samedi 23 mars 2024

POMPIDOU


David Lisnard, avec Christophe Tardieu, secrétaire général du groupe France Télévisions, publie un live en forme d'hommage : Les leçons de Pompidou. 

 Pour retrouver les articles de Chez Pol, c'est juste ici 
 
 



 « Gouverner, c'est contraindre. » 


 
«Les Leçons de Pompidou», de David Lisnard et Christophe Tardieu, Les Éditions de l'Observatoire, 285 p., 23 €. En librairie le 27 mars. L'Observatoire


Georges Pompidou développera cette idée dans une interview au journal télévisé de 20 heures du 20 janvier 1967 : « Le but est de définir une politique, une action, de la faire approuver par le pays et ensuite de l'appliquer ou de tâcher de l'appliquer au gouvernement. Or, gouverner c'est décider, décider c'est choisir, et c'est choisir entre des solutions qui présentent toujours des avantages et des inconvénients… On ne gouverne pas avec des “mais”. Je dirais même que gouverner, c'est l'art d'éliminer les “mais”. Le dialogue, la discussion, la délibération, c'est avant la décision. Quand c'est décidé, c'est terminé. Il n'y a pas d'action politique en dehors de cela. » La leçon est évidemment utile pour notre temps et on ne peut que l'approuver. » On est bien loin de la pratique du « en même temps ».

 


L’ancien animateur télé et ministre de la Culture est mort à l’âge de 76 ans. C’est sur le plateau de « C à vous » que son ami et confrère a été informé de cette disparition.

«On vient à l’instant d’apprendre la mort de Frédéric Mitterrand.» C’est Anne-Elisabeth Lemoine qui a fait savoir, en direct de son émission « C à vous » diffusée sur France 5, la disparition de l’homme de télévision et ancien ministre de la Culture à Stéphane Bern . Alors que « monsieur patrimoine » était invité dans le talk-show pour échanger au sujet de son élection en tant que conseiller municipal dans son village, la triste nouvelle est tombée - confiant à Babeth la lourde tâche de l’annoncer en direct.

Dès lors que la présentatrice a prononcé ces mots, Stéphane Bern n’a pas pu s’empêcher de masquer son trouble, portant ses mains à son visage d’effroi et retenant ses larmes. Face au mutisme du spécialiste historique, Lorrain Sénéchal a pris le relais en établissant une rapide biographique du défunt. Une fois après avoir repris ses esprits, Stéphane Bern a déclaré : « je suis très ému parce qu’évidemment, c’était mon modèle, c’était un ami. J’aurai du mal à en parler au passé ». Et de poursuivre : « Je le savais malade évidemment, on échangeait, je prenais des nouvelles auprès de Jean-Gabriel, son frère mais ça me touche vraiment. »

«Tout le monde lui a tourné le dos»

Les deux hommes de télévision s’étaient rencontrés sur les plateaux de tournages à l’occasion du passage de TF1 à Antenne 2 de Frédéric Mitterrand et de la création de son émission Du côté de chez Fred. Stéphane Bern y participait alors. « Je faisais toutes ses émissions l’après-midi du côté de chez Fred. Ma grand-mère m’appelait en me disant qu’elle m’avait vu avec des socquettes blanches et en me disant “comment tu peux porter des socquettes blanches chez Fredo ?!”. C’est le premier qui m’a donné ma chance et après il me disait “à quoi bon que je continue maintenant que tu es là” même si j’aurais aimé qu’il continue », s’est-il confié face à Anne-Elisabeth Lemoine.

La tristesse a laissé place à une sorte de goût amer lorsque le présentateur de «Secrets d’histoire» a réalisé sa perte. « Vous savez, c’est horrible ce que je vais dire, mais je pense qu’il n’aurait pas dû être ministre. Il me disait que ce qu’il aimait c’était faire de la télévision et raconter des histoires et tout le monde lui a tourné le dos après. » Toujours selon l’invité de «C à vous», cette bascule vers la politique a été particulièrement néfaste pour Frédéric Mitterrand.

« Quand vous entrez dans l’arène politique, que vous prenez des responsabilités et que vous êtes ministre, les gens ne vous regardent plus. [...] Il a eu du mal à remonter la pente », a-t-il déploré avant d’ajouter, toujours sur un ton grave : « C’était un aller sans retour et après il a payé le prix fort. Tout le monde se détourne de vous, vous n’avez plus de boulot plus rien. Je pense que ça a provoqué un choc, j’ai beaucoup de peine ce soir, vraiment, d’apprendre la mort de Frédéric. C’est mon ami Fredo. »

C DANS L'AIR 23 MARS

 


vendredi 22 mars 2024

C DANS L'AIR 22 MARS

 



Gaza : le tournant américain
Les États-Unis durcissent le ton face à Israël. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est en déplacement à Tel-Aviv aujourd’hui pour s’entretenir avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Les États-Unis veulent dissuader leurs alliés de lancer une vaste offensive terrestre à Rafah, dernier grand bastion palestinien dans le sud de la bande de Gaza, où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis. « J’ai demandé au Premier ministre d’envoyer une équipe à Washington pour discuter des façons de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre à Rafah », a déclaré cette semaine Joe Biden après un entretien avec Benyamin Nétanyahou, le premier depuis plus d’un mois. Les États-Unis ont également soumis aujourd’hui une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU mentionnant un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza. Une résolution qui a échoué en raison du veto de la Russie et de la Chine. « Nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord », a réagit Emmanuel Macron juste après le vote.
En Israël c’est le rôle même de Benyamin Nétanyahou qui est contesté par une partie de la population. Bien que les Israéliens soutiennent encore massivement la guerre contre le Hamas, la légitimité du chef du gouvernement, qui a pour l’instant échoué à ramener les 130 otages restants, est plus que contestée. En janvier dernier, un sondage mené par l’Institut démocratique israélien révélait que seuls 15% des Israéliens se disaient favorables au maintien du Premier ministre au pouvoir après la guerre. La mort de trois otages israéliens tués par erreur par leur propre armée, alors qu’ils avaient dressé un drapeau blanc, a notamment suscité de vives critiques à son encontre. Quant à son projet de réforme du système judiciaire, qui avait déclenché de grandes manifestations d’opposition dans le pays, il a été en partie retoqué par la Cour suprême d’Israël en janvier. De nombreux Israéliens, qui considèrent le Premier ministre comme le principal responsable des failles sécuritaires lors de l’attaque du 7 octobre, demandent désormais des élections législatives anticipées et ont affiché sur des milliers de panneaux publicitaires du pays le slogan accusateur « Tu es le chef, tu es coupable ».
Une chose est sûre, la guerre à Gaza, divise largement en dehors des frontières d’Israël. Des manifestations réclamant un cessez-le-feu sont organisées quasiment tous les week-ends en Europe, tandis que le sujet a enflammé les bancs de la prestigieuse école Sciences Po Paris. À l’origine de la polémique, qui est remontée jusqu’en conseil des ministres, une journée de mobilisation pro-palestinienne dans l’établissement. Ce jour-là, une étudiante de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) aurait « été empêchée d’accéder à l’amphithéâtre » et taxée de « sioniste ». Interrogés par Le Monde, des étudiants réfutent avoir entendu « Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste ». Ils précisent en revanche qu’une jeune femme a pris la parole depuis les bancs de l’amphithéâtre pour « prévenir que l’UEJF était présente, et qu’il fallait faire attention à ne pas être filmés ». Interrogé, le Premier ministre Gabriel Attal, a dénoncé « une forme de pente, de dérive liée à une minorité agissante et dangereuse à Sciences Po ». Le gouvernement a d’ailleurs fait un signalement au procureur de la République concernant ces « troubles ».
Pourquoi les États-Unis changent-ils de position sur la guerre à Gaza ? Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou est-il en danger ? Et comment l’école de Sciences Po Paris s’est retrouvée au cœur d’une polémique sur le conflit ?


jeudi 21 mars 2024

 On a d’abord cru à une facétieuse photo générée par une IA, comme il en circule en nombre sur les réseaux sociaux. Autrement dit, l’œuvre d’un internaute taquin. On aurait préféré que ce soit le cas. Que nenni ! C’est bien la photographe officielle d’Emmanuel Macron, Soazig de la Moissonnière, qui a diffusé ce mercredi 20 mars sur son compte Instagram, avec l’accord de l’intéressé et peut-être même à sa demande, deux photos en noir et blanc de notre Président en plein entraînement de boxe, les muscles bandés et la mine rageuse au moment de frapper un punching-ball. Force, vigueur et puissance se dégagent de cette image ou plutôt de ce cliché. Attention, Rocky Macron est un mec, un vrai.


La preuve en image.  


Séance de boxe : Rocky Macron se prend les poings dans le cliché

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Le président de la République pris en photo, les bras musculeux et le visage tendu par l’effort en train de boxer ? Ce visuel viriliste, tendance néopopuliste, alors que Macron apparaît de plus en plus va-t-en-guerre, est un choix de communication assez consternant.



 

 

 


mardi 19 mars 2024

 

C dans l'air du 19 mars 2024 : les invités et le sommaire

C dans l’air du 19 mars 2024, invités et sommaire



Sucre : attention, il est partout
Une étude des autorités sanitaires françaises révèle que le sucre est présent dans la plupart des produits transformés, avec trois quarts d’entre eux contenant au moins un ingrédient sucrant. Malgré les efforts des industriels pour réduire la quantité de sucre ajouté, la consommation excessive persiste, ce qui pose des risques pour la santé, notamment l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Le député MoDem Richard Ramos propose la création d’une sécurité sociale de l’alimentation et soutient l’adoption obligatoire du logo Nutri-score pour une meilleure compréhension de la qualité nutritionnelle des produits. Parallèlement, le débat sur les pesticides est ravivé par la décision du gouvernement de revoir son programme de réduction d’utilisation des pesticides. Les organisations environnementales et de santé expriment leurs inquiétudes quant aux risques pour la santé des agriculteurs et des enfants exposés aux pesticides, comme en témoigne Sabine Grataloup, mère d’un enfant souffrant de malformations attribuées au glyphosate, qui poursuit Monsanto en justice.

SAINT JEAN

   « Saint Jean-Baptiste », psalmodie festive pour un retour à la terre la naissance de Jean le Baptiste la nuit fût  choisie par les païens...