lundi 7 mai 2018

Bataille de Diên Biên Phu




personne n'en a parlé cette année....

Bataille de Diên Biên Phu
Description de cette image, également commentée ci-après
Situation de Dien Bien Phu.
Informations générales
Date13 mars - 7 mai 1954
LieuDiên Biên Phu
(province de Lai Châu, Nord Viêt Nam)
IssueVictoire décisive du Viêt Minh
Belligérants
Flag of North Vietnam (1945-1955).svg Việt MinhDrapeau de la France Union française
Commandants
Võ Nguyên GiápChristian de Castries
Forces en présence
13 mars :
48 000 combattants
15 000 hommes en support logistique

7 mai :
80 000 hommes en comprenant les services et la chaîne logistique.
13 mars :
10 800 hommes

7 mai :
14 014 hommes (services et logistique)
Pertes
Chiffres officiels Việt Minh :
4 020 morts
9 118 blessés
792 disparus1

Estimations françaises2,3 :
8 000 tués
15 000 blessés
2 293 morts
5 195 blessés
11 721 prisonniers
(dont 3 290 survivants
et 7 801 morts ou disparus)
Batailles
Opération Masterdom · Bataille de Hanoï ·Opération Léa · Bataille de Phu Tong Hoa ·Bataille de la RC 4 · Bataille de Vĩnh Yên ·Bataille de Mao Khê · Bataille de Nghia Lo ·Bataille de Hòa Bình · Opération Lorraine ·Bataille de Na San · Bataille de Muong Khoua ·Opération Atlante · Opération Camargue ·Opération Hirondelle · Opération Brochet ·Opération Mouette · Opération Castor ·Bataille de Diên Biên Phu · Opération D ·Bataille du col de Mang Yang · Extension au Laos
La bataille de Diên Biên Phu (Điện Biên Phủ selon l'orthographe vietnamienne) est un moment clé de la guerre d'Indochinequi se déroula du  au  et qui opposa, au Tonkin, les forces de l'Union française aux forces du Việt Minh, dans le Nord du Viet Nam actuel.
Occupée par les Français en novembre 1953, cette petite ville et sa plaine environnante devinrent l’année suivante le théâtre d'une violente bataille entre le corps expéditionnaire français, composé de diverses unités de l’armée française, des troupes coloniales et autochtones, sous le commandement du colonel de Castries (nommé général durant la bataille), et l’essentiel des troupes vietnamiennes (Việt Minh) commandées par le général Giáp.
Cette bataille se termina le 7 mai 1954 par arrêt du feu, selon les consignes reçues de l'état-major français à Hanoï. Hormis l'embuscade du groupe mobile 100 à An Khé, en juin 1954, la bataille de Diên Biên Phu fut le dernier affrontement majeur de la guerre d'Indochine. Cette défaite des forces françaises accéléra les négociations engagées à Genève pour le règlement des conflits en Asie (Corée et Indochine).
La France quitta la partie nord du Viêt Nam, après les accords de Genève signés en juillet 1954, qui instauraient une partition du pays de part et d'autre du 17e parallèle nord.

LA FIN DE L'INNOCENCE ??

Dans "La fin de l'innocence", documentaire de France 3, Macron se lâche contre les "petits bourgeois de la pensée".


Pour Emmanuel Macron, "l'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un amour de la liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle". 

"Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (...)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL, ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays", 

"La France est une monarchie sans-culottisme"


Alors qu'il évoque la mort sacrificielle du colonel Beltrame, Emmanuel Macron se lâche contre "les petits bourgeois de la pensée" et se lance dans une longue tirade : "Il n'y a plus d'aventure importante parce qu'on ne risque plus sa vie. Et même l'amour a moins de sel parce qu'il est rendu possible. Les histoires amoureuses sont possibles parce qu'il y a des interdits." Il vante alors "l'absolu", comme il l'avait fait lors de la cérémonie d'hommage aux Invalides, et reprend son harangue sur "les gens qui pensent que la France est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus, une République dont on ne connaît plus l'odeur", sur ceux qui pensent que "le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL(aide personnalisée au logement), ces gens-là ne savent pas ce qu'est l'histoire de notre pays. L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu". 





Un peu plus tôt, le chef de l'Etat répond à ceux qui ont critiqué ses choix de lieux symboliques et son hommage à Johnny : "Ils n'aiment ni le pouvoir, ni le peuple. Ils aiment l'entre soi d'un commentaire fatigué et d'un post-modernisme en déficit complet d'imagination." C'est bien ciselé, même si on n'est pas absolument certain d'avoir tout compris...

Dans ce film, en prend aussi pour son grade (forcément) le général Pierre de Villiers, qui a démissionné de son poste de chef d'état-major des armées en juillet 2017, à la suite d'un différend avec le président de la République. Macron s'explique : "Il y a une autorité politique, (...) les débats ne sont pas publics. Les règles de commandement comme la séparation des pouvoirs impliquaient une hygiène démocratique. (..) Les gens s'étaient habitués à ce qu'il n'y ait plus de commandement ou que le commandement soit erratique." 

"Ce qui compte, c'est de savoir ce qu'on veut imprimer. (...) Les gens s'habituent à ne plus rien écouter, ni absorber, c'est un flux où plus rien n'est pondéreux. C'est mortel pour qui gouverne et c'est mortel pour qui préside." 





profile image

Bertrand Delais

Journaliste et réalisateur de documentaires, dont "En Marche vers l'Elysée"
Bertrand Delais est documentariste et journaliste. Il a récemment écrit: "Iran, 
un brasier sous les cendres" aux Editions des presses du midi.
Il a réalisé 2 documentaires d'entretiens avec Emmanuel Macron, 
dont le récent "En Marche vers l'Elysée" diffusé sur France 2. 44


Emmanuel Macron persiste et signe. Pour le chef de l’État, le coup de rabot de 5 € sur l’Allocation personnalisée au logement (APL) était justifié. Et selon lui, ceux qui critiquent cette décision se trompent de priorités. Le président les invite à ne pas se tromper de valeurs en convoquant l'histoire et Arnaud Beltrame.
Voilà une sortie présidentielle qui pourrait bien faire polémique... Emmanuel Macron critique « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 € d’APL », et les met en regard des « valeurs » pour lesquelles le colonel Beltrame est mort lors des attentats de Trèbes, dans un documentaire qui doit être diffusé lundi sur France 3.
« Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d’une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c’est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus […] » et où l'« on invoque la tragédie dès qu’il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 € d’APL, ces gens-là ne savent pas ce que c’est que l’histoire de notre pays », déclare-t-il dans un extrait du documentaire diffusé sur France Inter 
 (Les propos d'Emmanuel Macron sont à écouter à partir de 1'30)
« L’histoire de notre pays, c’est une histoire d’absolu, c’est un amour de la liberté au-delà de tout, c’est une volonté de l’égalité réelle », ajoute le président de la République. « Emmanuel Macron, la fin de l’innocence », réalisé par Bertrand Delais, proche du président et nouveau PDG de La chaîne parlementaire LCP-AN, doit être diffusé lundi soir sur France 3, alors que M. Macron achève sa première année à l’Elysée.

Une « mauvaise décision » pour Denormandie

La baisse à l’automne dernier des APL (aides personnalisées au logement), de 5 € mensuels pour 6,5 millions de ménages bénéficiaires, sans distinction, avait été vivement critiquée par les ONG de défense des mal-logés, les bailleurs sociaux et certains syndicats.
Dimanche, le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a reconnu sur France 3 que cette baisse avait été une « mauvaise décision ».
« Nous avons corrigé la chose, nous avons lancé une réforme de fond sur le logement social qui fait que demain, il n’y aura plus aucun perdant aux APL », a-t-il ajouté.

dimanche 6 mai 2018

CHRONIQUE DE LA VIE DE CHÂTEAU...




« Ode à un despote dans la compote »



Sire. En ces temps de chienlit, nous pensâmes que quelques vers adouciraient vos tourments. Nous vous les postâmes sans attendre.


« Ô bien aimé despote,
Que Dieu nous tripote,
Vous voici dans la compote!
Ceux de vos zélotes,
Qui s’épandaient en parlottes,
Tels de petits Hérodotes,
Hier à flétrir la politique vieillotte,
Aujourd’hui à feindre n’être plus de vos potes,
A des fins d’embrasser la cause cheminote,
A défiler derrière le panache de Monsieur de Besancenotte,
Jurant de faire de votre Château une paillotte,
De l’archiduchesse Brigitte, une sans culotte!
Croyez-vous, Sire, qu’ils radotent?
Croyez-vous encore qu’en vain, ils jabotent?
Ces cohortes de pleurotes,
A geindre sur le sort de leur pelote,
Se prennent de dire que le despote mégote,
Radin pour les gueux et les vieux, munificent pour les jackpotes!
Sire, vous voici à quémander l’antidote,
Chez Monsieur de Pernotte,
A vendre vos carottes,
Pour de la gnognote »
LIEN --> 

lundi 9 avril 2018

QUAND LA RADIO FAISAIT L'HISTOIRE...

« Les Français parlent aux Fra nçais »

Franck Bauer, la dernière voix de Radio Londres, s’est éteinte



Franck Bauer, père de l’artiste Axel Bauer, faisait partie de la petite équipe de journalistes français qui se relayaient sur les ondes de la BBC pour porter l’espoir durant les heures les plus sombres de l’histoire de France.


Franck Bauer en 2009.
Franck Bauer en 2009. PATRICK KOVARIK / AFP

« Ici Londres… Les Français parlent aux Français »… 


« Le chapeau de Napoléon est-il toujours à Perros ? »


À gauche : ils ne sont pas peu fiers, ces jeunes Ploumanacains (Jean, Maryvonne et Jacqueline), auprès de leur idole, le soldat américain qu'ils avaient surnommé « Tarzan ». La photo a été prise à l'entrée de la plage de Saint-Guirec. À droite : Pierre Le Goff, une personne non identifiée, Jojo Margaté, Jacques Margaté et Jacques Le Goff. Jacques Margaté était le chef de la Résistance. Sa tête avait été mise à prix mais il avait réussi à s'échapper le 4 juin 1944.
À gauche : ils ne sont pas peu fiers, ces jeunes Ploumanacains (Jean, Maryvonne et Jacqueline), auprès de leur idole, le soldat américain qu'ils avaient surnommé « Tarzan ». La photo a été prise à l'entrée de la plage de Saint-Guirec. À droite : Pierre Le Goff, une personne non identifiée, Jojo Margaté, Jacques Margaté et Jacques Le Goff. Jacques Margaté était le chef de la Résistance. Sa tête avait été mise à prix mais il avait réussi à s'échapper le 4 juin 1944. |

C'est le message diffusé le 3 août 1944 sur la BBC donnant le signal de l'insurrection générale en Bretagne. Retranchés à Mez-Gouez, les Allemands se rendent une semaine plus tard.
La Résistance à Perros
Le groupe de Perros-Guirec, plus tard appelé compagnie Gabriel-Péri, se constitue au cours du 3e trimestre 1943. Yves Le Merrer, adjudant-chef en retraite, arrive à Perros en 1942 ; il reprend l'auberge du Cheval-Blanc, rue des Frères-Le Montréer. Les jeunes gens adoptent rapidement cet établissement, et c'est là que se tiennent des réunions clandestines où l'on transmet des messages, apprend la manipulation des armes, etc. Un réseau actif de résistants organise des actions de sabotage, vole de l'essence, récupère des armes, des tickets de nourriture, des chaussures...
La rafle du 4 juin 1944
Ce dimanche-là, de nombreux Allemands de la Wehrmarcht encerclent Perros. Le maire est retenu prisonnier à son domicile. La Gestapo, aidée par les miliciens du Breiz Atao, fait irruption dans les maisons signalées. Les suspects sont dirigés vers le Cheval-Blanc pour une journée de torture. Bilan, deux morts et douze Perrosiens envoyés en camp de concentration. Yves Le Merrer est décédé des suites des tortures et Jean Riou est abattu sur place. Ceux qui partent en camp sont les gendarmes Hamon et Le Jeune, Rémy Le Merrer, Odette Le Merrer, Jean Le Lannou, Jean Plunet, Aristide Bonnot, Albert Estiembre, M. Cabrolié, Louis Meudec, M. Prigent père et Jean Prigent. Seuls trois en sont revenus : Jean Le Lannou, Louis Meudec et Jean Prigent.
Le maquis de Louannec
Il compte 13 Perrosiens repliés après la rafle. Quand le maquis est encerclé, le combat se solde par la mort de 12 Allemands, du gendarme Gabriel Andrieux et d'Henri Chauvel pour Perros et d'Yves Campion, André Auffret et François Potin pour Louannec. Des maquisards réussissent à se cacher mais le 22 juillet, François Prigent et Jean Dagorn se font prendre dans une carrière. Tous deux sont pendus.
Le chapeau de Napoléon
Le 3 août 1944, à 18 h, depuis Londres, la BBC émet ce message : « Le chapeau de Napoléon est-il toujours à Perros-Guirec ? » Il donne le signal de l'insurrection générale en Bretagne.
Destructions
Le 4 août, les Allemands détruisent le bateau de sauvetage et l'abri de Pors-Kamor, la jetée du Linkin, les phares de Ploumanac'h et de l'île aux Moines.
La libération de Lannion
Le 5 août, sous l'action des Forces françaises de l'Intérieur, Lannion est libérée. Un peu partout, les cloches sonnent. Mais sur les hauteurs de la Clarté, au camp de Mez-Gouez, 600 Allemands sont retranchés avec un arsenal impressionnant. Les officiers allemands ne veulent se rendre qu'à des officiers anglais ou américains, les résistants ayant mauvaise réputation.
L'explosion de joie
Le Dr Salliou rassure les Allemands sur leur sort et le 10 août, la reddition est signée au PC de la Résistance, à Lannion (à l'emplacement du journal Ouest-France, face à la Poste). Les prisonniers allemands sont conduits dans un camp au Cruguil. À Perros, c'est l'explosion de joie.
De rares photos de l'époque
Quelques Perrosiens ont conservé des photos d'époque, prises lors de la Résistance ou de la Libération. Ils ont bien voulu les confier à Jean-Pierre Cavan, passionné par l'histoire de Perros-Guirec. Celles qui illustrent cet article sont des copies de sa collection.
Cet article doit tout à l'ouvrage de Claude Berger et Françoise RacineDu côté de Perros(Perros-Guirec des origines à 1945), éditions La Tilv.

Franck Bauer, voix de la Résistance contre l’occupant nazi et ultime survivant de la petite équipe de speakers français qui prononçaient rituellement ces mots sur Radio Londres, est mort vendredi 6 avril à l’âge de 99 ans, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) son fils, l’artiste Axel Bauer.


Dernier survivant de cette équipe, « c’est lui dont on retient la voix et l’image du speaker de Radio Londres » dans les archives de l’époque, et il avait participé à d’importantes commémorations, notamment en 2010 à Londres pour le 70e anniversaire de l’appel du général De Gaulle, a rappelé à l’AFP Axel Bauer.

Résistant, journaliste, secrétaire de la Comédie-Française… Les 1 001 vies de Franck Bauer


Né en juillet 1918 à Troyes, ce fils d’architecte et jeune musicien de jazz, qui s’orientait plutôt vers la profession de son père, s’était engagé au sein de la France libre dès juin 1940, et avait fait partie, de mars 1941 à avril 1943, de cette petite équipe de journalistes français qui, sur les ondes de la BBC, se relayaient pour porter l’espoir durant les heures les plus sombres de l’histoire de France.
Après avoir été occupé à des missions de propagande, il avait été engagé comme speaker à Radio Londres par son patron, Jacques Duchesne, qui jugeait que son timbre de voix avait les caractéristiques nécessaires pour résister au brouillage allemand.
Il a à ce titre prononcé 578 fois le célèbre indicatif : « Les Français parlent aux Français… », et diffusé des centaines de messages codés à ceux qui luttaient contre l’occupant, dont certains étaient restés gravés dans sa mémoire, comme : « Le crabe va rencontrer les serpents » ou « Le cheval envoie ses vœux à Polydore, sa filleule et ses amis. »
Outre ces messages secrets qui aident à coordonner les actions des résistants, les speakers de Radio Londres, dont les émissions débutaient par quelques célèbres notes au ton grave issues de la 5e Symphonie de Beethoven, relayaient aussi des « messages personnels », et des chroniques destinées à soutenir le moral des Français.
A l’époque, pour ces millions de Français qui écoutaient en cachette Radio Londres, « j’étais l’équivalent de PPDA », avait-il raconté en 2009 au quotidien Le Parisien.
Comme il l’avait expliqué dans 40 à Londres ; l’espion qui venait du jazz, livre paru en 2004 aux éditions Bayard, Franck Bauer avait fini par démissionner quelques mois après le débarquement de novembre 1942 en Afrique du Nord, pour ne pas, avait-il expliqué, cautionner les messages entérinant la prise de contrôle à Alger de l’amiral Darlan et du général Giraud, au détriment du général De Gaulle.
Il avait alors été envoyé à Madagascar, pour y prendre en main la radio des Français libres. Mais avant d’accepter, il avait fait promettre à Maurice Schumann, autre camarade de Radio Londres, de le prévenir à temps pour pouvoirprendre part au Débarquement en France.
Une promesse tenue, mais après des étapes à Alger et en Ecosse, Franck Bauer ne touchera le sol normand qu’en juillet 1944. C’était quatre ans après avoir quitté la France sur un navire de guerre polonais pour une destination découverte à son arrivée, l’Angleterre, où il avait rallié « par hasard » un général dont il n’avait auparavant jamais entendu le nom…
Après la Libération, il travailla comme reporter de guerre aux Nouvelles du matin, puis à l’AFP, et entre au ministère de la culture. Il fut par la suite secrétaire général de la Comédie-Française, fondateur du premier cabinet de relations publiques en France, professeur à la Sorbonne et commissaire de l’Exposition universelle de 1967, à Montréal.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/04/06/les-francais-parlent-aux-francais-la-derniere-voix-de-radio-londres-s-est-eteinte_5281909_3382.html#F5T9gDoPYJ0rOeuX.99

vendredi 30 mars 2018

ARMNARMOR MISE A JOUR


Bonjour,
L'Amicale des Résistants et Maquisards du secteur Nord 1 des Côtes d'Armor (Armnarmor) vient d'écrire des textes sur La Mission Blavet, Yvon Jézéquel et Marie Thérèse Jolivet.
N’hésitez pas à me faire des commentaires.
Le secrétaire d’Armnarmor

(Il suffit de cliquez sur leur nom)


Provenance : Courrier pour Windows 10






https://docs.google.com/document/d/17VVc7QMuqx7YqcAXX0hUitydgEHUYFJTuWHYITSX-xc/edit



Marie Thérèse Jolivet née Mudès alias Mythée

   Marie-Thérèse Mudès vit  à Bégard avec sa mère Maria et ses deux frères alors âgés de 5 et 10 ans ainsi que sa grand-mère maternelle, veuve de la guerre 14-18 et dont le fils est mort à Verdun.
Bientôt madame Mudès reçoit cet avis: “ Par ordre de Vichy, nous vous supprimons toute délégation de solde, pour le motif suivant: le navire que commande votre mari, le Commandant Mudès, bas pavillon à Croix de Lorraine et est à ce titre considéré comme dissident, ainsi que sa famille”
  Privée de la solde de son mari par le gouvernement de Vichy, ma mère se sépare de certains biens sans regrets inutiles. Marie-Thérèse suis des études de commerce.
   “En juin 1940, toute la famille s'est mise à la disposition du Général”. Gaulliste du premier appel, son engagement dans la Résistance s’est imposé d'emblée “parce que mon père, capitaine au long-cours avait tout de suite répondu à l'appel de De Gaulle. On se devait, nous aussi, d'apporter notre contribution.
 Elle est contactée par la Résistance. Désormais la jeune fille s'appellera “Mythée” dans la clandestinité.  De 1942 à la libération, de Paimpol à Bégard en passant par Langoat, Marie-Thérèse, 17 ans en 1942, sillonne les routes du Trégor en évitant les barrages.
 Ses missions sont multiples: elle devient secrétaire pour le maquis, elle tape à la machine pour les journaux clandestins locaux notamment pour “Le Patriote des Côtes du Nord”, elle est agent de liaison et de renseignement du réseau “ Blavet”: Elle transmet des tracts et des messages, elle participe aux transports d’armes d’un maquis à un autre, en particulier  pour celui de Kerguiniou à Ploubezre.
 Elle passe son brevet de secouriste, afin d'obtenir un Ausweis pour pouvoir circuler librement, même dans la zone côtière interdite grâce au petit fanion de la Croix-Rouge. “Cependant, il n'aurait pas fallu que l'on regarde de trop près le guidon et la pompe de ma bicyclette, bien souvent s’y cachaient des messages pour le Maquis”.
    “Les Allemands m’ont arrêtée une fois parce que j’avais des bottes. Effectivement, j'y cachais le plus souvent mes messages et je ne sais même plus si le temps était à la pluie….. cette fois-là, je revenais de mission et mes bottes avaient déjà livré leurs secrets”. Son aplomb et son jeune âge eurent raison de la méfiance suscitée chez l'occupant.
  Peur? “ Jamais! Mon patriotisme était le plus fort” Les mauvais souvenirs sont ceux des arrestations des camarades, surtout celles de mes cousins Simone et Yvon Jézéquel arrêtés à Lézardrieux puis déportés, ils ne sont jamais revenus. Le meilleur souvenir, c'est celui du retour de mon père, qui marquait aussi la fin de la guerre.”
Un de ses fabuleux souvenirs est le passage d'un avion Allié sous le pont de Lézardrieux pour attaquer l'escadre allemande qui faisait alors relâche dans le port et dont elle avait transmis le message par une des ramifications de son réseau “Blavet”

Témoignage de François Tassel
 Les femmes Résistantes, peu nombreuses, étaient courageuses et conscientes du danger et du prix à payer si par malheur l'ennemi découvrait leurs activités. Bon nombre d'entre elles furent déportées, emprisonnées ou torturées, payant souvent de leur vie ou par des souffrances et des atrocités leur engagement pour la patrie.
  Je me rappelle, bien sûr, de Mythée qui passait au travers des mailles du filet nazi en présentant l'Ausweis qui l’autorisait à circuler pour la Croix-Rouge dont elle faisait partie.
  Dès le début de l'année 1943 et jusqu'à la libération de notre secteur venant de Bégard à bicyclette où elle servait sous les ordres de mes camarades les Capitaines Renard et Porchou, elle passait régulièrement au Maquis de Kerguiniou pour récupérer des tracts et des journaux clandestins dont elle assurait la distribution.
  En qualité d'agent de Renseignements et de Liaison, lors de ses missions chez nous, elle portait aux destinataires désignés, les messages écrits ou verbaux que je lui confiais: Maquis,  Responsables et autres Patriotes comme par exemple aux fermiers qui assuraient l'intendance des Maquis.
  A partir de Kerguiniou, où nous cachions l'armement provenant des parachutages de Maël Plestivien et  de Prat, elle avait parfois pour mission de porter des armes et leurs munitions aux Maquis de notre secteur.
Ces missions habituelles des agents de Liaison, toutes périlleuses demandaient de la part des exécutants de l'énergie, du sang-froid, de l'intuition et de l'initiative pour déjouer les obstacles éventuels.
 Mythée faisait partie de ces personnes particulièrement attachées à la France-libre et à la stricte application de l'appel du Général De Gaulle.
 Elle était discrète, prudente, dotée d'un sens aigu de l'action, elle connaissait parfaitement l'organisation de notre région. Pour ces raisons, je l'invitais lors de ses passages à Kerguiniou à participer, au près de moi et de mes adjoints, aux réunions concernant nos activités.







Mythée est décédée dans sa 88ème année le 28 juillet 2015

  Aller au contenu principal Aller à la recherche des programmes Aller au pied de page Découvrez tout l’univers TF1 INFO Créer un compte Se ...