Pour Emmanuel Macron, "l'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu, c'est un amour de la liberté au-delà de tout, c'est une volonté de l'égalité réelle".
"Le colonel Beltrame est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d'une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c'est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus (...)" et où l'"on invoque la tragédie dès qu'il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que le summum de la lutte c'est les 50 euros d'APL, ces gens-là ne savent pas ce que c'est que l'histoire de notre pays",
"La France est une monarchie sans-culottisme"
Alors qu'il évoque la mort sacrificielle du colonel Beltrame, Emmanuel Macron se lâche contre "les petits bourgeois de la pensée" et se lance dans une longue tirade : "Il n'y a plus d'aventure importante parce qu'on ne risque plus sa vie. Et même l'amour a moins de sel parce qu'il est rendu possible. Les histoires amoureuses sont possibles parce qu'il y a des interdits." Il vante alors "l'absolu", comme il l'avait fait lors de la cérémonie d'hommage aux Invalides, et reprend son harangue sur "les gens qui pensent que la France est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus, une République dont on ne connaît plus l'odeur", sur ceux qui pensent que "le summum de la lutte, c'est les 50 euros d'APL(aide personnalisée au logement), ces gens-là ne savent pas ce qu'est l'histoire de notre pays. L'histoire de notre pays, c'est une histoire d'absolu".
Un peu plus tôt, le chef de l'Etat répond à ceux qui ont critiqué ses choix de lieux symboliques et son hommage à Johnny : "Ils n'aiment ni le pouvoir, ni le peuple. Ils aiment l'entre soi d'un commentaire fatigué et d'un post-modernisme en déficit complet d'imagination." C'est bien ciselé, même si on n'est pas absolument certain d'avoir tout compris...
Dans ce film, en prend aussi pour son grade (forcément) le général Pierre de Villiers, qui a démissionné de son poste de chef d'état-major des armées en juillet 2017, à la suite d'un différend avec le président de la République. Macron s'explique : "Il y a une autorité politique, (...) les débats ne sont pas publics. Les règles de commandement comme la séparation des pouvoirs impliquaient une hygiène démocratique. (..) Les gens s'étaient habitués à ce qu'il n'y ait plus de commandement ou que le commandement soit erratique."
"Ce qui compte, c'est de savoir ce qu'on veut imprimer. (...) Les gens s'habituent à ne plus rien écouter, ni absorber, c'est un flux où plus rien n'est pondéreux. C'est mortel pour qui gouverne et c'est mortel pour qui préside."