lundi 1 avril 2019

La côte de Granit rose inscrite à l’Unesco ?

Une nouvelle association de Trégastel propose de faire inscrire la côte de Granit rose au patrimoine mondial de l'Unesco.

Selon Marielle Kerbaol, la côte de Granit rose mérite le label de l'Unesco pour la valeur universelle de ses paysages.
Selon Marielle Kerbaol, la côte de Granit rose mérite le label de l’Unesco pour la valeur universelle de ses paysages. (©Archives)
Une nouvelle association vient de voir le jour à Trégastel. « Elle a pour objectif d’inscrire la côte de Granit rose au patrimoine mondial de l’Unesco », indique Marielle Kerbaol, soutenue par Marie Foucheret et Emmanuel Noël. 
C’est une idée qu’elle a en tête depuis longtemps :
Nous habitons un endroit magnifique qu’il est impératif de mettre en valeur et d’intégrer dans un programme plus large que le local. C’est ambitieux, mais la côte de Granit rose mérite ce label pour la valeur universelle de ses paysages.
En France, 44 sites sont déjà répertoriés au patrimoine mondial de l’Unesco. « Or, aucun en Bretagne », regrette la nouvelle présidente. « Or il n’y a que deux lieux géographiques de ce type : la Corse et la Chine. Et ces deux régions n’ont aucun amoncellement rocheux. Ici, il y a des agrégats de chaos époustouflants que j’aime appeler chaos totémiques ».

Des retombées touristiques internationales

Pour réussir ce pari, Marielle Kerbaol fait appel aux personnes motivées :
Nous aurons plus de poids auprès des services de l’Etat pour les convaincre de soutenir un dossier à la commission de l’Unesco. 
Les Monts d’Auvergne viennent d’être classés en 2018. Pourquoi pas la côte de Granit rose qui, selon elle, répond à tous les critères ?
« Si elle venait à être classée, il y aurait des retombées touristiques internationales et des aides financières pour protéger ces paysages incroyables et développer intelligemment notre région. La France est la première destination touristique au monde, valorisons nos atouts en préservant nos sites et en les embellissant », soutient la Trégastelloise.
Contact : marielle.kerbaol@gmail.com
Marielle Kerbaol, de Trégastel, souhaite inscrire la côte de Granit rose au patrimoine mondial de l'Unesco.
Marielle Kerbaol, de Trégastel, souhaite inscrire la côte de Granit rose au patrimoine mondial de l’Unesco. (©Lise Muzellec)1

samedi 9 mars 2019

LA RÉSERVE DES SEPT ILES

Perros-Guirec. Le projet d’extension de la réserve est lancé

Année décisive pour le projet d'extension de la réserve naturelle des 7 Îles, à Perros-Guirec. Différents scénarios devraient être proposés avant l'été.

La concertation autour du projet d'extension de la réserve naturelle des 7 Îles, à Perros-Guirec, a été lancée en octobre.
La concertation autour du projet d’extension de la réserve naturelle des 7 Îles, à Perros-Guirec, a été lancée en octobre. 
En octobre dernier, l’État a lancé la concertation autour du projet d’extension de la réserve naturelle des 7 Îles, à Perros-Guirec. En ligne de mire, l’élaboration d’un décret en 2021. Un avant-projet devrait être présenté en 2020. Pascal Provost, conservateur des 7 îles, explique :
Le but est de définir un nouveau périmètre de protection cohérent et exigeant pour maintenir la biodiversité de la réserve. Il faut anticiper l’avenir.
La LPO (Ligue pour la protection des oiseaux), gestionnaire de la réserve, est engagée dans la réflexion. L’État prône une démarche de « coconstruction » avec tous les acteurs locaux concernés, des professionnels du tourisme aux pêcheurs et plaisanciers.

Des usagers inquiets

Le projet est sensible et les inquiétudes nombreuses. Des usagers craignent principalement le renforcement des contraintes de circulation. Pascal Provost se veut rassurant :
Le but n’est pas d’interdire les activités mais de trouver des équilibres et d’adapter les pratiques pour préserver la biodiversité. Que la faune et les activités cohabitent sur le long terme. 
2019 est « une année décisive. L’idée est de réunir tous les éléments de connaissance, les synthétiser puis les restituer au sein des groupes de travail. Il y aura des débats à partir d’avril ». L’objectif étant de proposer différents scénarios de périmètre avant l’été.

« La réserve se porte bien »

Le bilan 2018 dressé par la LPO est plutôt bon. « La réserve se porte bien », se réjouit Pascal Provost. Il reste néanmoins prudent sur l’avenir : 
Il y a beaucoup de facteurs comme les conditions d’hivernage, les ressources en mer ou certaines activités qui pourraient nuire à la préservation des occupants.
De nombreuses espèces sont présentes sur l’archipel. Dont le fameux macareux-moine, mascotte du territoire.

dimanche 3 mars 2019

DURÉE DE VIE


on meurt de  plus en plus vieux on vit de plus en plus longtemps....


La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Gagne-t-on encore de l’espérance de vie ?

PAR GILLES PISON, ANTHROPOLOGUE ET DÉMOGRAPHE, PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE ET CHERCHEUR ASSOCIÉ À L’INED, MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE (MNHN)–SORBONNE UNIVERSITÉS
ACTUALITÉ
Aujourd’hui, on vit en moyenne jusqu’à 82 ans. C’est presque vingt ans de plus que dans les années 1950. Va-t-on encore gagner des heures, des mois, des années de vie ?

En France, au milieu du XVIIIe siècle, l’espérance de vie à la naissance était de moins de 30 ans ; elle a presque triplé depuis (voir la figure 1 ci-dessous). Au cours de la période récente, c’est-à-dire depuis le milieu du XXe siècle, elle a progressé de près de trois mois en moyenne par an – soit six heures par jour –, passant de 66,4 ans en 1950 à 82,5 ans en 2017.
Va-t-elle continuer à augmenter ? Jusqu’où ? Elle progresse en effet moins vite depuis quelque temps, de deux mois en moyenne par an. Est-ce le signe qu’elle se rapproche des limites ? Pour y voir plus clair, analysons son évolution passée et les facteurs expliquant sa formidable progression jusqu’ici.


Le recul de la mortalité infantile, un facteur déterminant
La progression de l’espérance de vie n’a pas été régulière au cours des deux siècles et demi passés. Elle a été interrompue par les conflits (guerres napoléoniennes, guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945) qui ont entraîné des reculs importants. Mais ceux-ci n’ont duré que le temps du conflit, la progression reprenant ensuite la tendance de fond.
Les progrès s’accélèrent à certaines périodes, comme au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle, ou cent ans plus tard, à la fin du XIXe siècle. Ils ralentissent à d’autres, comme entre 1850 et 1870. Ces variations sont parallèles à celles de la mortalité des enfants, encore très élevée à ces époques, et qui pèse beaucoup sur la durée de vie moyenne.
Ainsi, la moitié des enfants mourait avant l’âge de 10 ans en France au milieu du XVIIIe siècle, ce qui explique la très faible espérance de vie (25 ans). Autour de 1800 la mortalité des enfants recule fortement grâce en partie à la vaccination contre la variole : le risque pour un nouveau-né de mourir dans sa première année diminue d’un tiers en deux décennies, passant de 275 pour mille à 185 pour mille, comme le montre la figure 2. L’espérance de vie fait un bond de 10 ans.


Au milieu du XIXe siècle, la mortalité infantile remonte du fait de l’industrialisation et l’urbanisation qui dégradent les conditions de vie des enfants, notamment dans les villes. L’espérance de vie stagne. À l’inverse, à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, les progrès de l’hygiène et de la médecine liés à la révolution pastorienne, dont les enfants ont été les premiers bénéficiaires, et aussi la mise en place des premières politiques de protection de la petite enfance, entraînent une forte augmentation de l’espérance de vie.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’espérance de vie récupère la tendance de fond et atteint 66,4 ans en 1950. Elle poursuit ensuite sa progression au rythme de près de 3 mois en plus par an en moyenne.
Mais le rythme a un peu baissé depuis 2010, deux mois en plus par an seulement en moyenne comme déjà mentionné, laissant penser que l’allongement de la vie pourrait bientôt atteindre ses limites.
Un précédent ralentissement il y a 50 ans
Un phénomène similaire de ralentissement des progrès s’est produit il y a 50 ans, visible à la figure 3 qui zoome sur la période récente. Alors que l’espérance de vie à la naissance (sexes confondus), a augmenté de 4 ans au cours de la décennie 1950, elle n’a crû que de 1,7 an au cours de la décennie 1960.
Durant ces décennies, la progression de l’espérance de vie vient encore pour partie du recul de la mortalité infantile. Elle a baissé de moitié entre 1950 et 1960, passant de 51 décès d’enfants de moins d’un an pour mille naissances, à 27 ‰, et a continué de diminuer pendant la décennie suivante pour atteindre 18 ‰ en 1970. Mais le niveau atteint est si bas qu’elle ne représente plus désormais qu’une faible part de la mortalité, et même si son recul se poursuit (elle est de 4 ‰ en 2017), il n’a pratiquement plus d’effet sur l’espérance de vie.
Celle-ci ne peut progresser qu’en raison des succès remportés dans la lutte contre la mortalité adulte, en particulier aux âges élevés où se concentrent de plus en plus les décès.


Des scénarios pessimistes démentis par la réalité, l’idée du plafonnement abandonnée
Les possibilités de diminution de la mortalité à ces âges ne peuvent être que limitées, pense-t-on il y a 50 ans, et l’espérance de vie va rapidement buter sur un plafond biologique.
Le ralentissement des années 1960 vient conforter cette vision. Celle-ci se reflète dans les scénarios d’évolution de l’espérance de vie qu’élabore l’Insee pour projeter la population de la France (voir la figure 3 ci-dessus).
Ainsi, la projection publiée en 1979 considère que l’espérance de vie va plafonner à 73,8 ans en 2000, or ce seuil a été dépassé l’année même où elle a été publiée, l’espérance de vie ayant atteint 74,1 ans en 1979. Tenant compte de l’énorme décalage entre les projections précédentes et la réalité, la projection de 1986 fait progresser l’espérance de vie nettement plus rapidement tout en conservant l’hypothèse d’un ralentissement puis d’un plafonnement à terme.
Mais, comme dans les projections antérieures, le plafond de la projection de 1986 est atteint puis dépassé (en 1997). Le constat que les plafonds même rehaussés sont régulièrement dépassés au bout de quelques années conduit à l’abandon de l’idée même de plafonnement dans les projections suivantes.
Celles-ci extrapolent la tendance courante sur toute la période de projection, se contentant de l’infléchir très progressivement sans toutefois fixer de limite. Elles correspondent assez bien à l’évolution observée pour l’instant.
Les succès de la lutte contre la mortalité des personnes âgées
Si les projections ont longtemps sous-estimé les progrès de l’espérance de vie, c’est qu’elles n’ont pas anticipé la forte baisse de la mortalité des adultes et des personnes âgées. Il faut dire que les progrès dans ce domaine sont relativement récents, comme le montre l’évolution de l’espérance de vie à 60 ans sur la figure 4 ci-dessous.
Au milieu du XXe siècle, elle était encore proche de son niveau du XIXe siècle, notamment du côté masculin : un homme de 60 ans pouvait espérer vivre encore 13 à 14 ans. Ce n’est qu’à partir de la fin de la Deuxième Guerre mondiale qu’elle commence à augmenter chez les hommes, les progrès s’accélérant ensuite jusqu’à ce qu’elle atteigne 23,2 ans en 2017, soit 7,3 ans de plus qu’en 1967. La progression a commencé plus tôt chez les femmes, dès les premières décennies du XXe siècle, et elle s’est aussi accélérée à partir de la fin de la guerre jusqu’à 27,6 ans en 2017, soit 7,2 ans de plus qu’en 1967.


La révolution cardiovasculaire
Au milieu du XXe siècle, les maladies infectieuses étaient encore la cause d’une partie importante des décès d’adultes et de personnes âgées, et leur recul a entraîné une augmentation sensible de l’espérance de vie à 60 ans. Mais, comme pour les enfants, la part de ces maladies dans la mortalité totale a beaucoup régressé et les gains à attendre de la poursuite de leur recul sont faibles.
Les maladies cardiovasculaires et les cancers sont désormais les principales causes de décès à ces âges, comme le montre la figure 5 ci-dessous. Et ce sont les succès rencontrés dans la lutte contre ces maladies qui ont permis à la mortalité des adultes et des personnes âgées de poursuivre sa baisse à partir des années 1970, et à l’espérance de vie de continuer à augmenter.
La mortalité due aux maladies du cœur et des vaisseaux a énormément diminué depuis un demi-siècle grâce à la « révolution cardiovasculaire » qu’ont constitué les progrès de la prévention et des traitements dans ce domaine. Quant à la mortalité par cancer, qui avait augmenté, elle régresse maintenant grâce aux diagnostics plus précoces et à la réduction des comportements à risques comme le tabagisme.


Les conditions d’une espérance de vie toujours en progrès
Le ralentissement des progrès de l’espérance de vie depuis une dizaine d’années est peut-être le signe que les retombées de la révolution cardiovasculaire sont en voie d’épuisement.
Et les progrès futurs pourraient dépendre de plus en plus de la lutte contre les cancers qui sont devenus la première cause de décès. Si celle-ci engrange les succès, les retombées en termes d’espérance de vie ont été moins spectaculaires jusqu’ici que celles liées à la révolution cardiovasculaire. Il faudrait que le recul de la mortalité liée aux cancers s’accélère dans les prochaines décennies si l’on veut que l’espérance de vie continue de progresser de 3 mois par an.
À plus long terme, comme pour les avancées liées à la lutte contre les infections, celles liées à la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les cancers devraient s’épuiser un jour. De nouveaux terrains de lutte comme les maladies neurodégénératives (maladies d’Alzheimer, de Parkinson, etc.) et des innovations médicales et sociales pourraient alors prendre le relais et ouvrir une nouvelle phase de progrès sanitaire.
Ce qui pourrait non pas conduire à l’immortalité, vieux rêve inaccessible, mais remettre de nouveau à plus tard le calcul d’une limite à la progression de l’espérance de vie.

The Conversation

lundi 25 février 2019

POLEMIQUE





Jeudi 28 février au Mémorial de Caen : Assises de la Normandie de 9 h à 18 h. Table ronde « Mythification par le cinéma » à 16 h 15 avec Jean Quellien (historien), Nathalie Mary (directrice du Festival international du film de la Seconde Guerre mondiale), Denis Darroy (directeur de Normandie Images) et Onno Ottewanger (responsable production touristique à Dunkerque).

Quand le cinéma transforme le D-Day et triche avec l’histoire

ACTUALITÉ
Le Jour le plus long, Il faut sauver le soldat Ryan…Hollywood a fait son miel de la Seconde Guerre mondiale. Mais quand le cinéma débarque, l’histoire met parfois le holà.
En matière de films de guerre, il est établi que Hollywood s’est beaucoup plus intéressé au Vietnam (Apocalypse Now, Platoon, Voyage au bout de l’enfer…) qu’au Débarquement. Et globalement, comme le résume l’historien normand Jean Quellien, au « Pacifique qu’à l’Atlantique ».
Des films comme Le Jour le plus long (1962) ou Il faut sauver le soldat Ryan (1998) ont pourtant connu un succès historique dans les salles. Mais qui dit historique ne dit pas forcément conforme à l’histoire...
« Une fabrique de héros »
D’après Jean Quellien, toile rime même parfois avec tuile. En l’espèce, Le jour le plus long serait plus à voir comme « une fabrique de héros » que comme un film fiable.
Ce qui chiffonne l’historien depuis quelques années, c’est le mythe John Steele, ce fameux parachutiste resté accroché au clocher de Sainte-Mère-Église.
« C’est la scène culte du film par excellence, rappelle-t-il. Or, elle est largement exagérée et entachée d’erreurs. Déjà, il n’y avait pas un, mais deux parachutistes tombés sur ce clocher. Le second, Kenneth Russel, est totalement oublié en France, mais pas aux États-Unis, souligne-t-il. Quant à John Steel, il n’a pas pu voir ses copains se faire massacrer sous ses yeux, il s’était évanoui après s’être assommé. »
« Sainte-Mère sans Steele, c’est Lisieux sans Thérèse »
L’historien se base sur différents documents, articles et enquêtes, notamment un questionnaire établi par Cornelius Ryan, l’auteur du livre dont s’est inspiré le film. Dans un sujet étayé de L’Express, un paroissien résume en ces termes ses affirmations : « Sainte-Mère sans Steele, c’est Lisieux sans Thérèse. »
Jean Quellien enfonce le clou : « C’était probablement un brave homme, mais il s’est fait dépasser par sa légende sans vraiment la contredire. »
« Le Jour le plus long », film de Darryl Zanuck, sorti en 1962. Avec John Wayne dans le rôle du lieutenant-colonel Benjamin H. Vandervoort. (Photo : DR/archives Ouest-France)
Lors d’une table ronde programmée le 28 février, sur la « mythification par le cinéma », dans le cadre des Assises de la Normandie au Mémorial de Caen, l’historien pointera aussi probablement du doigt les mythes autour de Bill Millin, le joueur de cornemuse de Pegasus Bridge, et du major Dick Winters à Utah Beach, mis en avant par la série Band of Brothers.
Ce sur quoi il insiste beaucoup, c’est que tous ces héros magnifiés par le cinéma ne valent pas forcément plus que « les millions d’oubliés », dit-il. « Le début du Soldat Ryan est parfaitement fiable en revanche. Mais ce qui est problématique, c’est que Le Jour le plus long est devenu l’histoire. »

mardi 12 février 2019

VAUBAN




Le génie militaire de Vauban décrypté à travers cinq sites majeurs en France

Vue aérienne de la citadelle de Besançon (Franche-Comté), en 2006.
Vue aérienne de la citadelle de Besançon (Franche-Comté), en 2006. 




Dans le cadre de la collection Génie français, RMC Découverte consacre un documentaire aux œuvres de l’architecte militaire Vauban, commissaire général des fortifications sous Louis XIV
Trois cents ans après, places fortes, villes et forteresses de Vauban dessinent nos frontières terrestres et maritimes. Petit tour d’horizon à Saint-Martin-de-Ré, Blaye, Besançon, Briançon et Neuf-Brisach.

À la fois ingénieur, architecte militaire, économiste et urbaniste, Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban, a construit ou modernisé, entre 1653 et 1707, 160 places fortes (dont neuf villes neuves et dix forteresses nouvelles). Nombre d’entre elles sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco.

Des techniques de défense

Le documentaire d’Alexandra Ranz nous fait découvrir les incroyables techniques de défense de leurs bâtiments, leurs structures s’adaptant sans cesse aux contraintes de l’environnement. Nous nous rendons dans l’insulaire Saint-Martin-de-Ré, en Charente-Maritime ; à Blaye, dans l’estuaire de la Gironde ; à Besançon, dans le Doubs ; à Briançon, dans les Hautes-Alpes, et à Neuf-Brisach, dans le Haut-Rhin.
Ces places fortes avaient un rôle dissuasif vis-à-vis de l’ennemi, mais elles servaient également à contrôler les populations des villes, notamment lorsqu’elles étaient protestantes. À partir des deux lignes de défense classiques avec glacis, ouvrages demi-lune et bastions, Vauban, commissaire général des fortifications de Louis XIV, innove sans cesse pour protéger sites et soldats.

Nommé maréchal de France par Louis XIV

À Saint-Martin-de-Ré, il construit des bastions en forme d’oreille pour enlever tout angle mort dans le système défensif et une porte tunnel avec cinq zones de défense indépendantes. À Blaye, il ajoute deux forts pour verrouiller le passage de l’estuaire. À Besançon, l’architecte militaire fait creuser un plateau calcaire de 11 hectares pour ériger remparts et bâtiments. À Briançon, il invente un système de murailles en gradins.
C’est en Alsace qu’il conçoit son chef-d’œuvre le plus abouti et le plus complexe avec la création, au cœur d’une forteresse en octogone, d’une ville nouvelle, Neuf-Brisach. Grâce à ses fortifications, Vauban, nommé Maréchal de France par Louis XIV, a épargné le sol français des guerres des XVIIe et XVIIIe siècles.
Génie français : les forteresses de Vauban à 20 h 50 sur RMC Découverte

jeudi 24 janvier 2019

Mémoire d’ici. Il y a 40 ans, des marins du Trégor fauchés dans l’explosion du Bételgeuse


Les 42 membres d’équipage du Bételgeuse, dont onze Costarmoricains, ainsi que sept ouvriers irlandais du terminal pétrolier, ont été tués durant l’explosion.
Les 42 membres d’équipage du Bételgeuse, dont onze Costarmoricains, ainsi que sept ouvriers irlandais du terminal pétrolier, ont été tués durant l’explosion. (©Le Marin)



Le 8 janvier 1979, le Bételgeuse, de la Compagnie Total, le plus grand pétrolier français alors en exploitation, explosait au sud de l’Irlande. Il n’y eut aucun survivant. Parmi les victimes, cinq marins du Trégor-Goëlo.

  Illettrisme, chômage, santé, démographie… « En Martinique, tous les voyants sont au rouge » Le député socialiste Jiovanny William déplore ...