12 septembre 1942
Michel Drucker et Françoise Coquet sont nés le même jour, la même année, à la même heure
Michel Drucker et Françoise Coquet sont nés le même jour, la même année, à la même heure
Le 22 août dernier, Micheline Presle a eu 100 ans. Danielle Darrieux et Michèle Morgan disparues, elle est désormais la doyenne du cinéma français. Lui rendre hommage me tenait à cœur pour deux raisons : la première, très personnelle, est que ma grand-mère lui ressemblait beaucoup ; l’autre, plus sérieuse, est qu’elle a toujours été une actrice atypique. Micheline Presle a dû en effet se trouver une place entre ses deux illustres contemporaines, entre l’aura quasi hitchcockienne de Michèle Morgan et l’estampille « qualité France » de Danielle Darrieux. De quoi la rendre intéressante.
Elle a toujours brouillé les pistes, totalement libre, refusant même un premier rôle dans un film de Clouzot – qui n’a pas vu le jour –, pour partir en vacances. Tour à tour tragique et drôle, elle a su exploiter à merveille sa vis comica dans Les Saintes Chéries, délicieux feuilleton des années soixante de Nicole de Buron, où elle campe Ève, une mère de famille un peu fofolle, aux côtés de Daniel Gélin, nonchalant et désabusé à souhait. Elle gagne alors, sur le tard, le statut d’actrice populaire, de celles qui rassurent et rendent la vie plus légère.
On ne sait comment germe l’idée de devenir actrice dans la tête des jeunes filles de bonne famille. Chez les bonnes sœurs, la petite Micheline Chassagne a été le trublion de service : « Chassagne, vous finirez sur les planches ! » lui jette un jour au visage une religieuse qui ne croyait pas si bien dire.
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Elle débute au cinéma à 16 ans, dans Jeunes filles en détresse, avec Pabst, celui-là même qui avait lancé Louise Brooks avec Loulou. Dans « Gros Plan », un portrait que lui consacre la télévision en 1958, elle raconte avec désinvolture avoir eu beaucoup de chance au début de sa carrière, chance qu’elle a accueillie avec candeur, sans se poser trop de questions. « Et puis la chance s’est lassée », dit-elle. En effet, à la fin des années cinquante, alors que s’amorce la Nouvelle Vague, il n’est pas de bon ton d’employer des actrices d’avant-guerre. Mais un bon génie, honni de cette Nouvelle Vague, croise sa route, c’est Claude Autant-Lara. Le réalisateur la consacre « vedette du moment » avec Le Diable au corps, d’après l’admirable roman de Raymond Radiguet. Elle y incarne Marthe, une jeune mariée qui file le parfait amour avec un jeune lycéen, le temps d’une guerre. Elle y est merveilleuse de grâce et de gravité. Avec Gérard Philipe, ils forment un couple sidérant de beauté et de tragique contenu. On retrouve dans ce film toutes les qualités de jeu de Mademoiselle Presle : son sens de la retenue et de la frivolité, avec toujours cette ombre de mélancolie dans son beau regard vif. À 100 ans, dont soixante-quinze passés sur les planches et autant sur les plateaux de cinéma (124 films !), ce regard n’a pas changé.
« Regardez ce que vous me faites faire ! À cause de vous j’ai retiré mon chapeau ! » Cette réplique du Diable au corps, qui s’adresse à Gérard Philipe alors que commencent leurs amours condamnées, résume à elle seule la personnalité de cette actrice singulière.
Dans la rubrique Histoires d'Ouest, on peut revivre le terrible débarquement oublié de Dieppe.
L’association Jubilée-Dieppe préserve la mémoire de l’opération des Alliés du 19 août 1942. En août prochain, on célèbrera son 80e anniversaire.
C’est un débarquement dont on ne parle guère. Il est vrai que son ampleur n’a rien à voir avec celui du 6 juin 1944. Il y a bientôt quatre-vingts ans, le 19 août 1942, 6 000 soldats alliés, essentiellement canadiens, débarquent à Dieppe (Seine-Maritime). Il s’agit de détruire des défenses allemandes. L’opération Jubilée est un échec mais les leçons qui en seront tirées seront précieuses pour organiser deux ans plus tard le 6 juin sur les plages normandes.
À Dieppe (Seine-Maritime), l’association Jubilée-Dieppe préserve le souvenir de raid du 19 août 1942. Elle a la charge d’un musée qui retrace cet épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale. Marcel Diologent, vice-président de l’association, rappelle combien la mémoire de ce raid des Alliés est très forte au Canada dont venaient le plus grand nombre de soldats engagés à Dieppe.
Lorsque l’on évoque la Seconde Guerre mondiale, cette opération Jubilée à Dieppe reste plutôt dans l’ombre ?
Elle est assez méconnue en France, mais au Canada, lorsque vous dites que vous venez de Dieppe… Bien sûr, ce fut une défaite pour les Alliés mais on en a tiré des leçons pour organiser et préparer le Débarquement du 6 juin 1944. Par exemple, alors qu’ils n’avaient pas été prévus pour cette opération Jubilée, des parachutages importants seront organisés pour le D-Day afin de créer une diversion au sein des défenses allemandes.
À notre musée de Dieppe, nous faisons de belles rencontres. Je me souviens, par exemple, d’une jeune femme canadienne qui était venue le visiter. Son grand-père avait trouvé la mort ici mais sa grand-mère ne voulait jamais lui en parler. Avec elle, je suis allé jusqu’au Mur des disparus où ont été inscrits les noms de toutes les victimes et je lui ai montré le nom de son grand-père. Il y a aussi ces représentants d’Amérindiens du Canada venus nous apporter des plumes d’aigle qui étaient portées depuis cinq générations. Les familles des soldats canadiens viennent ici car pour elles, c’est un lieu de pèlerinage. Lorsque nous regardons notre livre d’or, nous nous rendons compte que nous recevons au musée des visiteurs d’une bonne trentaine de pays différents.
Lire aussi : Il a permis de mieux préparer le 6 juin 1944 : le débarquement oublié de Dieppe
Quelles explications ont pu être avancées au fil du temps pour expliquer l’organisation d’une telle opération militaire au résultat de toute façon très incertain ?
Jubilée fut une opération militaire importante, mais, franchement, elle ne pouvait pas aboutir. Elle ne devait durer que quelques heures. On a pu évoquer les pressions de Staline pour pousser les Alliés à ouvrir un second front à l’Ouest et soulager ainsi l’armée russe qui se battait contre Hitler. Mais les industries d’armement américaines n’étaient pas encore prêtes pour soutenir un vaste débarquement. Récemment, on a aussi parlé d’une tentative des Alliés pour récupérer une machine Enigma (utilisée par les Allemands pour chiffrer leurs messages).
Comment faites-vous pour entretenir cette mémoire de l’opération Jubilée ?
Nous nous efforçons de mener un travail avec les scolaires. Et puis, notre musée l’occasion est pour les gens de découvrir cette page de la Seconde Guerre mondiale qui apparaît peu dans les livres d’Histoire. Il y aura aussi cette année le 80e anniversaire avec de nombreuses manifestations.
C’est un vieux soldat dont l’uniforme est constellé de décorations. Il a reçu la Légion d’honneur, bien sûr. Il a aussi été fait citoyen d’honneur de Dieppe. C’est dans la ville portuaire de Seine-Maritime que le Canadien Jacques Nadeau débarqua le 19 août 1942, un peu moins de deux ans avant le 6 juin 1944 dont on va célébrer dans deux jours le 78e anniversaire.
Lorsque Jacques Nadeau décède au début de l’année 2017, il a 95 ans. C’est l’un des derniers témoins de ce débarquement de Dieppe, en réalité plus un raid, l’opération Jubilée, organisé par les Alliés. Il est encore bien trop tôt pour envisager un gigantesque débarquement et reprendre pied sur le continent européen. Ce sera dans un peu moins de deux ans.
En attendant, ce raid de Dieppe déploie des moyens impressionnants avec 6 000 soldats, dont 5 000 Canadiens, 250 navires et plus de huit cents avions. Il s’agit pour les Alliés de détruire les solides défenses allemandes construites tout au long de la mer, d’infliger le plus de pertes à l’ennemi et de s’en retourner par bateau. C’est une sorte de petit débarquement avant l’heure, limité dans le temps, qui doit permettre d’évaluer tout le dispositif allemand construit sur les côtes face à la Grande-Bretagne.
Lire aussi : Il a permis de préparer le 6 juin 1944 : le débarquement de Dieppe plus connu au Canada qu’en France
Seulement, l’opération Jubilée tourne au fiasco pour plein de raisons. L’effet de surprise ne joue pas, le matériel déployé n’est pas vraiment adapté avec des chars qui n’avancent pas sur les plages de galets, tandis que la coordination chez les Alliés entre les forces terrestres, aériennes et maritimes connaît des ratés. Rien ne marche comme prévu et l’opération Jubilée se solde pour les Alliés par un désastre : 1 197 tués, près de 2000 prisonniers, 34 navires et 106 avions perdus. Les chars après avoir parcouru la plage en tous sens sous un feu meurtrier sont restés sur place
, décrit quelques jours plus l’Ouest-Eclair (l’ancêtre d’Ouest-France).
Fait prisonnier le 19 août 1942, Jacques Nadeau passa le reste de la guerre dans un camp de prisonniers en Pologne. « Toute sa vie, il a témoigné de l’opération Jubilée. Il est venu à vingt-cinq reprises à Dieppe évoquer la mémoire des 1 200 hommes tombés lors de ce raid sanglant », souligne Ouest-France dans son édition du 3 février 2017 en annonçant le décès du vieux soldat.
Ce raid de Dieppe n’a sans doute pas la place qu’il mérite dans les livres d’Histoire. Il reste encore peu connu au-delà de la Seine-Maritime alors qu’il a contribué à la préparation du Débarquement du 6 juin 1944. Au-delà de l’échec militaire, les enseignements tirés de l’opération Jubilée sont nombreux et guideront les états-majors alliés qui songent déjà, avec une opération militaire gigantesque, à reconquérir l’Europe.
Après Dieppe, ils savent qu’il faudra débarquer sur des plages de sable et, avant cela, pilonner depuis la mer et le ciel les défenses allemandes. Ils prennent conscience d’améliorer les communications entre toutes les forces engagées, sur terre, sur mer et dans les airs. Du matériel beaucoup plus adapté sera aussi indispensable. Ils constatent encore qu’il est trop difficile de prendre d’assaut un port. Un peu moins de deux ans plus tard, ce sera le 6 juin 1944 qui s’appuiera notamment sur la construction du port artificiel d’Arromanches (Manche) pour apporter aux troupes débarquées tout le matériel nécessaire à une armée en campagne.
Les leçons du raid de Dieppe auront été bien utiles. Mais il reste cet oubli. Un anniversaire oublié : Dieppe
, déplore ainsi Ouest-France dans son édition du 18 août 1956 en racontant l’histoire de l’opération Jubilée : Sur la plage du Puys, les barges d’assaut furent prises sous un violent feu d’artillerie et d’armes automatiques. L’effet de surprise ayant raté, il s’ensuivit une véritable boucherie, l’une des plus meurtrières peut-être de toute la guerre.
Pourtant, à Dieppe, le souvenir a été entretenu. Quelques années plus tôt, en 1949, le journal évoque la commémoration du raid : La nuit dernière, trente-deux soldats survivants du raid et les anciens combattants prisonniers de guerre ont monté une garde d’honneur au cimetière des Vertus où reposent mille héros alliés.
Quant à la propagande allemande, elle utilisera bien sûr l’échec de l’opération Jubilée. Pour elle, c’était bien la preuve qu’un débarquement venant de la mer serait voué à l’échec à cause des troupes massées sur le littoral et des fortifications construites face à la mer. Même avec un déploiement de forces importantes, il est désormais prouvé qu’il est absolument vain de vouloir débarquer sur les côtes européennes de l’Occident, telles que les Allemands les ont aménagées et telles qu’ils les occupent stratégiquement
, affirme-t-elle. Sauf que moins de deux ans plus tard, ce sera le D-Day et le début de la libération de la France et de l’Europe.
À notre musée de Dieppe, nous faisons de belles rencontres. Je me souviens, par exemple, d’une jeune femme canadienne qui était venue le visiter. Son grand-père avait trouvé la mort ici mais sa grand-mère ne voulait jamais lui en parler. Avec elle, je suis allé jusqu’au Mur des disparus où ont été inscrits les noms de toutes les victimes et je lui ai montré le nom de son grand-père. Il y a aussi ces représentants d’Amérindiens du Canada venus nous apporter des plumes d’aigle qui étaient portées depuis cinq générations. Les familles des soldats canadiens viennent ici car pour elles, c’est un lieu de pèlerinage. Lorsque nous regardons notre livre d’or, nous nous rendons compte que nous recevons au musée des visiteurs d’une bonne trentaine de pays différents.
Lire aussi : Il a permis de mieux préparer le 6 juin 1944 : le débarquement oublié de Dieppe
Quelles explications ont pu être avancées au fil du temps pour expliquer l’organisation d’une telle opération militaire au résultat de toute façon très incertain ?
Jubilée fut une opération militaire importante, mais, franchement, elle ne pouvait pas aboutir. Elle ne devait durer que quelques heures. On a pu évoquer les pressions de Staline pour pousser les Alliés à ouvrir un second front à l’Ouest et soulager ainsi l’armée russe qui se battait contre Hitler. Mais les industries d’armement américaines n’étaient pas encore prêtes pour soutenir un vaste débarquement. Récemment, on a aussi parlé d’une tentative des Alliés pour récupérer une machine Enigma (utilisée par les Allemands pour chiffrer leurs messages).
Comment faites-vous pour entretenir cette mémoire de l’opération Jubilée ?
Nous nous efforçons de mener un travail avec les scolaires. Et puis, notre musée l’occasion est pour les gens de découvrir cette page de la Seconde Guerre mondiale qui apparaît peu dans les livres d’Histoire. Il y aura aussi cette année le 80e anniversaire avec de nombreuses manifestations.
Un poulet est au bord d'une route ; Il la traverse. Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route ?
RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.
PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.
ARISTOTE : C'est la nature du poulet que de traverser les routes.
KARL MARX : C'était historiquement et socialement inévitable.
HIPPOCRATE : c’est en raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.
MARTIN LUTHER KING JR. : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.
MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois traverser la route". Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.
TRUMP : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a JAMAIS traversé la route.
SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente.
BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau Poulet Office 2020", qui ne se contentera pas seulement de faire traverser les routes à vos poulets, mais couvera aussi leurs oeufs, les classera par taille, etc...
GALILEE : Et pourtant, il traverse.
ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut, il les traverse.
L'EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de la découvrir.
EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du référentiel dans lequel vous vous placez.
ZEN : Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.
NELSON MONTFORT : J'ai à côté de moi l'extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route:
" Why did you cross the road ? "
" Cot cot !"
eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une traversée très dure, mais il s'est accroché, et..."
RICHARD VIRENQUE : C'était pas un lapin ?
JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu'il sait qu'il la traverse, tu vois la route c'est sa vie et sa mort, la route c'est Dieu c'est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça c'est beau !
FOREST GUMP : Cours poulet cours !!!
STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n'avoir pas empêché cet acte subversif"
EMMANUEL MACRON : "C’est parce que le poulet a trouvé du travail".
Un des plus modernes et récents dessins de Sempé raconte avec panache, drôlerie et gravité, notre monde contemporain. Et l'un de ceux déserté de toute présence humaine, ce qui demeure assez rare (mais non exceptionnel) chez le dessinateur.
Un seul qui dessine presque... Tout. La mondialisation en un seul petit espace en lequel viennent se concentrer tous les paradoxes d'une humanité prétendument mais désespérément moderne. On y voit une maison de taille modeste, sans grande particularité originale. Isolée, cernée par un paysage de campagne lui aussi assez indifférent et cadrée de trois-quarts. Exposé dans un virage, l'enclos qui la ceint paraît comme souvent, dérisoire: quelle intimité protège-t-il vraiment? Mais l'oeil est vite attiré par le mur le plus visible de la maison, lequel est recouvert par diverses publicités peintes ou réclamées par une affiche - on voit encore souvent, dans certains villages, la trace ternie de ces stigmates d'un temps ancien - Et le coup de génie de Sempé est bel et bien cette trouvaille qui consiste à faire se chevaucher et coïncider les trois dernières lettres du nom de la marque d'un célèbre apéritif liquoreux avec celles des trois dernières du mot "InterNET".
Tout est dit ! en peu de choses mais agencées de telle sorte que la grande malice de Sempé torpille totalement la prétention de la plus récente invention dans le domaine des communications soi disant mondiales. Le fameux mur et le dessin montrent avec un humour bravache qu'eux aussi, à leur manière, savent atomiser l'espace-temps: la superposition de traces du passé et la clameur du plus récent annonceur universel (Internet) s'offrent comme une revanche qui, loin d'être héroïque cependant, affirme que le Réel sera toujours bien plus subtil et complexe que n'importe quel intrus voulant s'y substituer.
Il n'en ressort pas moins que le dessin fait aussi frémir. Métonymie de la solitude (rehaussée par la présence, sur le toit de la maison, d'une parabole en lieu et place de l'ancienne antenne classique permettant la télé-diffusion) aussi bien urbaine que rurale, l'oeuvre pourtant n'assène rien de façon péremptoire mais se laisse apprivoiser par le lavis discret de l'aquarelle, la pâleur des teintes et la place généreuse laissée aux blancs. La perspective choisie, elle, nous permet d'accéder au "dessin" par le bas, comme si l'on y montait en promenade. Astuce certainement non hasardeuse puisque, à l'opposé, en haut, se bredouillent les flous vaporeux d'incertains nuages: la promesse d'accéder à un éventuel Nirvana grâce à un déréglement des sens éventuellement produit par un alcool ou Internet semble fortement compromise...
Comment se résoudre à finir ce Salut à Sempé, enfin, sans rappeler qu'il fut aussi chanté superbement par une autre artiste aux approches et talents confraternels ? Tout comme le dessinateur, la musicienne-auteur-interprète Anne Sylvestre, en 1985, dans son album "Écrire pour ne pas mourir" a su traduire tous les pouvoirs d'attraction, d'éloquences poétique et réaliste recelés par l'ex-disciple assumé puis affranchi de son homologue roumain Saul Steinberg. Et en lequel elle se reconnaissait dans ce patient mais fructueux travail artistique qui consistait à savoir rendre compte simultanément, de l'universel par le particulier, de la vacuité des choses ou événements par l'importance qu'on leur accorde, du provisoire et de... l'éternité.
Nul doute que dans ce dernier espace-temps éventuel, ces deux-là, raccordés, trouveront encore de quoi deviser, ensemble, sur l'irrésolution des passions humaines...
Le Canard Enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l'absurdité de la stratégie de la voiture électrique engagée par la France.
En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d'avenir pour sauver la planète prétendument en danger.
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c'est la solution d'avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète.
La sauver de quoi ?
On ne sait pas trop, mais il faut la sauver, nous serine-t-on !
À cette fin, la France s'est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun discernement.
Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l'électrique. Soit !
Mais qu'est-ce que cela signifie ?
D'abord, l'installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes, car les véhicules les plus performants à l'heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km.
Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation...
Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie. Et là, il faut s'attarder un instant.
À l'heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
Dans celle de la Tesla Model S par exemple, la plus performante du marché, on ne trouve pas moins de 16 kg de nickel.
Or le nickel est plutôt rare sur notre terre.
Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d'étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel »
Extraction du nickel à Goro en Nouvelle Calédonie.
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver.
Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l'état pur.
Dans les minerais, il n'existe qu'en très faible proportion .Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hyrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins.
Or tout cela entraîne de colossales montagnes de résidus que l'on déverse la plupart du temps dans la mer !
Mais qu'importe la biodiversité pour les Khmers verts qui ne jurent que par la « mobilité verte », laquelle n'a pas de prix pour eux.
Extraction du lithium en Bolivie.
Il n’y a pas que le nickel en jeu, il y a aussi le lithium.
Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes.
Une catastrophe écologique selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d'eau.
Et puis, il y a le cobalt : 10 kg par batterie qu'on va chercher au Congo.
Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020).
Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine, déjà championne du monde dans ce secteur. Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1/4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule.
On fait donc des carrosseries en aluminium dont l'extraction génère ces terribles boues rouges, déchets insolubles issus du traitement de l'alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l'arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane, que l'on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d'environnement, comme à Gardanne dans les Bouches-du-Rhône.
Voilà ce qu'est le développement « durable » selon nos écologistes. Un dogme qui ne laisse aucune place à la raison !
C’est une totale hérésie et un non sens
Le Canard Enchaîné, sous la plume de Jean-Luc Porquet, publie un article au vitriol sur l'absurdité des directions écologiques dans lesquelles s'est engagée la France.
En ligne de mire, la voiture électrique censée être la solution d'avenir pour sauver la planète en danger.
On ne cesse de nous rabâcher que la voiture électrique, c'est la solution d'avenir et surtout la seule voie pour sauver la planète.
À cette fin, la France s'est engouffrée tête baissée dans le tout électrique mais sans aucun discernement.
Partant, nos gouvernants ont enjoint les constructeurs automobiles de tout miser sur l'électrique. Soit !
Mais qu'est-ce que cela signifie ?
D'abord, l'installation de multiples bornes de recharge le long de nos routes, car les véhicules les plus performants à l'heure actuelle, ne peuvent prétendre à une autonomie supérieure à 500 km.
Et encore sans faire usage des phares, du chauffage, des essuie-glaces, du dégivrage ou de la climatisation ...
Ensuite, cela implique la conception de batteries capables de stocker cette énergie.
Et là, il faut s'attarder un instant.
À l'heure actuelle, les batteries équipant les véhicules sont très lourdes, très coûteuses et bourrées de métaux rares.
Dans celle de la Tesla Model S par exemple, la plus performante du marché, on ne trouve pas moins de 16 kg de nickel.
Or le nickel est plutôt rare sur notre terre.
Ce qui fait dire au patron de Tesla France que « le goulet d'étranglement de la transition énergétique se fera sur le nickel »
Extraction du nickel à Goro en Nouvelle Calédonie.
Il sait parfaitement que le nickel est très difficile à trouver.
Il faut aller le chercher en Indonésie ou en Nouvelle Calédonie et son extraction est une vraie galère car on ne le trouve jamais à l'état pur.
Dans les minerais, il n'existe qu'en très faible proportion.
Par conséquent, il faut creuser et creuser encore, broyer, cribler, hyrocycloner pour un résultat tout juste à la hauteur des besoins.
Or tout cela entraîne de colossales montagnes de résidus que l'on déverse la plupart du temps dans la mer !
Mais qu'importe la biodiversité pour les KMERS VERTS qui ne jurent que par la « mobilité verte », laquelle n'a pas de prix pour eux.
Il n’y a pas que le nickel en jeu, il y a aussi le lithium.
Extraction du lithium en Bolivie.
Il en faut 15 kg par batterie (toujours pour la Tesla Model S). Celui-ci provient des hauts plateaux des Andes.
Pour l'extraire, on pompe sous les salars (lacs salés asséchés) ce qui entraîne une migration de l'eau douce vers les profondeurs.
Une catastrophe écologique selon les autochtones qui souffrent déjà du manque d'eau.
Et puis, il y a le cobalt : 10 kg par batterie qu'on va chercher au Congo.
Et là, on touche au travail des enfants qui creusent à mains nues dans des mines artisanales
pour seulement 2 dollars par jour (Les Échos du 23/09/2020).
Ça gêne un peu aux entournures nos constructeurs qui, néanmoins, veulent à tout prix rattraper la Chine, déjà championne du monde dans ce secteur.
Alors, le travail des enfants, ça reste un détail.
Pour couronner le tout, les batteries étant terriblement lourdes (1/4 du poids de la Tesla Model S), il faut alléger au maximum le véhicule.
On fait donc des carrosseries en aluminium dont l'extraction génère ces terribles boues rouges,
déchets insolubles issus du traitement de l'alumine avec de la soude et qui sont composées de plusieurs métaux lourds tels que l'arsenic, le fer, le mercure, la silice et le titane, que l'on déverse aussi dans la mer au mépris des questions d'environnement, comme à GARDANNE dans les Bouches-du-Rhône.
Voilà ce qu'est le développement « durable » selon nos écologistes.
Un dogme qui ne laisse aucune place à la raison !
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