dimanche 4 décembre 2022

LE SOUVENIR FRANÇAIS

 

 

 

 

 

 

 

LA LETTRE N°78

Décembre 2022

LA PAROLE DU PRÉSIDENT GÉNÉRAL

Dessine-moi un souvenir ! 

 

Rendre hommage à Saint-Exupéry en cette année marquée par le 80ème anniversaire de la publication du Petit Prince, c’est d’abord partager avec 400 millions de lecteurs cet exceptionnel livre.

C’est ensuite redécouvrir une œuvre littéraire, poétique et philosophique qui marque un moment de l’histoire universelle. C’est aussi rendre hommage à un aviateur « Mort pour la France » qui honore les « ailes » françaises. C’est enfin réfléchir aux citations qui émaillent l’ensemble de son œuvre.

 

J’en ai privilégié une seule, tirée de Citadelle « N’espère rien de l’homme s’il travaille pour sa propre vie et non pour son éternité ». Œuvrer pour l’éternité c’est ce que fait Le Souvenir Français à travers sa devise « A nous le souvenir, à eux l’éternité ».

 

Œuvrer pour l’éternité c’est ce qu'a construit le petit prince à travers cette phrase dont chacun se souvient « Dessine-moi un mouton ! ».

 

Œuvrer pour l’éternité, ce fut la passion d’Antoine de Saint-Exupéry, c’est cette passion que nous partageons. Le 31 juillet 1944 aux commandes de son Lockheed, il survolait la Méditerranée dans laquelle il allait disparaître. C’est la passion de la France, de la vie et de l’éternité qu’il vivait.

 

Et si le petit prince nous demandait de lui dessiner un Souvenir !

 

 

Photo : Le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry

 

Serge BARCELLINI
Contrôleur Général des Armées (2s)
Président Général de l'association "Le Souvenir Français"

 

Contact : 

communication@souvenir-francais.fr

EN BREF

CE MOIS-CI

 

Sous les projecteurs

 

L'association consacre le mois de décembre à Antoine de Saint-Exupéry, à l'occasion du 80ème anniversaire de la parution de ses ouvrages "Pilote de guerre" et "Le Petit Prince". 

 

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L'agenda du mois

 

Le Souvenir Français en action ! La mobilisation des comités et des délégations en décembre...

 

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Trois questions à

 

Thierry Chaunu, délégué général du Souvenir Français pour les Etats-Unis...

 

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C'était hier

 

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Nos partenaires

 

Tous partenaires pour la mémoire ! Le Souvenir Français entretient un dense réseau...

 

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Il était une fois un monument 

 

La plaque commémorative en hommage à Antoine de Saint-Exupéry à Mendoza en Argentine...

 

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L'œil de l'historien

 

Franck Ferrand, Antoine de Saint-Exupéry vu par ses descendants ...

 

 

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On aime on soutient

 

Le Souvenir Français met en avant de nombreux projets mémoriels, livres, films, expositions

 

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tromper n’est pas trahir ?

 

Albert Camus: tromper n’est pas trahir ?

Faiblesse d'un homme trop beau et trop désiré ne se retenant pas.

Albert Camus: tromper n’est pas trahir ?
Albert Camus; le 01/01/1944 / PHOTO: LIDO/SIPA / 00246125_000001

Suite à une émission sur le couple Maria Casarès (aimée et bafouée)/Albert Camus, Philippe Bilger s’interroge sur l’honnêteté de la réponse de Camus à l’accusation d’infidélité.


Il y a des personnalités admirables et si exemplaires, que ce soit sur les plans intellectuel, philosophique et politique, qu’on n’hésite pas à s’intéresser à tous les secteurs de leur existence, même les plus intimes. Avec une curiosité aiguisée pour la manière dont elles ont appréhendé bonheurs et infortunes, ainsi que l’humain dans sa plénitude.

Le 25 novembre, une remarquable émission a été consacrée au couple Maria Casarès/Albert Camus, à leur passion durable et intense jusqu’à la mort de l’écrivain : «Maria Casarès et Albert Camus, toi, ma vie», sur France 5.

Cette incandescence du coeur et du corps, illustrée par une magnifique et nombreuse correspondance, a semble-t-il été compatible avec l’amour que Camus portait à son épouse Francine et avec la liaison qu’il a entretenue également dans les dernières années avec Catherine Sellers, actrice choisie pour son adaptation théâtrale du «Requiem pour une nonne» de William Faulkner.

Maria Casarès sans doute en faisait-elle parfois reproche à Camus qui répondait avec cette défense : «Je t’ai trompée mais je ne t’ai jamais trahie».

Je ne pouvais m’empêcher de penser, face à cette histoire sublime et douloureuse, à François Mitterrand et Anne Pingeot, tant des similitudes apparentes réunissent les destins de ces deux couples. Pourtant j’éprouvais une irrésistible préférence pour le duo Camus/Casarès réuni initialement par une puissante passion du théâtre, une sincérité et une complicité résistant à tout ; alors que je ressentais une gêne face au cynisme politique de Mitterrand, à ses ambitions et à son pouvoir confrontés au lyrisme d’un séducteur accumulant les conquêtes, acharné longtemps à posséder Anne Pingeot, infiniment plus jeune que lui, puis la trompant et se justifiant à peu près sur le même mode que Camus.

A lire aussi: Il y a des femmes remarquables…

Pourquoi ce qui me semblait admissible chez ce dernier tournait-il, dans ma perception de l’ancien Président, à la fois si intelligent et cultivé mais si roué et brillant dans la rhétorique amoureuse, à une sorte d’agacement ? Comme s’il y avait plus de «je» et de «jeu» dans cette passion que de vérité du coeur, d’authentique spontanéité ?

Sans doute suis-je injuste mais il n’y avait rien dans les histoires antérieures et les personnalités de Camus et de Maria Casarès qui rendait artificielle cette passion réciproque… Elle apparaissait comme la suite nécessaire de sensibilités naturellement disposées à connaître cet enchantement et parfois ces amertumes d’une union exacerbée mais fragilisée par les parcours professionnels de l’un et de l’autre… Albert Camus avec Maria Casarès, c’était une évidence. Maria Casarès avec Albert Camus, c’était une fatalité dès le premier regard.

Cependant, pour Camus, j’aimerais être convaincu d’emblée et sans réserve par cette belle formule – tromper mais sans trahir – alors que je ne le suis pas et que j’y vois surtout un sophisme qui autorise, par rapport à une règle à laquelle on a paru consentir, toutes les exceptions. Je conçois tout ce qu’on pourrait invoquer au bénéfice de Camus qui se serait livré, dans le domaine sexuel, à une sorte d’inconstance en se défendant pourtant de porter atteinte à l’union essentielle malgré la multiplication des liaisons accessoires ou non. Par exemple, la liaison avec Catherine Sellers aurait été sans conséquence sur son lien fort avec Maria Casarès…

N’y a-t-il pas là, contre la splendide réalité de la fidélité (quand l’autre vous la permet, qu’elle est choisie et non contrainte ni conventionnelle), une apologie facile de l’éparpillement qui laisserait intacte la passion centrale nécessaire, quand les autres appétences seraient contingentes ?

A lire aussi: Confessions intimes, pour quoi faire ?

Plutôt que d’être séduit par cette justification relevant plus d’un esprit brillant que d’une logique véritablement amoureuse, je m’interroge sur le besoin qu’avait un Camus – dont la vulgarité n’était pas le fort ni le narcissisme – de succomber à des tentations et d’aspirer à des conquêtes alors qu’il aurait été si simple pour lui de ne pas trahir en ne trompant pas. Besoin de séduire sans cesse et à tout prix, faiblesse d’un homme trop beau et trop désiré ne se retenant pas, ne «s’empêchant pas», volonté, au fil du temps, de se partager entre l’unique Maria Casarès et les élans du corps le poussant vers d’autres ?

Ces contradictions ne m’auraient pas troublé de la part d’une personnalité ordinaire, qui n’aurait d’ailleurs pas éprouvé la subtilité entre tromper et trahir et se serait livrée à des infidélités classiques, mais elles me questionnent, s’agissant de Camus. Comme si je ne supportais pas, chez lui, une sorte d’abandon, de conformisme, contradictoires avec le feu qu’il aurait dû réserver à Maria Casarès puisqu’il ne cessait de lui écrire qu’il brûlait pour elle comme au premier jour…

Il n’est pas indécent, puisque rien de ce qui concerne Camus ne nous est aujourd’hui étranger, de se pencher sur un être ayant su honorer l’intégrité de l’intelligence et le sens de la justice tout en jouissant de la sensualité de la vie, de la beauté des choses et de la présence des femmes.

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samedi 3 décembre 2022

L'escapade.

 Au lieu de donner des leçons d'aménagement urbain au frère du maire de Kiev médusé par son degré de déconnexion (elle lui explique combien il serait opportun qu'il y ait, comme à Paris, moins de voitures et plus de vélos dans les rues quand les missiles russes auront cessé de tomber sur la capitale ukrainienne...), Anne Hidalgo ferait mieux de regarder outre-Manche. À Londres, après moins de dix ans de chantier, une zone de 16 hectares située sur les bords de la Tamise a été réaménagée, restaurée, réhabilitée pour donner naissance à un quartier tout beau, tout neuf. En son centre, la vieille usine à charbon flanquée de quatre cheminées qui, transformée dans les années 30, fournissait jadis en énergie électrique un tiers de la ville. De l'art de transformer une verrue en grain de beauté... Accompagné du photographe Michel Figuet, Philippe Viguié-Desplaces a arpenté l'endroit au moment de son ouverture, juste avant que 250.000 Londoniens déferlent dans les halls, les ascenseurs, les escaliers, les commerces et les restaurants de Battersea. Qui a le bon goût de se situer tout près de St Pancras (pratique quand vous sortez de l'Eurostar...). À voir absolument, avant de découvrir toutes les nouvelles adresses (hôtels , restaurants, bars, magasins...) recensées avec la méticulosité d'un Hercule Poirot sans moustache par Marine Sanclemente.

 
Un nouveau spot éclaire la capitale britannique : le quartier de Battersea, au bord de la Tamise.
Michel Figuet / Le Figaro Magazine

«quoi qu'il en coûte»

 


 


Le présidentiel «quoi qu'il en coûte» a du plomb dans l'aile. Certains s'étaient offusqués de la formule à la minute même où elle était employée : on les traita avec un souverain mépris. Mais avec la mise en garde récente du FMI, inquiet de voir la dette française s'accroître dangereusement, on a un peu changé de ton à l'Elysée, à Matignon et à Bercy. Depuis Turgot, rappelle Charles Jaigu dans son enquête, se sont succédé des voix réclamant des «plans d'économies (...) indispensables» au risque de voir éclater des frondes, des révoltes voire des révolutions. Depuis Turgot, les chefs d'État n'en ont eu cure, et ont éclaté des révolutions (dans le pire des cas) et des changements de majorité. Or, comme Nicolas Sarkozy, qui semblait pourtant en avoir compris la nécessité, Emmanuel Macron ne manifeste pas plus d'inquiétude que cela. La preuve : il n'a pas, comme promis, supprimé les 120.000 postes de fonctionnaires. Pire : 33.700 agents supplémentaires ont jailli de terre, plombant un peu plus nos finances publiques. Une incongruité parmi d'autres, qui ont parfois l'allure de scandales, relevées par l'association Contribuables associés dans son édifiant Livre noir des gaspillages. Exemples ? Un TER de 25 kilomètres en Aquitaine pour plus de 100 millions d'euros et le chantier du CHU de Nantes passé de 250 millions à plus d'un milliard d'euros !

L'endettement public est un cancer qui ronge notre pays... et les finances des Français, taxes et impôts plus inventifs les uns que les autres servant (un peu) à écoper. Il est pourtant possible de le soigner sans passer pour une chimiothérapie de choc. Comment ? En arrêtant d'injecter des centaines de millions d'euros dans «le spectacle vivant» alors que les collectivités locales peuvent le faire... et le font. Contrôler les investissements dans la transition écologique qui, en promouvant par exemple la voiture électrique avec primes à l'achat, ne font que substituer une pollution à une autre (par exemple par l'extraction du lithium, indispensable au fonctionnement des batteries électriques automobiles). En mettant fin à certains projets architecturaux mégalos (stades, centres aquatiques, médiathèques...) qui n'engrangent que des minirecettes. En luttant contre l'absentéisme, une «activité» particulièrement prisée au sein de l'Éducation nationale. Enfin (surtout ?), en cessant de faire appel à des cabinets de consultants dont les tarifs frisent voire dépassent l'indécence et laissent souvent libre cours à des avis d'autant plus coûteux qu'ils seront réglés indirectement par le contribuable. Qui n'aura bientôt plus que l'impôt sur les os...


Le mammouth de l'Éducation nationale pèse trop lourd. Ce n'est pas son seul défaut. Il lui arrive plus souvent qu'à son tour de confondre enseignement et embrigadement. Dernier exemple en date, relevé par Guillaume Roquette : la décision de professeurs d'un lycée du Valenciennois d'emmener leurs élèves dans un camp de migrants avec «ateliers de bénévolat». À mettre en parallèle avec l'autorisation faite aux membres de l'association promigrants SOS Méditerranée de venir dans des classes expliquer le sens de leur action (souvent illégale, faut-il le rappeler...). Autant d'initiatives qui sont le contraire du vœu du père de l'école publique, Jules Ferry, hostile à toute tentative de la part des hussards noirs de la République de «toucher à cette chose délicate et sacrée qui est la conscience de l'enfant». Reviens, Jules, ils sont devenus fous ! Au point de donner furieusement envie aux Français d'envoyer leurs enfants dans des écoles privées... quoi qu'il en coûte.



vendredi 2 décembre 2022

attention, ça va couper !

 

Message subliminal du gouvernement aux Français

LE 2 S

 Ce 2 décembre, des Français, des Prussiens, des Autrichiens, des Russes, mais aussi des Américains, des Espagnols et des Japonais se retrouvaient sur une plaine morave pour reconstituer la bataille d'Austerlitz. Ils sont ainsi, les fous de l'Empereur : ils aiment à se retrouver (pour se déguiser, refaire l'Histoire, commenter le Mémorial de Sainte-Hélène, pleurer sur la décadence de la France depuis 1815...). L'immense biographe de Bonaparte Patrice Gueniffey a imaginé justement dans une nouvelle certains d'entre eux se réunissant chaque 2 décembre à une condition : ne pas parler de Napoléon pour ne pas briser le moment d'amitié partagé autour de bons verres dans une maison de Sologne. Bon, évidemment, comme dans le dessin de Caran d'Ache sur l'affaire Dreyfus, ils en ont parlé. Et comme dans le dessin de Caran d'Ache, cela a dégénéré... De quoi pousser le narrateur à s'exclamer «je hais Napoléon». C'est vous dire.

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