement, pour les plus de 12 ans, de la « carte Hayya » moyennant là aussi 132 euros.

L’alcool, dans des lieux et horaires bien définis

Plusieurs mois avant le début du Mondial, le directeur général de l’événement, Nasser Al-Khater, a déploré les « idées fausses » sur la consommation d’alcool et assuré qu’ils réglementeront son accès « comme n’importe quelle autre Coupe du monde ». La distribution de boissons sera pourtant limitée de manière inédite pendant quatre semaines.

Certes, des litres de bière – et uniquement celle du sponsor de la compétition – couleront. Mais dans des lieux et à des horaires définis. Des stands de vente ouvriront aux abords des stades à partir de trois heures et jusqu’à trente minutes avant le début des rencontres. Ils rouvriront ensuite pendant une heure après le coup de sifflet final.

Dans la principale fan-zone de la FIFA, établie dans la capitale Doha, consommer de l’alcool ne sera par ailleurs possible qu’à partir de 18 h 30 (quand les premiers matchs commenceront à 13 heures, heure locale), « car celle-ci attirera des familles », a précisé M. Al-Khater. « Cette limite de temps n’est pas valable pour les autres fan-zones et les hôtels vendant de l’alcool où ce sera comme d’habitude. »

En dehors de ces fan-zones, les touristes et supporteurs ne pourront se procurer de l’alcool que dans les hôtels et bar possédant une licence. Les magasins spécialisés, réservés habituellement aux résidents étrangers munis d’un permis, leur resteront inaccessibles.

Les droits LGBT, exceptionnellement respectés

Coupe du monde mise à part, le Qatar réprime les droits des personnes LGBT et punit les relations sexuelles entre adultes de même sexe, de même que celles hors mariage, passibles de plusieurs années d’emprisonnement. Mais pendant le Mondial, le pays hôte promet d’accueillir tous les supporteurs « sans discriminations », dixit l’émir Tamim Ben Hamad Al Thani le 21 septembre.

Par le biais de sa « foire aux questions », le site Internet de la carte de séjour « Hayya » confirme qu’« aucune restriction » ne sera appliquée aux « amis non mariés de sexes différents ou les couples (y compris LGBTQ+) » qui séjourneront dans la même chambre. Officiellement, encore, les drapeaux arc-en-ciel pourront être déployés tout au long du Mondial. Mais plusieurs prises de parole d’officiels font cependant douter de l’ouverture affichée exceptionnellement pendant quatre semaines.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Attribution du Mondial au Qatar : Nicolas Sarkozy, Michel Platini et le rachat du PSG au cœur de l’enquête de la justice française

En avril dernier, le responsable de la sécurité du tournoi, Abdulaziz Abdullah Al-Ansari, a prévenu que les drapeaux arc-en-ciel pourraient être confisqués, afin d’éviter que ceux qui les brandissent ne soient « agressés ». « Si vous souhaitez manifester votre point de vue concernant la cause LGBT, faites-le dans une société où cela sera accepté », a répété le dignitaire, mettant en garde ceux qui voudraient par ce geste « insulter toute une société ». Plus récemment, un ambassadeur du Mondial 2022, Khalid Salman, a qualifié le 8 novembre l’homosexualité de « dommage mental ». « Le plus important, c’est que tout le monde acceptera qu’ils viennent ici, mais ils devront accepter nos règles », a développé l’ancien footballeur international qatari dans un entretien à la chaîne publique allemande ZDF.

Sur son site Internet, l’ambassade du Royaume-Uni préfère prévenir : « La vie privée au Qatar est largement respectée, mais toute intimité entre des personnes en public peut être considérée comme offensante, quels que soient le sexe, l’orientation sexuelle ou l’intention. »

Tenues et autres comportements réglementés

Le guide officiel du supporteur, mis en ligne le 14 novembre, prend soin de ne pas détailler la « culture locale » auquel il fait parfois référence. Le site gouvernemental consacré au tourisme est plus clair sur les comportements qui pourraient valoir sanction des supporteurs contrevenants. La page de conseils aux voyageurs rappelle qu’au Qatar, « comme dans tous les pays du Moyen-Orient, montrer ouvertement de l’affection et de l’intimité en public est mal vu ».

Les conseils en matière vestimentaire sont plus précis encore. Par « respect pour la culture locale », les visiteurs sont invités à ne pas porter des tenues trop légères ; recouvrir les épaules et les genoux, pour les hommes comme pour les femmes, étant clairement « recommandé ».

Autre interdiction : photographier des personnes sans leur autorisation, ainsi que des institutions gouvernementales, militaires et des chantiers. Et ce dans un contexte où le pays est tancé, depuis l’attribution de la compétition, pour les conditions d’accueil et de traitement de ses ouvriers. Sont aussi prohibés le jet d’ordures et les crachats au sol.

Dans un guide consacré à la compétition, l’ambassade de France au Qatar conseille de « garder à l’esprit que les différences culturelles peuvent susciter une interprétation erronée de certains comportements ». Outre le transport d’alcool, le document met en garde contre la détention sur place de produits stupéfiants, de traitements médicaux sans ordonnance, d’objets ou revues à caractère pornographique, ainsi que l’importation de viande de porc. Les contrevenants à ces interdits risqueraient une amende, l’expulsion du Qatar, voire de longues peines de prison, alertent plusieurs ambassades occidentales.

Pour sécuriser l’événement et anticiper les risques de débordements, plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Turquie, mettent leurs propres forces de l’ordre à disposition du Qatar. Plus de deux cents policiers et gendarmes français, dont certains spécialistes des mouvements hooligans, seront sur place. Côté britannique, une quinzaine d’officiers de liaison encadreront les fans anglais et gallois. « Nous ne serons pas là-bas pour être une police de la morale, nous serons là pour dire : “Vous commencez à attirer un peu l’attention, calmez-vous un peu parce que nous ne voudrions pas que vous soyez confrontés à un autre style de maintien de l’ordre” », a prévenu au début de novembre Mark Roberts, chef de la police du Cheshire.

Le Monde

⚽️ MONDIAL 2022 ⚽️ « J’aime le foot, pas le travail forcé »

Coupe du monde 2022 : alcool, tenues et comportements… les règles strictes qui attendent les supporteurs de foot au Qatar

Malgré les promesses d’ouverture des organisateurs, du 20 novembre au 18 décembre, les visiteurs seront astreints à un régime prohibitif inédit pour un Mondial.



Coupe du monde au Qatar : pourquoi les diffuseurs font (un peu) profil bas

Richard Sénéjoux

La Coupe du monde est le plus grand aspirateur d’audience des chaînes de télé. Tous les quatre ans depuis 1970, peu après l’apparition de la couleur, des milliards de téléspectateurs du monde entier se collent devant leur poste pour suivre les exploits de leur équipe nationale, mais aussi des autres. Les droits de retransmission se comptent en milliards d’euros (2,6 au total en 2022) pour la Fifa, et les chaînes mettent systématiquement un point d’honneur à valoriser au mieux leur onéreux achat, histoire de faire le plein de téléspectateurs, et donc de recettes publicitaires pour les antennes en clair, ou d’abonnés pour les payantes. Mais ça, c’était avant la Coupe du monde au Qatar. Sujet à controverses (soupçons de corruption, conditions de travail et d’hébergement indignes des ouvriers, aberration écologique…), ce premier Mondial organisé au Moyen-Orient (du 20 novembre au 18 décembre) a l’art d’aiguiser les mauvaises consciences, plusieurs organisations et personnalités ayant même appelé à son boycott pur et simple. Lire la suite





 le Mondial, moquette des droits fondamentaux


Et pour les femmes ?


pétition « Qatar 2022 : les droits humains ne doivent pas être hors-jeu ! »


NERF DE LA GUERRE • Au-delà des appels au boycott, que faire politiquement pour protester contre la catastrophe humaine et environnementale que représente la Coupe du monde au Qatar ? Certains élus durcissent le jeu. Comme le rapporte So Foot, 120 parlementaires français de tous bords (sauf RN) demandent à la FIFA «de mettre en place, dans les meilleurs délais, un fonds minimal de 440 millions de dollars, afin de pouvoir indemniser tous les travailleurs, ou leurs familles, qui ont participé à la préparation [du Mondial] et dont les droits fondamentaux ont été bafoués». Une manière de mettre l’institution face aux morts de milliers d’ouvriers réduits en esclavage dans les camps de travail de Doha. La somme de 440 M€ est identique «aux dotations sportives promises par la FIFA aux 32 sélections présentes au Qatar».




Pas de fan zones ni d’écran géant à Paris pour la Coupe du monde au Qatar.

Plusieurs villes comme Reims, Lille, Strasbourg, Bordeaux et Paris ont en effet en commun d'avoir annoncé boycotter la coupe du monde au Qatar en refusant d'installer des écrans géants et des fan-zones.

 La capitale fera elle aussi l’impasse sur le Mondial de foot made in Qatar. La ville a fait savoir son refus d’installer des écrans géants et des fans zones dans ses rues, comme sept autres grandes villes de France, pour des raisons humanitaires et environnementales.


« Le délire continue » : l’attribution des Jeux Asiatiques d’hiver à l’Arabie Saoudite indigne

L’Arabie Saoudite accueillera les Jeux asiatiques d’hiver en 2029. De quoi susciter l’indignation du côté des sportifs et personnalités politiques françaises. Petit florilège...


C’était à prévoir. Alors que les pays du Moyen-Orient sont sous les feux des critiques à quelques semaines du Mondial au Qatar, l’Arabie Saoudite s’est attiré les foudres de la sphère publique après l’officialisation de l’organisation des Jeux asiatiques d’hiver sur son territoire en 2029.

« La norme du monde de l’argent roi dans le sport »

De nombreuses personnalités publiques françaises ont livré un avis tranché sur la question. Comme Fabien Gay, sénateur de Seine-Saint-Denis (PCF) : « sous 40° degrés dans une future mégapole futuriste. Une aberration sociale et écologique ! » Une vision partagée par François Ruffin (député La France Insoumise) : « Des JO d’hiver au milieu du désert, dans une monarchie qui pratique la peine de mort et bafoue les Droits de l’Homme chez elle et au Yémen (avec l’aide des armes de la France). Combien de temps allons-nous accepter ça ? »

Le pays prévoit la construction de multiples constructions artificielles. De quoi ajouter un peu de colère comme pour Louis Boyard, député La France Insoumise en Val-de-Marne : « Les jeux d’hiver en plein désert d’Arabie Saoudite ? Preuve que la coupe du monde au Qatar n’est pas une exception ; elle est la norme. La norme du monde de l’argent roi dans le sport. La norme contre toute responsabilité écologique. La norme du mépris des droits humains. »

LIRE AUSSI. DÉBAT. Faut-il, selon vous, boycotter la Coupe du monde ?

« C’est encore un gros coup de pétrodollars, de corruption ! »

Leila Chaibi, députée européenne y est également allée de son commentaire, en faisant référence aux récentes déclarations de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances : « Des jeux à regarder en col roulé pour sauver la planète ! »

Du côté des sportifs, Johan Clarey, vice-champion olympique de descente l’an passé, s’est dit étonné au micro de RMC Sport« C’est encore un gros coup de pétrodollars, de corruption et de mauvaises intentions et ça, c’est dommage […] C‘est un très mauvais signal envoyé […] Je me demande à quoi cela va ressembler, ça va être dramatique. »









 
Du 20 novembre au 18 décembre 2022, le Qatar accueille la Coupe du monde de football masculin. Un « Mondial de la honte » tant l'émirat gazier est le royaume de toutes les dérives, tous les scandales. Esclavagisme moderne, atteintes à l'environnement, corruption... 



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😥😩😡🥵🙈




«Mondial de la honte» au Qatar: un sursaut citoyen après la démission politique ?



Ça a au moins le mérite d'être dit !
Je suis en accord avec sa décision, même si la tv et la radio  je les boycotte tous les jours depuis tellement d'années ... 😁

Message d’Eric Cantona 

Moi, l’amoureux de foot, à contre coeur, j’ai pris ma décision, je vais le suivre, lui et d’autres personnalités comme Philipp lahm, Vincent Lindon et j’en passe. Je ne regarderai pas un seul match de cette coupe du monde.

Ça me coûte parce que depuis que je suis gosse c’est un évènement que j’adore, que j’attends et que je regarde avec passion!

Mais soyons hônnètes avec nous mêmes! Cette coupe du monde là n’à aucun sens! Pire c’est une abberation!

Déjà parce que le qatar n’est pas un pays de foot! Aucune ferveur, aucune saveur.

Une abberation écologique, avec tous ces stades climatisés… quelle folie, quelle stupidité!

Mais surtout, surtout, une horreur humaine… combien de millier de morts, pour construire ces stades, pour au final quoi, amuser la galerie 2 mois… et tout le monde s’en fout…

La caricature même de ce que l’homme est capable de porter en lui comme saloperie extrême!

Le seul sens de cet évènement, on le sait tous, c’est le pognon. Il est plus fort que tout… business is business… le reste…

J’ai pris ma décision! Je ne regarderai pas! Arfff je sais bien qu’ils s’en foutent et que ma petite personne ne changera pas la face du monde.

Mais moi personnellement, je n’ai juste pas envie de participer à cette grande mascarade. Et faire gagner de l’argent à ceux qui ferment les yeux et se cachent derrière leur petit doigt en disant c’est pas de notre ressort on peut rien faire…  Etats, fédérations, diffuseurs, annonceurs etc etc. Si tu peux faire, il suffit juste de prendre une décision simple.

Dire nous on joue pas, dire nous on diffuse pas, nous on fait pas de pub etc etc. C’est tout à fait faisable. Parfois dans la vie, il faut prendre des décisions, même si ça nous coûte.

Mais tous ces gens là ne l’ont pas prise… encore une fois, le pognon est plus fort que tout.

Donc moi je ne participerai pas à ça! Que la France gagne, perde, rien à carrer! Dans la vie, il y à des choses bien plus importantes que le foot! A la place, je me referai tous les épisodes de colombo, ça fait longtemps que je les ai pas vus.

En espérant que ça fasse réfléchir tous mes amis fouteux comme moi😉 Moins de téléspectateurs, moins de pognon qui rentre dans leurs poches, aussi bête que ça…

« Le Qatar, ce n'est pas le pays du football. Je ne suis pas contre l'idée d'organiser une Coupe du monde dans un pays où il est possible de développer et de promouvoir le football, comme en Afrique du Sud ou aux États-Unis dans les années 1990. »

« Ce n'est qu'une question d'argent et la façon dont ils ont traité les gens qui ont construit les stades est horrible. Et des milliers de personnes sont mortes. Et pourtant, nous allons fêter cette Coupe du monde. Pour être honnête, je ne me soucie pas vraiment de la prochaine Coupe du monde, qui n’en est pas une, selon moi »

Eric Cantona




Travail forcé ou non payé, cadences infernales sous des chaleurs extrêmes… Malgré plusieurs réformes amorcées sous la pression, l’émirat demeure pour les travailleurs migrants un voyage en enfer. Premier volet de notre enquête à deux mois de l’ouverture de la Coupe du monde de football. 




À  propos de la Coupe du monde de football organisée en fin d’année au Qatar. Cet événement « cristallise des atteintes intolérables à la dignité et aux libertés humaines » et a « balayé le respect de l’environnement », a expliqué le journaliste sportif Flavien Rosso dans un édito. 
Plusieurs ONG de défense des droits humains ont dénoncé les mauvais traitements subis par les travailleurs étrangers sur les chantiers des installations sportives et des infrastructures prévues pour cet événement. 
Amnesty International et Human Rights Watch affirment que « des milliers » de travailleurs sont décédés sur ces chantiers. 
Un rapport de l’ONG de défense de l’environnement Carbon Market Watch publié en mai estime probable que l’empreinte carbone de l’événement ait été « sous-estimée ». Il est prévu de recourir à des stades en plein air climatisés...


Coupe du Monde de football 2022 au Qatar, un mondial polémiquedossier

Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas : l’organisation de la Coupe du monde de foot dans l’Emirat est un scandale écologique, politique et humanitaire.
par Jonathan Bouchet-Petersen
publié le 12 septembre 2022 à 17h46

A part le cynisme et une forme de démission morale, on ne voit pas ce qui peut justifier de ne pas boycotter le «Mondial de la honte». Sur le plan humain comme écologique, la Coupe du monde de football qui va débuter le 20 novembre au Qatar est un scandale largement documenté depuis que l’émirat s’est vu désigné comme l’hôte de cette compétition, dans des conditions sur lesquelles pèse un lourd soupçon de corruption. Mais à deux mois du début de la compétition et alors que la FIFA n’a donné aucun signe positif depuis l’attribution de la compétition à l’émirat en 2010, c’est désormais au pouvoir politique et à l’opinion publique de prendre leurs responsabilités.

La compétition va se tenir, l’affaire est pliée. Mais le choix d’y assister ou de la suivre à la télévision relève de la décision de chacun. Tout comme chaque sportif a le choix de manifester ou non sa désapprobation une fois sur place. La Fédération française a précisé que ses joueurs bénéficient sur ce sujet de leur liberté de parole. On imagine que ceux du PSG ne seront pas les premiers à mordre la main qatarie qui les nourrit à l’année. Dans les dernières décennies, les JO de Pékin en 2008 avaient déjà posé le sujet du boycott, tout comme la Coupe du monde 1978 dans la dictature argentine du général Videla. En France, Dominique Rocheteau avait été un des rares à mettre les pieds dans le plat.

Stades climatisés

Concernant le Qatar, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. C’est ce qu’a rappelé Philipp Lahm, ex-capitaine de la Mannschaft championne du monde en 2014, au moment d’annoncer le mois dernier qu’il ne se rendrait pas sur place pour ne pas cautionner un événement foulant aux pieds les droits humains. Si certaines sélections ont arboré des tee-shirts réprobateurs en amont de la compétition, aucune fédération n’a pris la décision de la boycotter. Parce qu’au fond aucun pouvoir politique n’a poussé en ce sens. Le fait que le Qatar, pour qui le foot est un levier de soft power majeur, soit un des principaux exportateurs de gaz n’y est pas pour rien, surtout en ce moment. Tout comme la puissance d’un foot-business dont la morale n’est pas au cahier des charges.

Et pourtant, surtout en ce moment, l’empreinte écologique de la compétition devrait être un repoussoir. La construction pour cet événement de monstres d’acier et de béton au milieu des dunes ou des eaux est sans précédent. Tout comme la climatisation de sept des huit stades de la compétition, qui se tient pourtant en hiver pour éviter l’été et ses températures au-delà des 40 degrés. Il y a quelque chose d’irréel à voir ces projets devenir réalité alors que la pénurie énergétique est une problématique mondiale et que les pouvoirs occidentaux n’ont plus que le mot «sobriété» à la bouche.

6 500 morts en dix ans

Interrogée dimanche, la ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a esquivé en affirmant ne pas croire que «le fait de boycotter la Coupe du monde change malheureusement les émissions de gaz à effet de serre de cet événement». Elle a la même réponse quand les écologistes défendent l’interdiction des jets privés. Comme si la politique n’était pas aussi affaire de symboles. On a en tout cas du mal à croire les belles promesses du Qatar, quand l’émirat assure que la clim des stades n’est alimentée que par une ferme de panneaux solaires et qu’il atteindra la neutralité carbone pour ce Mondial via des investissements dans des énergies renouvelables.

Mais plus grave encore que le symbole climatique, Pannier-Runacher et consorts esquivent une autre dimension du sujet. Si la question du boycott se pose, c’est en premier lieu pour ne pas cautionner les conditions inhumaines dans lesquelles stades et infrastructures ont été construits par des centaines de milliers de travailleurs migrants, mais aussi plus largement pour dénoncer le sort réservé aux femmes et aux personnes LGBTQI + dans l’émirat. Depuis 2010 et le début des gigantesques travaux nécessaires à l’accueil d’une telle compétition (le Qatar et ses 2,75 millions d’habitants attend au moins 1,2 million de visiteurs), les alertes sur le bilan humain des chantiers ont été multiples. De nombreuses ONG ont dénoncé l’inacceptable et en février 2021, The Guardian a révélé un chiffre choc : plus de 6 500 travailleurs indiens, pakistanais, népalais, bangladais et sri lankais sont morts en dix ans… Des chiffres probablement en dessous de la réalité. Peut-on se contenter d’avoir une pensée pour eux avant de regarder les matchs ?

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