HOMMAGE

 21 août 1941 (il y 80 ans)







Il est encore tôt, ce matin du 21 août 1941 à Paris. Au métro Barbès-Rochechouart, un officier de la Kriegsmarine s’apprête à monter dans la rame. Deux coups de feu claquent, il s’écroule. C’est dans la France occupée le premier acte de la résistance armée. Son auteur, Pierre Félix Georges, entrera dans l’histoire sous le nom de colonel Fabien. 

Né dans le 19 ème arrondissement, il n’a que 21 ans, mais il a déjà combattu le fascisme, en Espagne. À la fin de l’année 1936, il s’est engagé dans les brigades internationales en mentant sur son âge. Il est communiste. Les deux coups de feu de Fabien vont avoir un sens clair. Pour les nazis, cela veut dire qu’en dépit de la collaboration active du gouvernement de Pétain, de l’appui de la police française dirigée par Bousquet, ils ne seront plus en sécurité. Pour une part de l’opinion française, encore fidèle à Pétain, c’est le signe que la guerre continue.


Compte-rendu de l'attentat à la station Barbès-Rochechouart :


Ce compte rendu, que l’on retrouve aussi dans les archives de la préfecture de Police (document en complément) est celui de l’évènement marquant le début d’attaques directes des autorités d’occupation dans la capitale par la Résistance.


Il ne figure pas dans les rapports quotidiens des archives de l’administration de la CMP, sans doute à cause de la gravité de « l’incident », parmi ceux remontés quotidiennement à la préfecture de la Seine.


C’est bien l’attentat de celui que l’on appellera par la suite le colonel Fabien, qui avec ses camarades, ont exécuté un sous-officier allemand à la station Barbès-Rochechouart (ligne 4 du métro).


Cet évènement va provoquer un durcissement de la répression de la part des autorités allemandes : la politique des otages est enclenchée. Les exécutions en masse annoncées par voie d’affichage vont marquer le quotidien des Français et des Parisiens.


Le même jour, à 23h, un coup de feu est tiré à la station Bastille et ne fait aucun blessé. L’évènement est signalé le lendemain par les soldats allemands visés, sans doute suite à ce qui s’est passé sur la ligne 4. Les agents du métro présents à ce moment-là sont « punis » pour ne pas avoir signalé l’incident. Le 22 août, une grenade est retrouvée dans un wagon de 1ère classe à la station « gare du Nord » sur la ligne 4

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