la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris.
La célèbre artiste de music-hall franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre prochain, rapporte dimanche 22 août le site internet du Parisien. Une information confirmée par l’entourage d’Emmanuel Macron à l’Agence France-Presse (AFP). La cérémonie aura lieu le 30 novembre.
Selon le journal, le président français Emmanuel Macron a répondu favorablement fin juillet à un groupe de personnalités à l’origine d’une pétition en faveur de cette initiative.
La chanteuse, danseuse et figure de la Résistance et de la lutte antiraciste sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris, ajoute le Parisien. Elle fut, déjà à l’époque, la première interprète métisse de music-hall à se faire une place dans la capitale parisienne.
Née en 1906 dans le Missouri, l’interprète de la chanson « J’ai deux amours » s’est éteinte en 1975 à Paris. Elle repose aujourd’hui à Monaco.
La crypte du Panthéon accueille les principales personnalités qui ont marqué l’histoire de France depuis la Révolution, de Voltaire et Rousseau à Simone Veil et Maurice Genevoix.
Joséphine Baker, chanteuse, danseuse et figure de la Résistance, va entrer au Panthéon
La cérémonie honorant l’artiste franco-américaine aura lieu le 30 novembre. Elle sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris.
La célèbre artiste de music-hall franco-américaine Joséphine Baker entrera au Panthéon le 30 novembre prochain, rapporte dimanche 22 août le site internet du Parisien. Une information confirmée par l’entourage d’Emmanuel Macron à l’Agence France-Presse (AFP). La cérémonie aura lieu le 30 novembre.
Selon le journal, le président français Emmanuel Macron a répondu favorablement fin juillet à un groupe de personnalités à l’origine d’une pétition en faveur de cette initiative.
La chanteuse, danseuse et figure de la Résistance et de la lutte antiraciste sera la première femme noire à reposer dans la nécropole laïque du centre de Paris, ajoute le Parisien. Elle fut, déjà à l’époque, la première interprète métisse de music-hall à se faire une place dans la capitale parisienne.
Née en 1906 dans le Missouri, l’interprète de la chanson « J’ai deux amours » s’est éteinte en 1975 à Paris. Elle repose aujourd’hui à Monaco.
La crypte du Panthéon accueille les principales personnalités qui ont marqué l’histoire de France depuis la Révolution, de Voltaire et Rousseau à Simone Veil et Maurice Genevoix.
Si le fronton du bâtiment arbore « Aux grands hommes la patrie reconnaissante », un rapport du Centre des monuments nationaux avait recommandé en 2013 d’élargir les hommages aux femmes du XXe siècle s’étant illustrées par leur courage et leur engagement républicain.
Trente-huit mille signatures en 2019
Le dossier en faveur de l’interprète de la célèbre chanson J’ai deux amours avait été examiné une première fois à la fin de juin par l’Elysée. Une pétition lancée il y a deux ans par Laurent Kupferman, en faveur de la « panthéonisation » de l’artiste, – née Freda Josephine McDonald –, avait rassemblé 38 000 signatures.
« Artiste, première star internationale noire, muse des cubistes, résistante pendant la seconde guerre mondiale dans l’armée française, active aux côtés de Martin Luther King pour les droits civiques aux Etats-Unis d’Amérique et en France aux côtés de la Lica [la Ligue internationale contre l’antisémitisme, devenue Licra : Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme] (…), nous pensons que Joséphine Baker, 1906-1975, a sa place au Panthéon », fait valoir le texte.
« Elle a aimé la France et la France l’a aimée en retour. Avec cette panthéonisation, on peut dire que cette histoire est maintenant éternelle », confie au Parisien l’un de ses fils adoptifs, Brian Bouillon-Baker.
Artiste, militante, espionne…
De la misère qui l’a vue naître à Saint Louis, dans une Amérique où règne la ségrégation raciale, jusqu’à Paris où son talent et son travail l’ont élevée au rang de star internationale, Joséphine Baker livrera un combat permanent contre l’injustice et en faveur des libertés.
En 1926, pour lancer les Folies-Bergère, elle devient la tête d’affiche du spectacle La Folie du jour, une satire de la vision colonialiste du « bon sauvage ». Dans son pays de naissance, elle s’opposera au Ku Klux Klan et s’impliquera en faveur des droits civiques des Afro-Américains, au côté de Martin Luther King. En Europe, face au nazisme, elle se lancera dans le contre-espionnage en devenant une agente française de renseignement, et recueillera la médaille de la Résistance au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Le Panthéon est, depuis plus d’un siècle, la nécropole laïque des « grands hommes » français, dont la « patrie reconnaissante » veut honorer la mémoire. Cet imposant édifice domine la montagne Sainte-Geneviève, l’une des buttes de Paris, dans le centre de la capitale.
Parmi les 80 « panthéonisés » figurent des politiques, des écrivains, des scientifiques, quelques religieux et beaucoup de militaires. Seules cinq femmes y sont actuellement inhumées, dont Simone Veil, la dernière personnalité en date à l’avoir été, en 2018.
Honneurs 💕: Joséphine Baker (1906-1975) entrera au Panthéon le 30 novembre 2021
Née aux Etats-Unis, la jeune femme arrive à 19 ans à Paris. Elle devient rapidement célèbre grâce à ses talents de chanteuse et de danseuse.
Elle est la star de "La Revue nègre", aux Folies Bergère et devient mondialement connue avec sa chanson "J'ai deux amours".
Elle est naturalisée française en 1937 après son mariage avec Jean Lion, un industriel juif.
Joséphine Baker l'espionne :
Lorsque la guerre éclate deux ans plus tard, elle fait plusieurs tournées le long de la frontière nord-est pour motiver les troupes.
Elle est contactée par Jacques Abtey, qui est alors chef du contre-espionnage militaire à Paris.
L’homme lui propose de travailler secrètement pour la France et de recueillir des informations sensibles auprès de l’ennemi.
Joséphine Baker accepte volontiers la mission. Elle se rend alors dans les ambassades italienne et portugaise et, grâce à son charme, renseigne la France sur les intentions des pays et sur la position de leurs troupes.
Joséphine Baker la résistante :
Après la défaite et grâce à son brevet de pilote, elle rejoint les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air (IPSA) et accueille des réfugiés de la Croix Rouge.
Mais tout ça n’est qu’une couverture. Dans l’ombre, elle continue de servir la France Libre.
Dans son château des Milandes, en Dordogne, elle héberge des dizaines de résistants.
Elle continue à rencontrer de hauts dignitaires ennemis et à glaner des informations confidentielles. Elle les transmet ensuite en version codée sur ses partitions de musique.
Pour ne pas se faire repérer, elle les rédige à l’encre sympathique.
Joséphine fait aussi le tour de l’Europe accompagnée de Jacques Abtey, qui se fait passer pour un artiste, sous le nom de Jacques Hebert.
Elle transporte avec elle des informations secrètes qu’elle cache dans son soutien-gorge.
Joséphine Baker la militaire :
En 1943, elle part pour l’Afrique du Nord pour soutenir le moral des troupes. Elle organise des spectacles tout en remettant à l’armée française l’intégralité de ses cachets.
Puis, à partir de 1944, elle s’engage dans l’armée de l’air en tant que sous-lieutenant. Elle débarque à Marseille en octobre de la même année.
Son engagement dans la guerre est reconnu dès 1946, lorsqu’elle reçoit la médaille de la Résistance.
Puis, en 1957, elle est faite chevalier de la Légion d’Honneur.
Elle passe le reste de sa vie à s’engager pour les droits des Afro-Américains et recueille 12 enfants de divers pays du monde qu’elle élève comme les siens.
Elle décède à Paris le 12 avril 1975.
Alors qu’elle repose au cimetière de Monaco (bien aidée en cela par Grâce Kelly sur sa fin de vie) depuis 1975, Joséphine Baker retrouvera Paris le 30 novembre, elle qui durant sa carrière avait chanté son amour pour la capitale.