dimanche 24 mars 2024

DIMANCHE DES RAMEAUX

 



Des préparatifs de la Semaine sainte, à l'intérieur d'une église de Ronda, en Espagne, le 26 février 2024.
Des préparatifs de la Semaine sainte, à l'intérieur d'une église de Ronda, en Espagne, le 26 février 2024. JON NAZCA / REUTERS

Les chrétiens du monde entier s’apprêtent à entrer dans une semaine de célébrations retraçant les derniers jours de Jésus à Jérusalem, période fondamentale dans leur religion. Mais que fêtent-ils précisément ?

«La foule nombreuse étendit ses manteaux sur le chemin, d'autres coupaient des branches des arbres et les étendaient sur le chemin»Jésus de Nazareth entre dans Jérusalem entouré d’une foule en liesse, raconte Saint Matthieu dans le chapitre 21 de son Évangile : «Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !», crie la foule, qui acclame celui qu’elle voit comme le Messie.

Près de 2000 ans plus tard, les chrétiens du monde entier célèbrent encore l’«entrée triomphale» de Jésus dans la Ville sainte, durant le dimanche des Rameaux. Ils rentrent ainsi dans la Semaine sainte, dernière partie du Carême, un temps liturgique de 40 jours consacré à Dieu. Ce dernier s’achève avec la Vigile pascale, dans la nuit du samedi au dimanche suivant, nuit durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. Ces quelques jours sont le centre «de l’année chrétienne et de sa liturgie», avance d’emblée Jean-Marie Salamito, historien spécialiste de l'histoire antique du christianisme.

Et pour cause, les événements qui se sont écoulés autour de l’année 30 de notre ère ont posé les fondations du christianisme tel qu’il est encore pratiqué aujourd’hui. «On est au cœur du mystère chrétien, avec cette particularité que la Passion et la Résurrection sont des événements uniques mais réactivés chaque année dans la célébration», résume le professeur à la Sorbonne.

L’entrée dans Jérusalem

Cette semaine particulière commence ainsi par la commémoration d’une entrée remarquée. Jésus est accueilli par une foule importante aux portes de Jérusalem. D’abord car c’est un homme très «populaire», rapportent de nombreuses sources historiques, y compris non chrétiennes. Mais aussi car la Pâque juive [période juste avant laquelle Jésus arrive dans la cité, NDLR] était une grande fête de pèlerinage, durant laquelle la ville attirait habituellement du monde. «C’est donc une scène assez spectaculaire», commente Jean-Marie Salamito.

Le Nazaréen fait son entrée sur un âne, animal qui est d’abord un symbole de paix. «Entrer sur un cheval aurait été le fait d’un chef de guerre», analyse l’universitaire. Mais cela renvoie surtout à la prophétie de Zacharie qui déclarait, chapitre 9, que le roi d’Israël arriverait sur un âne. «Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne » (Livre de Zacharie‬ ‭9,‭9).

Aujourd’hui encore, cette fête n'a pas perdu de sa célébrité : «C'est un dimanche de très grande influence dans les églises de France car beaucoup de gens qui ne viennent pas à l'église d'habitude s'y rendent pour cette célébration, avec la volonté d'avoir des rameaux bénis par les prêtres», explique le professeur à la Sorbonne. Qui poursuit : «On est donc bien dans cette logique chrétienne que le centre de toute l'Histoire est la vie de Jésus, et que le centre de la vie de Jésus est cette Semaine sainte».

Des chrétiens irakiens se rassemblent à l'église Saint-Joseph d'Arbil, capitale de la région kurde autonome du nord de l'Irak, le 9 avril 2022, pour célébrer le dimanche des Rameaux. SAFIN HAMID / AFP

Si la scène est belle, Jésus est pourtant grave, relatent les textes bibliques. Car le Nazaréen a déjà affirmé à ses disciples qu’il mourrait dans cette ville : «Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés» (Luc 13, 34). Pour l’évangéliste, le regard de Jésus est même différent : «Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem» (Luc 9,51). D’autant qu’il n’a pas pour habitude de se rendre dans les grandes villes, note Jean-Marie Salamito. «Jésus a toujours une action qui se situe en contexte rural. C’est un homme qui a vécu à Nazarethmais aussi à Capharnaüm, deux villages. C’est une manière d’être proche du peuple des campagnes.»


CHEZ POL

 




On termine avec notre jeu du jour. Quelle figure passée le LR David Lisnard a-t-il décidé d'ériger en modèle à suivre parce que, oh, c'était mieux avant ? 

• Adolphe Thiers
• Nicolas Sarkozy
• Charles Maurras
• Georges Pompidou

C'est bien ça !

David Lisnard, avec Christophe Tardieu, secrétaire général du groupe France Télévisions, publie un live en forme d'hommage : Les leçons de Pompidou. 

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• Pierre Mendès-France
• Jacques Chaban-Delmas

samedi 23 mars 2024

POMPIDOU


David Lisnard, avec Christophe Tardieu, secrétaire général du groupe France Télévisions, publie un live en forme d'hommage : Les leçons de Pompidou. 

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 « Gouverner, c'est contraindre. » 


 
«Les Leçons de Pompidou», de David Lisnard et Christophe Tardieu, Les Éditions de l'Observatoire, 285 p., 23 €. En librairie le 27 mars. L'Observatoire


Georges Pompidou développera cette idée dans une interview au journal télévisé de 20 heures du 20 janvier 1967 : « Le but est de définir une politique, une action, de la faire approuver par le pays et ensuite de l'appliquer ou de tâcher de l'appliquer au gouvernement. Or, gouverner c'est décider, décider c'est choisir, et c'est choisir entre des solutions qui présentent toujours des avantages et des inconvénients… On ne gouverne pas avec des “mais”. Je dirais même que gouverner, c'est l'art d'éliminer les “mais”. Le dialogue, la discussion, la délibération, c'est avant la décision. Quand c'est décidé, c'est terminé. Il n'y a pas d'action politique en dehors de cela. » La leçon est évidemment utile pour notre temps et on ne peut que l'approuver. » On est bien loin de la pratique du « en même temps ».

 


L’ancien animateur télé et ministre de la Culture est mort à l’âge de 76 ans. C’est sur le plateau de « C à vous » que son ami et confrère a été informé de cette disparition.

«On vient à l’instant d’apprendre la mort de Frédéric Mitterrand.» C’est Anne-Elisabeth Lemoine qui a fait savoir, en direct de son émission « C à vous » diffusée sur France 5, la disparition de l’homme de télévision et ancien ministre de la Culture à Stéphane Bern . Alors que « monsieur patrimoine » était invité dans le talk-show pour échanger au sujet de son élection en tant que conseiller municipal dans son village, la triste nouvelle est tombée - confiant à Babeth la lourde tâche de l’annoncer en direct.

Dès lors que la présentatrice a prononcé ces mots, Stéphane Bern n’a pas pu s’empêcher de masquer son trouble, portant ses mains à son visage d’effroi et retenant ses larmes. Face au mutisme du spécialiste historique, Lorrain Sénéchal a pris le relais en établissant une rapide biographique du défunt. Une fois après avoir repris ses esprits, Stéphane Bern a déclaré : « je suis très ému parce qu’évidemment, c’était mon modèle, c’était un ami. J’aurai du mal à en parler au passé ». Et de poursuivre : « Je le savais malade évidemment, on échangeait, je prenais des nouvelles auprès de Jean-Gabriel, son frère mais ça me touche vraiment. »

«Tout le monde lui a tourné le dos»

Les deux hommes de télévision s’étaient rencontrés sur les plateaux de tournages à l’occasion du passage de TF1 à Antenne 2 de Frédéric Mitterrand et de la création de son émission Du côté de chez Fred. Stéphane Bern y participait alors. « Je faisais toutes ses émissions l’après-midi du côté de chez Fred. Ma grand-mère m’appelait en me disant qu’elle m’avait vu avec des socquettes blanches et en me disant “comment tu peux porter des socquettes blanches chez Fredo ?!”. C’est le premier qui m’a donné ma chance et après il me disait “à quoi bon que je continue maintenant que tu es là” même si j’aurais aimé qu’il continue », s’est-il confié face à Anne-Elisabeth Lemoine.

La tristesse a laissé place à une sorte de goût amer lorsque le présentateur de «Secrets d’histoire» a réalisé sa perte. « Vous savez, c’est horrible ce que je vais dire, mais je pense qu’il n’aurait pas dû être ministre. Il me disait que ce qu’il aimait c’était faire de la télévision et raconter des histoires et tout le monde lui a tourné le dos après. » Toujours selon l’invité de «C à vous», cette bascule vers la politique a été particulièrement néfaste pour Frédéric Mitterrand.

« Quand vous entrez dans l’arène politique, que vous prenez des responsabilités et que vous êtes ministre, les gens ne vous regardent plus. [...] Il a eu du mal à remonter la pente », a-t-il déploré avant d’ajouter, toujours sur un ton grave : « C’était un aller sans retour et après il a payé le prix fort. Tout le monde se détourne de vous, vous n’avez plus de boulot plus rien. Je pense que ça a provoqué un choc, j’ai beaucoup de peine ce soir, vraiment, d’apprendre la mort de Frédéric. C’est mon ami Fredo. »

C DANS L'AIR 23 MARS

 


vendredi 22 mars 2024

C DANS L'AIR 22 MARS

 



Gaza : le tournant américain
Les États-Unis durcissent le ton face à Israël. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est en déplacement à Tel-Aviv aujourd’hui pour s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Les États-Unis veulent dissuader leurs alliés de lancer une vaste offensive terrestre à Rafah, dernier grand bastion palestinien dans le sud de la bande de Gaza, où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis. « J’ai demandé au Premier ministre d’envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah », a déclaré cette semaine Joe Biden après un entretien avec Benyamin Nétanyahou, le premier depuis plus d’un mois. Les États-Unis ont également soumis aujourd’hui une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU mentionnant un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. Une résolution qui a échoué en raison du veto de la Russie et de la Chine. « Nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord », a réagit Emmanuel Macron juste après le vote.
En Israël c’est le rôle même de Benyamin Nétanyahou qui est contesté par une partie de la population. Bien que les Israéliens soutiennent encore massivement la guerre contre le Hamas, la légitimité du chef du gouvernement, qui a pour l’instant échoué à ramener les 130 otages restants, est plus que contestée. En janvier dernier, un sondage mené par l’Institut démocratique israélien révélait que seuls 15% des Israéliens se disaient favorables au maintien du Premier ministre au pouvoir après la guerre. La mort de trois otages israéliens tués par erreur par leur propre armée, alors qu’ils avaient dressé un drapeau blanc, a notamment suscité de vives critiques à son encontre. Quant à son projet de réforme du système judiciaire, qui avait déclenché de grandes manifestations d’opposition dans le pays, il a été en partie retoqué par la Cour suprême d’Israël en janvier. De nombreux Israéliens, qui considèrent le Premier ministre comme le principal responsable des failles sécuritaires lors de l’attaque du 7 octobre, demandent désormais des élections législatives anticipées et ont affiché sur des milliers de panneaux publicitaires du pays le slogan accusateur « Tu es le chef, tu es coupable ».
Une chose est sûre, la guerre à Gaza, divise largement en dehors des frontières d’Israël. Des manifestations réclamant un cessez-le-feu sont organisées quasiment tous les week-ends en Europe, tandis que le sujet a enflammé les bancs de la prestigieuse école Sciences Po Paris. À l’origine de la polémique, qui est remontée jusqu’en conseil des ministres, une journée de mobilisation pro-palestinienne dans l’établissement. Ce jour-là, une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) aurait « été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre » et taxée de « sioniste ». Interrogés par Le Monde, des étudiants réfutent avoir entendu « Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste ». Ils précisent en revanche qu’une jeune femme a pris la parole depuis les bancs de l’amphithéâtre pour « prévenir que l’UEJF était présente, et qu’il fallait faire attention à ne pas être filmés ». Interrogé, le Premier ministre Gabriel Attal, a dénoncé « une forme de pente, de dérive liée à une minorité agissante et dangereuse à Sciences Po ». Le gouvernement a d’ailleurs fait un signalement au procureur de la République concernant ces « troubles ».
Pourquoi les États-Unis changent-ils de position sur la guerre à Gaza ? Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est-il en danger ? Et comment l’école de Sciences Po Paris s’est retrouvée au cœur d’une polémique sur le conflit ?


jeudi 21 mars 2024

 On a d’abord cru à une facétieuse photo générée par une IA, comme il en circule en nombre sur les réseaux sociaux. Autrement dit, l’œuvre d’un internaute taquin. On aurait préféré que ce soit le cas. Que nenni ! C’est bien la photographe officielle d’Emmanuel Macron, Soazig de la Moissonnière, qui a diffusé ce mercredi 20 mars sur son compte Instagram, avec l’accord de l’intéressé et peut-être même à sa demande, deux photos en noir et blanc de notre Président en plein entraînement de boxe, les muscles bandés et la mine rageuse au moment de frapper un punching-ball. Force, vigueur et puissance se dégagent de cette image ou plutôt de ce cliché. Attention, Rocky Macron est un mec, un vrai.


La preuve en image.  


Séance de boxe : Rocky Macron se prend les poings dans le cliché

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Le président de la République pris en photo, les bras musculeux et le visage tendu par l’effort en train de boxer ? Ce visuel viriliste, tendance néopopuliste, alors que Macron apparaît de plus en plus va-t-en-guerre, est un choix de communication assez consternant.



 

 

  La honte : pour Macron, les Haïtiens sont « complètement cons » et ont tué « Haïti » Emmanuel Macron affirme que les « Haïtiens sont compl...